Jamais l’expression « les valeurs républicaines » n’aura été aussi abondamment employée qu’actuellement. Jamais le tryptique de la devise française « Liberté, égalité, fraternité » n’a été autant commenté, et, souvent, complété par le mot « laïcité ».
Mais que recouvrent exactement ces valeurs ? Leur promotion, leur enseignement à l’école au travers des programmes d’instruction civique mais aussi de l’histoire, et de manière plus générale, de ce que l’on appelle « les humanités », vous paraissent-il suffisants ?
Que faudrait-il faire pour les transmettre, les promouvoir, voire les célébrer plus efficacement ?
L’enseignement de ces principes est-il possible sans la restauration de l’autorité à l’école seule façon d’assurer la transmission des savoirs ? La création d’une réserve citoyenne ayant pour but d’enseigner les valeurs de la République à l’école vous parait-elle justifiée ?
AUGUSTE de PINHÉRO Daniel // 5 mar 2015 à 12:32
La République ne peut vivre en nous qu’à partir du moment oÙ on la sent “proche de nous”.
Il faut absolument recentrer les programmes scolaires autour d’une Histoire Commune Républicaine et Sociale.
La démocratie comme fondement de notre unité nationale!
Il ne faut pas nier les siècles et les siècles de la France Catholique et Royale, mais expliquer simplement aux enfants de France, que cette période est révolue et qu’aujourd’hui nous sommes tous des fils de Marianne. Expliquer également que si notre identité s’est forgée au cours des siècles, elle évolue avec son peuple.
L’école doit-être, l’école de la IIIeme République, celle qui a enraciné la République dans le cœur des Français; Marseillaise, drapeau tricolore, Marianne, devise, tout cela doit revenir dans nos écoles! Mais les symboles sont vides de sens, s’ils ne sont pas compris.
Comme les vitraux qui expliquent la vie des Saints dans les églises, il faut expliquer simplement notre histoire aux plus petits pour leur faire comprendre que les valeurs de la République sont universelles et qu’elles appartiennent à tous sans distinction possible. Il faut donner envie aux jeunes et moins jeunes d’aimer la République; il faut des figures, des femmes et des hommes de bien qui ont œuvres pour Elle. Les idéaux s’incarnent mieux dans la vie d’une personne que dans les lignes froides et mornes d’un manuel. Incarnons la République, sentons-nous attacher à des figures du passé pour construire notre avenir.
Les cours de ECJS au lycée sont trop tardifs, c’est dès le plus jeune âge qu’on forme l’esprit et qu’on intègre au mieux tous enfants de Marianne dans la communauté nationale.
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Xavier B. // 5 mar 2015 à 14:31
Bonjour,
On parle beaucoup du rôle de l’école dans la transmission des valeurs citoyennes. Oui mais voila, aujourd’hui au lycée (j’ai passé mon bac S en 2009) il n’existe quasiment plus d’heures dédiées à l’instruction civique. Je crois que le manque d’heure consacrées à cet enseignement est dû au fait que cette matière n’est pas sanctionnée par une épreuve au baccalauréat. Ne pourrait-on pas instaurer une telle épreuve sous le format d’une dissertation de quatre heures comme il en existe en histoire-géographie ou en philosophie? Cela permettrait de mobiliser concrètement les élèves sur ces sujets. Si le détour est plutôt pragmatique voire utilitariste (avec le risque que les élèves ne bachotent simplement la matière avant les épreuves), cette épreuve et sa préparation pourraient nourrir très certainement la réflexion des élèves et permettre de les éveiller sur ces sujets en leur donnant des clés de lecture, qui semblent aujourd’hui manqué à nombre d’entre eux.
L’instruction civique en terminale pourrait non seulement être orientée vers la transmission des valeurs républicaines, mais également composée d’une initiation aux institutions politiques et au droit constitutionnel ainsi qu’à un enseignement du fait religieux mêlant histoire des religions et connaissance des cultes. Une telle matière pourrait de façon plus globale nourrir la culture générale des lycéens avant leur entrée dans le supérieur où certains seront confrontés à cette épreuve lors des concours.
Les crédits pour mettre en place cette épreuve devraient être prélevés sur ceux actuellement alloués à l’épreuve de Travaux Personnels Encadrés (TPE) qui compte en Première parmi les épreuves anticipées du baccalauréat. En effet la pertinence et le maintien des TPE doivent aujourd’hui être réinterrogés puisque cette épreuve ne sanctionne pas un vrai apprentissage clairement défini et identique pour tous les candidats, mais plutôt la capacité des élèves à produire un exposé sur le thème de leur choix.
