Pour la sixième année consécutive en France, le Ministère de la santé et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) coordonnent au niveau national la Semaine européenne de la vaccination.
Lancée en 2005 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette Semaine a pour objectifs de rappeler que :
- les vaccins permettent de lutter contre un grand nombre de maladies infectieuses ;
- se faire vacciner sert à se protéger individuellement des maladies, mais c’est aussi un geste citoyen qui sert l’intérêt collectif : en se vaccinant, on évite la propagation des maladies et on réduit le risque d’épidémie ;
- les professionnels de santé doivent être régulièrement informés des actualités et des enjeux du calendrier vaccinal.
Cette Semaine européenne de la vaccination a pour objectif de sensibiliser davantage les citoyens à la vaccination. En France, le taux de couverture vaccinale (c’est-à-dire le pourcentage de la population française vaccinée pour une maladie donnée) demeure insuffisant pour certaines pathologies.
Afin de prévenir des épidémies, il est nécessaire de se rappeler qu’il est important de se faire vacciner et de tenir à jour ses vaccinations. Pour cela, des calendriers vaccinaux actualisés et simples d’utilisation seront mis à la disposition du public au cours de cette semaine et peuvent être consultés à tout moment sur Internet.
L’édition 2012 met en avant le thème de la vaccination des adolescents et des jeunes adultes. Elle est justifiée par le fait que les mises à jour et les rappels de vaccinations restent nécessaires pour cette population dont la couverture vaccinale n’est pas suffisante. Certains vaccins nécessitent en effet de pratiquer des injections de rappels pour maintenir l’efficacité de la protection. Ainsi, la vaccination contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (dTP) requiert un rappel vers 16-18 ans, puis tous les dix ans pour rester efficace.
La rougeole illustre également cette situation. L’épidémie de rougeole, qui a débuté en France depuis 2008, atteint les enfants, mais aussi les adolescents et les jeunes adultes. Depuis le début de l’épidémie, 22 000 cas de rougeoles ont été déclarés à l’InVS, dont près de 15 000 cas pour la seule année 2011 : 16 avec des complications neurologiques, 714 avec des pneumopathies graves et 6 décès. Un élément mérite d’être signalé : la moitié des malades avait 16 ans et plus. Cette épidémie est la conséquence directe d’un niveau trop faible de couverture vaccinale ; en effet, 86% des personnes ayant eu la rougeole n’étaient pas vaccinées et 11% n’avaient reçu qu’une seule dose de vaccin, alors que deux doses sont nécessaires pour être suffisamment protégé contre la maladie.
La Semaine européenne de la vaccination joue un rôle d’information du grand public en lui présentant les enjeux de la vaccination et son rôle essentiel dans la prévention des risques sanitaires. De nombreuses actions de sensibilisation des citoyens, mais aussi des professionnels de santé, seront organisées cette semaine dans les régions ; elles sont pilotées par les Agences régionales de santé (ARS).
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