Engagement républicain et sentiment d'appartenance à la Nation

Religions et laïcité

La laïcité fait partie des valeurs essentielles de notre “tradition républicaine”. Il n’est d’ailleurs pas possible de la définir sans la resituer dans son contexte historique. Quelle est, selon vous, la conception de la laïcité française ? A-t-elle des équivalents dans d’autres pays du monde ?

La laïcité n’est pas l’ignorance des religions mais au contraire le principe qui garantit la possibilité de croire, selon ses convictions, ou de ne pas croire. Faut-il renforcer l’enseignement du fait religieux à l’école ? Comment l’organiser ?

Les cultes peuvent-ils favoriser l’attachement de leurs fidèles aux valeurs fondamentales de de la République française ?

Les religions font-elles assez, aujourd’hui pour lutter contre le communautarisme ?

Que faire lorsqu’un culte met en cause les valeurs fondamentales de la République ?

27 commentaires

27 commentaires à ce jour ↓

  • tti

    La religion est le fait d’une croyance personnelle.

    L’école devrait sans doute en premier lieu le rappeler. Rappeler que chacun a la droit de croire en des religions différentes. Rappeler que chacun à le devoir de respecter la religion de l’autre.

    N’oublions pas aussi de rappeler que la religion est en France séparée du droit. Ainsi, chaque religion est à égalité devant ce droit. Cela implique aussi qu’aucune religion ne peut se prétendre au dessus des lois.

    Rappelons aussi les enseignements de l’Histoire. Si la laïcité est née en occident, c’est aussi par ce que l’Histoire des religions y a laissé de profondes cicatrices, des démons que nous ne voulons pas voir resurgir. Guerres, massacres, inquisition, censure, obscurantisme… Rappelons que les religions sont ce que nous en faisons. Il y a plusieurs manières de les vivres. Certaines sont bénéfiques. D’autres risquent de laisser de nouvelles cicatrices dans notre Histoire.

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  • Franchet Malo

    Il est important de revenir à l’essence même de la République pour traiter de ce problème : La chose du peuple doit permettre de vivre ensemble, je dirai même de BIEN vivre ensemble.

    Ainsi, la laïcité (valeur essentielle et fondamentale de notre pays) doit être entendu comme le mécanisme de cohésion et d’articulation des différentes religions (Athéisme compris). La question est alors la suivante : La laïcité doit-elle se traduire par une neutralité totale de l’état et du service public (comme le suggère le droit positif et prétorien actuel) ? Ou au contraire doit-elle être l’acceptation de l’expression des différences tant que cette expression ne trouble pas l’ordre public ou le bon fonctionnement des services étatiques ?

    La France est face à un certain nombre d’évidence : Il existe des religions, elles sont multiples sur le territoire et les Français se doivent de cohabiter paisiblement en dépit de leurs différences.

    Dans ce cadre, une laïcité “de tolérance” doit être envisagé: Est-il préférable d’empêcher une femme voilée d’accompagner une sortie scolaire ? Ou le principe de cohésion sociale doit-il permettre d’accepter ce genre d’aménagement ?

    Une fois cette question résolue, il est nécessaire de se pencher sur les solutions juridiques : la constitution ne permet pas dans l’état actuel des choses d’envisager l’expression des convictions religieuses, doit-on envisager une révision constitutionnelle ?

    J’avoue n’épouser aucune religion et être profondément attaché à la philosophie des lumières ainsi qu’à l’athéisme, l’expression “raisonnable” des convictions de chacun ne me semble pas porter atteinte au principe de laïcité tant que cette expression permet la cohésion sociale et ne trouble pas l’ordre public.

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    de Muizon Marie-France Réponse:

    J’apprécie ce que vous dites. Comme citoyenne (catholique), je suis d’accord avec le fait que les diverses convictions et traditions doivent pouvoir s’articuler entre elles pour une meilleures cohésion sociale: cela suppose qu’elles aient le droit de s’exprimer et de faire connaissance entre elles. Ainsi on sortirait d’une peur irrationnelle des religions – ou de celle de l’autre – ou de l’athéisme (selon où on est situé soi-même) et surtout, en ne reléguant pas les religions dans le “privé”, on éviterait de les pousser au communautarisme.

