TristanAlbatross Amsterdam   Tristan da Cunha, îles jumelles à jumeler ?

Ma mission parlementaire vise notamment à faire une évaluation comparée de notre action dans les îles subantarctiques françaises et de celle menée par des pays étrangers dans des îles similaires.

Je voudrais débuter ce travail comparatif par Tristan da Cunha et Amsterdam.

J’avais souligné lors de mon passage à Amsterdam que l’archipel Tristan da Cunha est comme le  frère jumeau des îles Amsterdam et St-Paul. L’île proprement dite de Tristan da Cunha est située dans l’Atlantique Sud à la même latitude qu’Amsterdam : 37e Sud, 13e Ouest (Amsterdam : 37e S, 77e E)

Ces deux groupes d’îles ont des histoires et une géographie proche à la grande différence qu’une population permanente vit sur Tristan.

AlbaAms Amsterdam   Tristan da Cunha, îles jumelles à jumeler ?

Ce qui est extraordinairement frappant, c’est, qu’à une telle distance à l’ouest et à l’est de l’Afrique, on constate une très grande similitude de végétation et de vie animale. Par quel mécanisme cela est-il possible ? Pourquoi s’agit-il parfois des mêmes espèces et dans d’autres cas d’espèces proches ?

Les deux espèces d’albatros endémiques : celle d’Amsterdam (ci-contre) et celle de Tristan (ci-dessus) sont très proches l’une de l’autre.

Il en est de même des gorfous sauteurs du Nord (Eudyptes chrysocome moseleyi) que l’on trouve là aussi à St-Paul et Amsterdam et à Tristan et Gough, et qui se distinguent de leurs proches parents du Sud (E. C. filholi) que l’on trouve à Crozet, Kerguelen, Marion, Heard… Ce point est particulièrement saillant car on suppose que les deux espèces – le sujet semble encore en débat – se sont progressivement séparées en raison de leur isolement et de leur position géographique de part et d’autre de la convergence subtropicale.

phylicaGoughSANA Amsterdam   Tristan da Cunha, îles jumelles à jumeler ?

C’est également le cas du phylica arborea présent sur ces deux groupes d’îles (ci-contre sur l’île de Gough avec Blechnum palmiforme, une fougère arborescente – Photo SANA- dont l’on trouve une parente en format très réduit sur les îles françaises).

Bien que cette espèce soit abondante, l’otarie d’Amsterdam (Arctocephalus tropicalis) se trouve elle aussi à Gough, mais avec un point de liaison de son habitat dans l’archipel Sud-Africain de Marion / Prince Edouard.

Les points communs d’intérêt ne s’arrêtent pas là. Les deux îles font l’objet d’une démarche de conservation. L’archipel Tristan da Cunha est en partie placée en réserve naturelle, mais certaines parties, notamment les lieux d’habitation et d’activité agricole, n’y figurent pas à la différence de la France où l’intégralité des îles est incluse dans la réserve naturelle. L’ordonnance de conservation de 2006 à Tristan est consultable sur Internet.

Je note en outre que le gouvernement britannique a obtenu pour ce territoire son inscription au patrimoine mondial, ce qui pourrait devenir un objectif pour certains sites des îles subantarctiques françaises.

Au final, avec d’aussi forts points communs en matière d’histoire, de recherche et de conservation, et de perspectives de coopération, je me demande s’il ne faudrait pas envisager le jumelage de la collectivité territoriale des TAAF avec le territoire britannique de Sainte-Hélène et dépendances dont dépend l’archipel Tristan da Cunha ? 

C’est également le cas du phylica arborea présent sur ces deux groupes d’îles (ci-contre sur l’île de Gough avec Blechnum palmiforme, une fougère arborescente – Photo SANA- dont l’on trouve une parente en format très réduit sur les îles françaises).

Bien que cette espèce soit abondante, l’otarie d’Amsterdam (Arctocephalus tropicalis) se trouve elle aussi à Gough, mais avec un point de liaison de son habitat dans l’archipel Sud-Africain de Marion / Prince Edouard.

Les points communs d’intérêt ne s’arrêtent pas là. Les deux îles font l’objet d’une démarche de conservation. L’archipel Tristan da Cunha est en partie placée en réserve naturelle, mais certaines parties, notamment les lieux d’habitation et de cultures ou d’élevage, n’y figurent pas à la différence de la France où l’intégralité des îles est incluse dans la réserve naturelle. L’ordonnance de conservation de 2006 à Tristan est consultable sur Internet.

Je note également que le gouvernement britannique a obtenu pour ce territoire son inscription au patrimoine mondial, ce qui pourrait également devenir un objectif pour certains sites des îles subantarctiques françaises.

Au final, avec d’aussi forts points communs en matière d’histoire, de recherche et de conservation, et de perspectives de coopération, je me demande s’il ne faudrait pas envisager le jumelage de la collectivité territoriale des TAAF avec le territoire britannique de Sainte-Hélène et dépendances dont dépend l’archipel Tristan da Cunha ?