XB.
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KAP_75 // 5 mar 2015 à 18:03
Bonjour,
Je rejoins pleinement les commentaires d’AUGUSTE de PINHÉRO Daniel et Xavier B. A savoir que l’instruction civique doit être ensignée au plus tôt auprès des jeunes. Cela dès l’école maternelle sous forme ludique bien sûr puis évoluer jusqu’au lycée.
Sanctionner cette matière comme épreuve au baccalauréat pourrait-être une bonne chose. Cela forcerait les jeunes à s’investir en quelque sorte. A l’époque où j’ai pasé mon baccalauréat (2005), les TPE correspondaient quelque part, lorsque le sujet choisi touchait les aspects sociaux, à cela.
Cependant, je trouve qu’on se focalise trop sur les jeunes. Il ne faut pas oublier que certes les enseignements sont là pour permettre aux enfants d’évoluer dans ce cadre mais les valeurs républicaines doivent être appropriées et vécues tout au long de la vie.
Ainsi, je pense qu’il faurait aussi inclure dans le processus les personnes adultes. Cela pourrait prendre la forme d’actions impulsées dans le cadre du milieu professionnel par les salariés en accompagnement de leur entreprise. Les possibles sont variés. Pour les adultes qui ne sont pas en postes, les inciter à intégrer des groupes de réflexion, ou des acteurs leur permettant de faire un retour d’expérience/ donner leur avis auprès de lycéens, collégiens… Personne ne doit être écarté de ce processus et même la contribution la plus infime doit être prise en compte.
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Yves Le Bihan // 7 mar 2015 à 8:45
À l’école publique de Saint Philibert, les 87 élèves ont fait des travaux pratiques sur la devise républicaine et ont appris la “Marseillaise” pour préparer la cérémonie de la mise en place de celle-ci sur le fronton de l’école. Sa Directrice honore la République.
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Lionel Bigotte // 7 mar 2015 à 10:26
Bonjour,
Il est évident que le travail de sensibilisation des collégiens et des lycéens en ce qui concerne la définition complexe de ce qu’est la République française et de ses valeurs est loin d’être réalisé.
A qui la faute ? On ne peux pas simplement jeter la pierre sur les enseignants. Ils sont soumis à l’obligation d’appliquer un programme fourni par l’Education Nationale, et ne sont pas formés pour aborder ces thématiques (je le constate car des amis préparent actuellement le CAPES).
Il semblerait à mon sens judicieux de revoir en profondeur les programmes scolaires en Histoire et Education Civique. Il faut pour commencer donner le goût de l’Histoire aux élèves. L’Histoire, après tout, c’est l’étude de l’homme en société, en fonction des époques, et non pas une succession de dates liées à des événements ponctuels, comme cela est enseigné dans le secondaire aujourd’hui.
En enseignant justement l’Histoire (dans son ensemble, en accordant une égale importance aux époques antique, médiévale, moderne et contemporaine) sous l’angle de la vie de l’homme en société, il serait plus aisé d’en arriver à l’instruction des valeurs républicaines, qui sont indissociables de l’enseignement de l’Histoire.
De même, il ne faut pas hésiter à faire des comparatifs avec les valeurs d’autres Etats, qu’ils soient européens ou non.
Enfin, je rejoins certains commentaires précédents, tout le monde doit être associé à ce processus de refondation de l’Ecole de la République.
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Jean Carre // 9 mar 2015 à 18:51
Monsieur le Président du Sénat et sous son impulsion le plus grand nombre de sénateurs s’efforcent de bouger les lignes d’un système politique plus que trentenaire mais aujourd’hui complètement dépassé
Dépassé sur le comportement des élus, affaires, corruption, scandale et ce jusqu’au sommet de l’Etat.
Dépassé où plutôt en rupture total à avec les citoyens qui aujourd’hui toutes tendances confondues rejettent le système politique archaïque pléthorique sans idée sans utilité.
1789 est loin mais le peuple français quand la situation du Pays l’impose sait se rassembler.
C’est une révolution pacifique que je vous propose celle de l’expression du besoin politique du citoyen au citoyen .
CàC
C’est Assez
Citoyen à Citoyen
Communaux Collaboratifs
Citoyen au Coeur du débat.
L’approche des Communaux remonte à l’époque féodale, rien de bien nouveau me direz vous. Des exemples existent dans l’agriculture le co voiturage les taxis par ex.