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  • Gustave

    Vous voulez supprimer le communautarisme religieux à sa racine ?
    Ne laissez pas les croyants se faire humilier sur la place publique. C’est aussi simple que ça. Les évêques et les prêtres s’efforcent de répéter que la violence ne résout rien, les jeunes catholiques se radicaliseront encore et encore en voyant les agressions christianophobes des Femen et les profanations impunies d’églises et de cimetières.
    Les musulmans sont traînés dans la boue dans les médias, et vous voudriez qu’ils mangent dans la main de la République ?
    Le problème de l’Etat français, et particulièrement de la gauche, c’est sa haine profonde du fait religieux. Et j’aimerais bien qu’on me prouve le contraire.

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    David Jacquet Réponse:

    Ce que vous dites témoigne bien que vous n’êtes pas de gauche et que vous en avez une idée complètement absurde. La gauche ne méconnaît pas le fait religieux et ne hait aucune religion. Si je puis m’exprimer en son nom (et reprendre ce qui est dit plus haut), la gauche considère que la religion est une affaire entièrement et uniquement privée, personnelle.
    Pour dire vrai, la religion (ou son absence) des personnes qui m’entourent, avec qui je vis, qui sont dans le train en face de moi, avec qui je travaille m’importe peu. Je ne vis pas de ma religion, ni de la leur. Il en va de même de la couleur de leur peau, de la taille de leur corps ou de leur nationalité de naissance ou actuelle. C’est un Humain que j’ai en face de moi. Il a des caractéristiques, des pensées qui lui sont, peu ou prou, propres, dont, pourquoi pas, une religion avec ses espoirs, possibilités, obligations, rites, liturgie, …
    Tant que cet humain ne se prévaut pas de qualités supérieures, de part sa religion, provoquant son dédain de mon humanité, tant qu’il n’est pas prosélyte, tant que sa pratique religieuse ne contrevient ni aux lois ni à ce qui est acceptable par le plus grand nombre, dont moi, je ne vois aucune raison de haïr sa religion, ni de lui ôter le droit d’y adhérer et de la pratiquer.
    C’est ça, aussi, être de gauche.

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    Sophie Lyon Réponse:

    belle réponse, à laquelle j’adhère complétement.

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  • cuny

    IL Y EN A MARRE DE CES COMMUNAUTÉS
    JE SUIS CECI OU CELA
    TU ACCEPTE LES REGLES DE LA REPUBLIQUE FRANÇAISE OU TU PARS.
    C’EST AUSSI SIMPLE QUE ÇA
    ALLEZ FAIRE UN TOUR DANS LES AUTRES PAYS ET VOUS VERREZ.
    DE PLUS IL FAUT SUPPRIMER CETTE DOUBLE NATIONALITÉ

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  • cuny

    COMMENÇONS PAR APPLIQUER LA LOI DE 1905 DANS SON INTEGRALITE ET PAS EN FAISANT DES ENTORSES A CETTE LOI
    POUR FAVORISER UNE RELIGION PAR RAPPORT AUX AUTRES.

    C’EST EN FAISANT CELA QU’ON DETRUIT LE MODELE RÉPUBLICAIN.
    LES INSTITUTIONS FONT DES LOIS ET PASSENT LEURS TEMPS A LES CONTOURNER QUAND CA LES ARRANGE

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  • Clément Simonin

    Pratiquer et exprimer des convictions religieuses est avant tout un droit constitutionnel (articles 10 et 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen) et ne peut etre limité par la loi qu’en cas de nécessité absolue.

    Parmi ces limitations, toutes celles qui permettent d’assurer la neutralité de l’Etat sont évidemment totalement légitimes.

    En revanche, l’interdiction du port de signes religieux par des personnes qui ne sont pas des représentants de l’Etat et qui n’ont meme pas la possibilité de refuser n’a aucune logique et aucune raison d’etre (je veux parler de la loi du 15 mars 2004 sur l’interdiction de port de signes religieux par les écoliers, collégiens et lycéens).

    De manière générale, je trouve extremement regrettable que les relations entre l’Etat et les religions soient réduites à peau de chagrin sous prétexte de la séparation entre l’Eglise et l’Etat. Je ne comprends pas en quoi la séparation entre pouvoirs temporel et spirituel empeche une coopération entre les 2.

