I Présentation générale
Les pouvoirs publics ont un rôle central à jouer dans la conception des nouvelles mobilités sereines et durables. En incitant et en légiférant, ce sont eux qui sont en mesure de donner l’impulsion nécessaire pour une évolution concrète de la mobilité.
L’Union européenne, qui dans sa Stratégie 2020 s’est donnée pour objectif une croissance « intelligente, durable et inclusive », est un acteur clef de la mobilité. Elle définit de nombreux objectifs et priorités et dispose de moyens importants pour investir dans ce domaine porteur d’avenir. Une directive « Promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables » de 2009 pose par exemple comme objectif que la part de l’énergie produite à partir de sources renouvelables dans le secteur des transports soit égale à au moins 10% de la consommation finale d’énergie dans ce secteur d’ici 2020. L’investissement dans la recherche sur les énergies propres et sur les innovations technologiques est essentiel pour concrétiser les objectifs.
L’Etat est aussi un acteur clef dans la mobilité. C’est à lui que revient la tâche de traduire sur le plan national les engagements internationaux et les positions européennes. C’est à lui aussi que revient la tâche de définir des mesures volontaristes permettant d’une part d’orienter l’activité de la filière automobile et d’autre part de changer les comportements des usagers.
Pour relancer le secteur automobile, l’Etat a adopté un plan de relance[1] qui conditionne les mannes financières à des impératifs d’efficience écologique. De plus, une Banque Publique d’Investissement est en cours de création[2] qui a vocation à devenir la banque de la transition écologique.
En ce qui concerne les usagers, l’Etat incite et sanctionne leur choix d’achat d’un véhicule avec son système de bonus-malus[3] en fonction des émissions de CO2 du véhicule. Cependant, aux vues des critiques dont a fait l’objet la loi établissant le bonus-malus pour 2013, une meilleure concertation semble nécessaire pour que les mesures répondent aux besoins des différents acteurs.
Le rôle de l’Etat est aussi essentiel dans le développement des infrastructures nécessaires à une mobilité sereine et durable et pour l’organisation de l’intermodalité. Enfin, il est important que l’Etat poursuive ses efforts d’investissement dans le domaine de la recherche et des nouvelles technologies, éléments clefs du développement de nouvelles mobilités sereines et durables.
II Contributions
1. du Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (CERTU). Service du Ministère de l’Écologie.
b – Des analyses complémentaires de la mobilité
d – Dix messages clé pour “aller au travail autrement”
III. Normes européennes
[1] Plan de relance présenté le 25 juillet 2012
[2] Loi n°2012-1559 du 31 décembre 2012
[3] Pour 2013 : par exemple bonus de 7000 euros pour les véhicules électriques, bonus de 4000 euros pour les véhicules hybrides, malus de 1000 euros pour les véhicules émettant entre 151 et 155 grammes de CO2…