Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes

A l’occasion de la diffusion du documentaire « La canicule de 2003 : un été meurtrier » d’Emmanuelle Sudre lundi 16 avril sur France 3, il n’est pas inutile de rappeler quels ont été les enseignements de cette crise sanitaire.
La canicule a révélé non seulement la mauvaise organisation de l’expertise des risques liés à la chaleur et aux variations brutales de température, mais aussi une insuffisante prise en compte des conséquences du vieillissement de la population.
Les défaillances de notre système de veille sanitaire sont alors apparues au grand jour.
Ces nombreuses lacunes ont été identifiées par le professeur Claude Got dans son ouvrage « Comment tuer l’Etat. Précis de malfaçons et de malfaisances » paru en 2005 aux Editions Bayard :
- une impréparation du système de santé publique face aux conséquences prévisibles et documentées des vagues de chaleur (aussi bien en France qu’à l’étranger) ;
- une insuffisance des dispositifs d’alerte générant pendant l’été 2003 une longue période de sous-estimation  de la rapidité et de l’intensité de la dégradation de la situation ;
- une inadaptation des services d’urgence dans une situation de crise par suite d’un manque de moyens.
Cette réflexion rétrospective et critique sur la canicule invite à la prudence dans l’anticipation des futurs évènements de santé publique. Le traumatisme de la canicule a ainsi poussé le ministère de la Santé, et notamment l’INvS, à mener des études épidémiologiques approfondies sur les facteurs de risque, non seulement en prenant en compte les phénomènes climatiques, mais aussi en incluant l’intégralité du dispositif de prévention, de diagnostic et de traitement.