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    Catherine LEFEVRE Réponse:

    Réponse à Cuny : il y a eu un petit problème ! – Il me semble que vous ne pensez qu’à UNE religion (!) mais en France il y en a beaucoup, et à la base la France est chrétienne et la loi de 1905 instaurant la laïcité a été faite contre l’influence de l’Eglise Catholique ! Les Catholiques sont français ! Pas question de “double nationalité” : vous mélangez tout !

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    Catherine LEFEVRE Réponse:

    Réponse à Clément Simonin :
    Si les religions et l’Etat n’étaient pas séparés on n’en finirait pas des exigences des unes et des autres , l’actualité nous le prouve avec l’exigence de repas spéciaux selon les religions dans les cantines scolaires…Et surtout il y a des ATHEES, des NON-croyants, …qui n’ont pas envie de se plier à des mesures dictées par des religions. La laïcité garantit la liberté de conscience = croire en ce qu’on veut ou NE PAS croire !

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    Clément Simonin Réponse:

    Je suis entièrement d’accord avec ce que vous avez écris. Je tiens à préciser que je ne souhaite nullement remettre en cause la séparation de l’Eglise et de l’Etat (au XXI° siècle, ce serait une véritable aberration)
    Ce qui est étrange à mon sens, c’est que la France traite le fait religieux non comme un fait social (avec ses avantages et ses inconvénients) mais uniquement comme un problème (cachez cette opinion que nous ne saurions voir!). Or, les athées, les croyants, les agnostiques, personne n’a quoi que ce soit à gagner dans cette manière de penser.

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  • BROSSE Xavier

    La RELIGION est devenu aussi importante que les siècles passés en Europe du catholicisme ! ce renouveau qui inclus les évolutions de toutes les religions est accompagné par les religieux eux-mêmes tant par l’identité de la religion et ce qu’elle promulgue tant par leurs croyants de leur foi et engagements. Ces engagements communs sont par exemple le développement durable, mais comme toujours il faut encadrer l’activité et les interrelations. Chaque religion à son histoire ses engagements ses fidèles, et enseigner le monde, la réalité, aussi l’amour de son prochain n’est pas simple mais tellement essentiel et aussi d’une certaine manière très laïque ! Mais en effet , il faut se préserver de l’extrémisme comme de l’intolérance et le désordre, croire en DIEU Jésus, au saint esprit, à la sainte famille, c’est croire aussi aux valeurs du bien, sans nier le mal en sachant ce que c’est ! La Religion chrétienne occidentale, et de part le Vatican, est aussi une représentation biblique proche de ROME et des romains qui ont été envahisseur en France, et le calvaire de jésus par le peuple souverain, n’est pas un calvaire pour le pardon des péchésseulement, mais bien une histoire réelle où fausse ce n’est pas le sujet qui inclus le pouvoir de supplice par le pouvoir romain ! alors interrogeons nous sur le pouvoir qui peut décider et de plus actuellement dans l’essor européen, avoir des armées romaines pour appliquer le pouvoir et ainsi dominer le monde sinon l’Europe, n’est pas le seul fait de CESAR au XXI siècle ce qui ne peut être une réalité, mais bien le fait d’avoir une armée européenne puissante pour être tout simplement, aussi se défendre, des forteresses et des défenses puissantes y compris nucléaires et structurelles, pour évoluer se développer, appliquer les lois modernes dans nos frontières ! n’ y a t-il pas dans cette logique une relation existentielle et d’avoir le droit de s’en remettre à DIEU de part l’éternité, de l’immense œuvre de réalisation de l’humanité moderne et en paix éternelle ! Il faut assumer l’éternité de chacun qui le souhaite ce n’est pas réservé à la religion mais aussi en accord avec le droit celui du présent mais le droit et la justice temporelle de la république mais aussi de l’Europe et de la communauté internationale, donc vous en conviendrez de la Cpi, d’Israël, là où l’histoire sainte c’est en partie déroulée ! que serait le monde avec DIEU, jésus d’un bord et un empereur tyran de l’autre en guerre à jamais, que de haine de violence de traitrises de comportements odieux, certes la république défendrait le droit en connaissance de cause mais actuellement n’es-ce pas seulement l’ignorance du présent qui implique une similitude grave, mais sans jésus directement !même laïque nous nous devons de nous défendre pour le droit aux libertés mais tout simplement à exister et évidement le diable existe dans l’éternité même si il agit aussi pour la sainteté parfois, nuire à dieu et au diable pour mieux nuire, c’est simpliste mais en effet sur le plan laïque là où justement le hells-fest est organisé, oui nous ne pouvons assumer l’ignorance et donc ignorer nos droits nos devoirs et notre sécurité contre ceux qui resterons dangereux ! ceci n’est pas affaires que des expertises respectables des religions ! appliquer l’activité, c’est appliquer la justice en ce XXI siècle, pour le présent mais aussi temporellement pour l’éternité, faire confiance à l’expertise des institutions en matière de religion, c’est le droits et devoirs des citoyens et aussi de leurs savoirs et expériences et devenir ! très bonne continuation.