Mon approche prend toute sa dimension si vous l’intégrer au 21è siècle et plus particulièrement à la formidable révolution qu’est le Numérique.
Au travers de groupe d’intérêts communs, de proximités de réseaux sociaux nous allons pouvoir puiser dans ce Big Data espace mondial toutes les données existantes.
Chaque groupe pourra seul s’organiser pour regrouper des achats alimentaires consommables produits industriels etc.. pour un / des projets.
Cela en exploitant de partout ( les objets connectés ) les données mise à disposition pour tous.
Les résultats de ces groupes seront de puissants leviers pour agir sur les prix les délais les choix et ce à coût marginal 0 car fait par et pour les citoyens.
L’organisation se fera dans des Cafés Numériques, des Associations, des Clubs, des Centres etc..
A coût marginal 0 économie taxe donc relance de la consommation et de l’économie.
Cette dynamique citoyenne devra assurer une congruence envers les Pouvoirs Publics par un concept adapté à une structure d’Etat que nous citoyens auront dépoussiéré en désertant les guichets les queues d’attente les formulaires car de chez soi de son petit café ou espace numérique dans le train les transports en commun on exploitera les données publiques afin d’obtenir les documents et réponses administratives dont nous avons besoin.
L’Etat doit être aussi acteur pour :
Fixer les règles reconnaissant les communaux collaboratifs
Modifier la loi de 1901 en y incorporant les CC
Établir un Plan Numérique aux niveaux fixés par les nouveaux découpages départementaux et régionaux
Établir des régles d’exonération fiscale pour tous les CC.
J’ajoute mais ne le développera que bientôt, face au mal être de l’entreprise au manque de reconnaissance à l’anonymat poussé jusqu’à l’absurde des employés au regard de leur patron a l’attente annuelle insoutenable de savoir si on est bon où mauvais les CC au quotidien à l’usine dans les chantiers dans les ministères les universités les collectivités territoriales apporteront une réponse instantanée donc un soulagement un bien être au quotidien . Être bien ensemble.
L’impact politique se fera de facto au travers de ce que les citoyens réalisent seuls et de leurs besoins à prendre en charge par l’Etat. Les elus portevoix aphones aux Assemblées c’est fini.
Les futures échéances électorales seront enfin les expressions vraies des citoyens
Je viens de jeter mes idées d’un trait de plume et compte bien si mon approche séduit chaque citoyenne, chaque citoyen faire porter ce courant d’idées au plus haut niveau (courant au sein du parti).
Merci de faire connaître au Président du Sénat et à moi même votre point de vue.
De l’abondance de vos réponses dépendra le succès des
COMMUNAUX COLLABORATIFS
Je veux être heureux dans mon Pays la France.
Je veux surtout que toutes et tous le soyez avec moi
Jean Carre – Conseiller au Numérique – UMP à Rambouillet
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Patrick BESSET // 23 mar 2015 à 3:06
Pour s’approprier les valeurs républicaines, le citoyen français et le résident étranger doivent pouvoir ne plus subir le spectacle navrant d’élus menteurs, parjures, coupables de concussion, condamnés par la justice mais pouvant se représenter devant les électeurs.
J’attends que l’inéligibilité devienne définitive pour tout élu qui se sera vu condamné par la justice…
J’attends que l’élu quel qu’il soit, soit traduisible devant les tribunaux pour toute promesse électorale non tenue…
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Tip // 27 mar 2015 à 9:33
Promouvoir les valeurs républicaines …
Au-delà de les enseigner (parents, école) : les faire vivre.
Que sont devenues aujourd’hui les associations d’éducation populaire ?
Réponse : pour l’immense majorité, les associations sont (ou sont devenues ) des prestataires de service pour usagers.
Les activités de loisir (bien plus importantes qu’on veut bien le dire pour chacun d’entre nous) ont longtemps constitué un vaste champ d’apprentissage pour l’exercice de la liberté, pour l’égalité des droits, pour la citoyenneté, la rencontre de l’autre, la réflexion sur des différences et sur la laïcité, la fraternité venant de surcroît.
( Caractéristique : les conséquences des erreurs y sont généralement limitées et il est toujours possible de réessayer …)
Alors, quelle posture promouvoir pour les activités de loisir : “acteur ou consommateur” ?
Si ce modèle de fonctionnement participatif est encore en place dans bien des endroits, il reste discret car c’est quelque chose qui se vit, loin des flots de communication qui nous submergent actuellement.
A mon sens, il mériterait d’être davantage reconnu et soutenu.
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