Le Président du Sénat a remis ce matin au Président de la République son rapport : « La Nation française, un héritage en partage ». Cette réflexion, conformément à la demande du Président, a été menée sur les moyens de renforcer le sentiment d’appartenance à la République française.
Ces travaux auront été l’occasion pour Gérard Larcher de conforter cette idée que le renforcement de l’engagement républicain et celui du sentiment d’appartenance à la Nation étaient indéfectiblement liés.
L’engagement républicain se traduit par une adhésion à des valeurs et à des symboles. Il repose sur un projet commun et un destin collectif rassemblant les citoyens au-delà de toute différence sociale, territoriale, religieuse et ethnique.
Or la société française est aujourd’hui soumise au risque d’une fragmentation qui peut conduire le communautarisme à prendre le pas sur la communauté nationale.
Dans son rapport, Gérard Larcher a souhaité aborder les points de fragilité de notre cohésion nationale mais aussi les motifs qui peuvent redonner espoir dans le redressement de la France et la réaffirmation de ses valeurs.
Le rôle de l’école, le contrôle des flux migratoires, le risque d’un éloignement territorial entre la France métropolitaine et la France « d’à-côté » ou la relation de l’État avec les cultes, et tout particulièrement avec l’Islam, ont fait l’objet d’une attention particulière. La place de l’engagement électif pour la cohésion de la Nation et le maillage que constituent les élus locaux ont été également soulignés.
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde » disait Camus, c’est précisément ce contre quoi s’est dressé le Président du Sénat, car en niant les réalités depuis trop longtemps, en se voilant la face par lâcheté, il est impossible de réfléchir et surtout d’agir.
Le gaulliste qu’il est depuis toujours, a puisé dans cet héritage que constitue la Nation, la force nécessaire qui permettra à la France de se tourner résolument vers l’avenir en sachant affronter les défis qui l’attendent.