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  • Hub

    Patchwork de réflexions

    La Laïcité n’est pas une religion, et malheureusement le gouvernement actuel ainsi que quelque uns du précédent ne le comprennent pas.
    Ils souhaitent remplacer la religion par une laïcité forcée et obligatoire.
    Pour quelle raison celui qui croit en Dieu n’aurait-il pas le droit de le dire et l’exprimer?
    L’Etat affirme bien avec force la Laïcité….

    Dans beaucoup de pays, à travers les siècles, les religions ont très bien vécu ensemble, sans violence. Les violences sont apparues lorsque les religions ont tenté de devenir un mode de gouvernement.
    Et actuellement, la seule religion violente dans le monde est l’Islam. Pourquoi? c’est simple : l’islam est la seule religion qui prône un mode de gouvernement: la charia. Elle est la seule religion qui souhaite, non pas s’exprimer, mais obliger les autres à penser et agir selon ses préceptes.

    La laïcité gouvernementale, dans la période actuelle , au lieu de s’opposer aux religions devraient prôner le savoir vivre ensemble.
    La laïcité , telle qu’elle existe aujourd’hui, ou plutôt tel que le gouvernement et les médias la présente, est anti-religieuse.

    Pour que la laïcité soit acceptée par les croyants, il serait nécessaire qu’elle soit neutre, qu’elle ne cherche pas à s’opposer aux religions, ne les dénigre pas en permanence en caricaturant certains au détriment de la majorité des croyants.

    La laïcité n’a pas a être “enseignée à l’école”, si c’est le cas elle devient une sorte de religion niant les autres. La laïcité doit être un mode d’ explication du respect des autres quelques soient leur croyance.

    La laïcité, depuis quelques années, est devenu le crédo des anti-religions, qui tentent de terminer ce que les révolutionnaires de 1789 ont tant essayé: supprimer le Catholicisme… la méthode a changé mais le but est le même; et ils y ont rajouté les autres religions.

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  • Patricia

    La religion est un choix personnel. Elle est pratiquée dans la sphère privée ou dans les lieux dédiés.
    mon avis : les lieux de cultes doivent être financés par des dons privés sur des terrains municipaux , prêtés, comme ça c’est la république qui à le dernier mots s’il y a dérapage.
    Les religions doivent être abordées à l’école pour que les enfants entendent leurs différences.
    Le port des signes religieux se fait dans les lieux dédiés , les préférences alimentaires ,hors allergies, non rien à faire dans les collectivités :personne n’a à connaitre ou supporter ses choix de spiritualité.
    Faire entendre aux représentants des religions qu’ils n’ ont de légitimité que s’il sont issus d’une formation et instruction connu et reconnu par une autorité religieuse interne à leur religion, élu ou non mais transparente.
    Et surtout que chacun se respecte comme il est dans l’espace publique.
    Ce sont nos différences qui font nos richesses.
    Bonnes réflexions

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    Clément Simonin Réponse:

    Bonjour Patricia

    Je ne sais pas si vous évoquez la situation telle qu’elle est ou telle qu’elle devrait être en France. En tout cas, l’étudiant en Droit que je suis, tient à faire certaines précisions.

