Chaque année, au mois d’avril, la presse hebdomadaire publie le palmarès des lycées, par département et à l’échelle nationale. Une hiérarchie est établie entre les établissements selon certains critères : taux de réussite des bacheliers, progression des élèves et / ou stabilité des résultats, par filière, etc. Dans le contexte que nous connaissons, celui d’une carte scolaire assouplie, quel impact peut alors avoir ce type de palmarès ?Il est communément admis que le Ministère doit évaluer les établissements, et pas seulement en fonction des résultats bruts au baccalauréat, mais également au regard du projet pédagogique. En effet, un lycée peut avoir une valeur ajoutée très importante, faire sensiblement progresser les élèves, sans pour autant avoir 100% de réussite au diplôme. A l’inverse, le résultat maximum à l’examen final de terminale ne traduit pas automatiquement la qualité d’un établissement, dans la mesure où, par exemple, ce dernier a procédé au recrutement des élèves qui présentaient, déjà, à leur entrée en seconde, d’excellents résultats scolaires.
Je souhaite recueillir votre avis. Ces classements que vous avez peut-être déjà consultés sont-ils, selon vous, de nature à mieux appréhender les inégalités géographiques et sociales, et ainsi d’établir des préconisations, proposer des solutions pour réduire les différences ?
Ou s’agit-il à vos yeux d’un outil qui participe au creusement des inégalités, en permettant aux établissements les plus favorisés d’attirer les meilleurs élèves et aux plus relégués, de voir en leur sein se renforcer la ségrégation scolaire et sociale ?
Par ailleurs, au cours de nos auditions, nous l’avons constaté, l’offre de places dans des structures jugées “attractives” est loin de répondre à la demande des parents. Ces classements ne risquent-ils pas au final de renforcer une frustration des familles ?
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