Pour créer des nouvelles mobilités, il faut être conscient du fait que tous les acteurs sont interdépendants. Par exemple, si l’on veut que les constructeurs offrent des véhicules adaptés aux contraintes d’aujourd’hui, il est essentiel d’intégrer activement le secteur de la recherche.
Il y a d’un côté la recherche dans les nouvelles technologies qui devra par exemple se concentrer sur les technologies permettant la réduction des émissions polluantes, les agro-carburants et les autres énergies nouvelles utilisables dans le transport, l’utilisation croissante du numérique et des technologies de l’information dans les nouvelles voitures, etc. Mais si l’on veut aboutir à des nouvelles mobilités sereines et durables, il faut pouvoir cerner au mieux les besoins des usagers et pour cela il est important de ne pas négliger la recherche dans le domaine des sciences sociales afin d’étudier, par exemple, l’évolution du rapport au véhicule, les questions liées au droit à la mobilité, l’appropriation par les citoyens des nouveaux services qui leur sont proposés, etc.
Le système de recherche en France est organisé autour d’unités mixtes de recherche créées par les universités et les grands organismes. Pour les besoins de notre étude, on peut penser à l’ADEME, l’IFPEN, le CEA, l’INRA, etc.
Mais si l’on veut que le secteur de la recherche puisse se développer, il y a besoin d’investissements. Ces investissements peuvent provenir de fonds publics ou privés. En ce qui concerne les fonds publics, on peut noter que dans son plan automobile de juillet 2012, l’Etat s’est engagé à réorienter 350 millions d’euros du programme « investissements d’avenir » afin de financer les priorités de la filière automobile en matière de recherche et de développement. On peut aussi penser aux investissements pour la transition écologique. OSEO et la future Banque publique d’investissement apportent à cet effet des fonds supplémentaires. En ce qui concerne les véhicules écologiques, le FEDER 2014-2020 apporte des fonds qui devront être correctement mobilisés.
La recherche doit ensuite se concrétiser et aboutir en innovation. Pour cela, les pôles de compétitivité et les instituts d’excellence tels que VeDeCom sur les énergies décarbonnées, sont essentiels car ils permettent aux industriels et au secteur de la recherche de travailler ensemble.
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