    Je tiens à signaler que l’enseignement du fait religieux est obligatoire depuis 2003 (12 ans déjà!) dans tous les lycées. Mais en pratique, il se résume à deux ou trois documentaires d’une heure, même dans l’enseignement privé (J’ai moi même étudié dans un lycée privé qui prétendait avoir un des meilleurs enseignements du fait religieux de France… Je pense que le terme nullité est un euphémisme).

    En outre, je précise que les “lieux dédiés au port de signes religieux” n’existent pas. Aucun texte n’interdit de porter une croix ou une kippa en dehors de certaines zones (il est certes fait exception de la burqa).

    (Répondre)

  • tiff

    Notre pays est d’identité chrétienne !

    Mon propos va être très court : laïcité, OUI, bien sûr. Le catholicisme n’est plus religion d’Etat, l’Etat est neutre, n’a plus de religion. Mais il doit encore en permanence traiter avec le religieux.

    Or il ne faut pas mélanger pratique religieuse et identité culturelle. Par pitié, n’oublions pas l’identité chrétienne de la France, comme du reste de l’Europe occidentale. Interdire une crèche dans une rue, me semble-t-il, signifie renier cette tradition, cette identité culturelle. La religion chrétienne est partout dans nos villes : voir un clocher a-t-il quoi que ce soit de choquant ou de menaçant aux yeux d’un musulman pratiquant, ou d’un athée ?? Bien sûr que non, tout le monde y voit les richesses du patrimoine français. Une mosquée avec minaret construite récemment en plein centre historique, est-ce choquant ? Et bien cela peut l’être oui, si le minaret est très haut, si la mosquée est très grande. Car il ne s’agit pas d’un élément culturel mais profondément religieux.

    Comment expliquer la montée de l’islamophobie ? Mais tout simplement par la peur d’une partie du peuple de voir disparaître son identité, son patrimoine, et le sentiment (assez justifié d’ailleurs) que cet Etat d’une laïcité effrayante ratiboise généreusement tout ce qu’il y a de chrétien, et mette en avant constamment et de manière totalement injustifiée tout ce qui se rattache à l’islam…

    Si vous prenez réellement le temps de lire chaque message, alors bravo, et merci. C’est cela, la démocratie.

    (Répondre)

    ericB Réponse:

    “Par pitié, n’oublions pas l’identité chrétienne de la France”

    Les “racines chrétiennes” et la “culture chrétienne” dont on nous rabache les oreilles ne sont qu’une composante de l’identité culturelle française, qui doit largement autant, sinon plus, à ses racines greco-latines, italiennes (Renaissance), et aux idéaux des Lumières. Il faut que les religieux cessent de tenter de monopoliser le discours lors de chaque débat de société. SYSTEMATIQUEMENT, les religions ont prouvé leur arriération en tentant de freiner les progrès sociétaux, mais la société avance, avec ou sans eux. Que cesse aussi cette auto-victimisation systématique des croyants, relayée et encouragés par des clergés qui prêchent uniquement pour leurs paroisses respectives, mais certainement pas pour le bien des citoyens et du pays. Non, la laïcité n’est nullement la négation des religions et de leur expression publique, mais bien au contraire la SEULE garantie d’équilibre dans une société de plus en plus multiculturelle, et de protection de la liberté de croyance de TOUS.
    Dernier détail, et pas le moindre : il semble nécessaire de rappeler à beaucoup ici que la laïcité bien comprise n’est PAS le respect de toutes les croyances, mais bien le respect de la LIBERTÉ de toutes les croyances, ce qui est FORT différent.

    (Répondre)

  • Jany

    La laicite doit prendre la dimension de son temps.

    C’est aux religions de s’adapter au cadre de la laïcité, elles doivent limiter l’exercice religieux au domaine privée, au domaine du culte sans déborder sur l’espace politique et social qui est le lien laïque.

    L’Etat ne doit pas s’occuper de culte, il peut par contre conseiller les religions afin qu’elles comprennent bien le cadre de leur exercice et l’espace commun #Respect et #CohesionSociale

    (Répondre)

    Clément Simonin Réponse:

    Bonjour Jany

    Je ne suis qu’à moitié d’accord avec vous.
    Certes, les religions doivent s’adapter au cadre de la laicité mais de là à devenir une sorte de convenance privée qu’il ne surtout pas montrer… Cela me semble excessif. Est-ce que cela veut dire qu’une personne doit avoir honte de ses croyances personnelles? Et sinon pourquoi devrait-elle les cacher à tout prix?

    (Répondre)

    Clément Simonin Réponse:

    [qu'il ne FAUT surtout pas montrer]
    Désolé pour la faute d’inatention

    (Répondre)

    de Muizon Marie-France Réponse:

    “sans déborder sur l’espace politique et social qui est le lien laïque”. Par exemple, si une religion prône l’amour du prochain, elle ne doit pas déborder dans le domaine social mais ses ressortissants doivent se contenter d’aimer le prochain de leur propre religion, et surtout pas pratiquer cet amour dans des associations laïques? Selon ce principe, les voilà obligées à se cantonner dans le communautarisme!
    Les religions apportent le plus souvent un apprentissage au vivre-ensemble, n’en restons pas à quelques caricatures.
    Essayons plutôt de faire connaissance mutuellement, cela évitera les préventions, les peurs et les replis ou agressivités qui en résultent.

    (Répondre)

  • Patrick BESSET

    La religion est une affaire entièrement et uniquement privée, personnelle.
    La laïcité garantit également aux athées de ne pas avoir à subir le prosélytisme religieux qui n’a donc pas sa place sur les sites d’exercice du pouvoir de l’État.
    Chacun doit considérer que le respect de ses propres convictions religieuses passe obligatoirement par l’acceptation donnée à l’autre de ne pas les partager et nul ne peut donc se prévaloir de se sentir offensé à ce seul motif du non respect.
    Un débat religieux n’a pas d’autre valeur qu’un simple débat d’idées.

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  • Tip

    L’assemblée plénière de la conférence des évêques de France a adopté, le 18 avril 2013, le nouveau statut de l’enseignement catholique en France (publié le 1er juin 2013)

    Ses directives sont-elles en conformité avec l’esprit de la loi Debré, aujourd’hui fondue dans le code de l’éducation ?

    Ce nouveau statut permet-il encore de passer contrat avec l’Etat ?

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  • SEELIG Michel

    À PROPOS DU « RAPPORT MAUREY »
    Sur les collectivités territoriales et le financement des lieux de culte

    Ce rapport d’information fait au nom de la délégation aux collectivités territoriales du Sénat a été présenté le 17 mars 2015

    Document n° 345 (2014-2015)
    http://www.senat.fr/notice-rapport/2014/r14-345-notice.html

    Comme le précise la note de synthèse du document « Les questions sur l’implantation, le financement, ou encore la gestion des lieux de culte se posent aujourd’hui aux élus locaux avec davantage d’acuité, outre le fait qu’ils ont la charge de l’immense majorité des édifices catholiques dont les communes sont propriétaires et qui représentent un enjeu financier très lourd, notamment pour les plus petites d’entre elles.
    Dans ce contexte, la délégation aux collectivités territoriales a souhaité dresser un état des lieux et faire des recommandations »

    La délégation comprend 26 membres, de tous les groupes représentés au Sénat.

    Parmi eux, cinq sont élus des départements alsaciens ou de la Moselle :

    Jean-Marie Bockel, (UDI-UC Haut-Rhin) Président de la délégation ;
    François Grosdidier (UMP Moselle) vice-président ;
    Jean Louis Masson (Non Inscrit Moselle) ;
    Patricia Schillinger (PS Haut-Rhin) ;
    Catherine Troendlé (UMP Haut-Rhin).

    Le rapporteur est Hervé Maurey (UDI Eure).

    Or, si l’ensemble du rapport présente un intérêt certain, récapitulant les données législatives, réglementaires et de la jurisprudence, de ce dossier complexe, il apparaît que le chapitre particulier consacré à la Moselle et aux départements du Rhin présente des particularités pour le moins curieuses …

    Ainsi, le chapitre « C » intitulé « CERTAINS TERRITOIRES DE LA RÉPUBLIQUE, HORS DU CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI DE 1905, PEUVENT ASSURER UN FINANCEMENT PUBLIC DES LIEUX DE CULTE », contient l’affirmation suivante : « Le droit local des cultes en Alsace-Moselle, qui autorise le financement des cultes par les collectivités territoriales, est « un élément structurant de l’identité de ces territoires »
    On croit entendre l’écho des propos récent du Président du Conseil général du Haut-Rhin qui estimait que « l’Alsace a reçu le Concordat et le droit local en héritage » …

    Plus loin, après des précisions intéressantes sur le régime des cultes, le rapport évoque « Des cours d’enseignement religieux, qui ne concernent que les cultes statutaires [qui] sont obligatoirement proposés dans les écoles, collèges et lycées publics, mais la présence des élèves y est facultative. En pratique, les possibilités de dispense sont largement utilisées et l’assiduité est faible, en particulier au lycée. »
    Que vient faire dans ce rapport l’enseignement religieux dans les écoles publiques et non les lieux de culte ? Relisez le Concordat, les Articles organiques ou l’Ordonnance de 1844… vous n’y trouverez en matière d’enseignement que ce qui concerne les séminaires ou le contrôle par l’État du contenu des enseignements doctrinaux … rien sur une obligation d’enseigner la religion dans les écoles … La pratique actuelle en Alsace et Moselle repose en fait sur des textes de l’annexion allemande (de 1871 à 1918).
    Les termes choisis ne sont pas neutres : le Code de l’éducation précise que l’enseignement religieux est délivré « obligatoirement » avec possibilité de dispense … ce n’est pas tout à fait la même chose que « présence facultative » !
    Il semble que cet ajout singulier soit un élément de la volonté clairement affirmée de valider sans discussion le régime dérogatoire local…

    Un régime local presque parfait : « Votre délégation tient à souligner que la législation particulière en vigueur dans les territoires d’Alsace-Moselle permet la prise en compte équitable des communautés religieuses. »
    Un régime local qui fait consensus : « Votre délégation a pu constater, lors de ses auditions, une absence de remise en cause du statut local des cultes en Alsace-Moselle. Cette spécificité du droit local en matière de financement des lieux de culte apparait en effet aujourd’hui comme une condition essentielle du vivre ensemble dans ces territoires. »

    On peut se poser la question de savoir si cette affirmation de l’existence d’un consensus absolu (« une absence de remise en cause… ») correspond à la réalité des auditions effectuées par la délégation … et si oui, si l’on a posé vraiment toutes les questions aux personnes entendues ?
    Car comment croire par exemple que, le Grand Orient de France qui a été auditionné n’ait en aucune manière remis en cause le statut local alors que, de manière permanente et répétée, il réclame la suppression du Concordat pour la Moselle et l’Alsace (la dernière fois de manière solennelle le 9 décembre 2014 en publiant « 25 propositions pour une République laïque au XXIème siècle »)

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  • Jeannie

    Lors des derniers débats de société, la laïcité n’a pas été respectée. Alors que droite et gauche polémiquent et se proclament les meilleures défenseurs de la laïcité, le débat sur la fin de vie a été fagocité par toutes les religions et la droite a été trop contente de pouvoir le faire échouer. Pour moi qui n’est pas de religion, j’aurai voulu que l’on puisse abréger cet endormissement final qui doit paraitre insupportable à toutes les personnes qui vous aiment. De même , dans le débat sur le mariage pour tous, le caractère sacré du mariage n’existe que dans le mariage religieux. Le mariage civil permet tout simplement aux personnes mariées de disposer de certains droits, impossibles hors mariage. Une fois de plus la droite a préféré la polémique en défilant derrière les religieux.

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  • Charlec Charlery

    Je suis de parents antillais et toutes leur vie ils nous ont poussés vers un idéal républicain. Mon père est officier de la légion d’honneur. La France a toujours eu une place privilegiée dans notre cœur.
    Ce n’est pas maintenant qu’il nous faut poser la question d’appartenance. Ce serait un désaveu de notre existence même.
    Je milite a l’union des familles laïques de France. Créer du vivre ensemble, il y a des demandeurs.
    Vous savez que les religions qui devaient relier les humains ont fait tout le contraire. Même la politique n’a pas réussi un tel challenge.
    Mon avis, le tout par l’exemple, mettre l’humain d’abord au centre des débats après tout rentre dans l’ordre merci

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