Cet espace a vocation à recueillir vos témoignages, vos remarques et vos suggestions sur l’assouplissement de la carte scolaire et ses conséquences.
Parents d’élèves, enseignants, élus locaux, acteurs de l’éducation, nous comptons sur votre participation et vos retours d’expériences. Vos commentaires nous permettront d’enrichir notre réflexion jusqu’à la publication du rapport prévue en mai 2012.
9 commentaires à ce jour ↓
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Regnery Paul Proviseur // 3 mar 2012 à 10:37
Pour mon lycée, je vis une situation paradoxale, la carte est plus rigide qu’auparavant. Les élèves doivent être affectés dans leur lycée de secteur même si leur projet de formation nécessite une option qui n’existe pas dans l’établissement de secteur. C’est notamment le cas pour les élèves qui envisagent une 1STI2D et doivent aller en seconde dans un lycée sans STI2D pour changer à nouveau en fin de seconde. La conséquence est évidente, car les changements sont peu fréquents en fin de seconde. De même, il n’est pas possible de suivre théâtre dans le lycée voisin il faut attendre la 1°, situation très regrettable lorsque l’on a construit un projet en 3° pour envisager une L théâtre. Il me semble important que la carte prenne en compte les projets des élèves et que l’on mette en place les mécanismes nécessaires pour y répondre. Donc cette situation peut-être spécifique n’est pas une avancée. N’oublions pas que la motivation des élèves est un point d’appui essentiel.
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Baquerre // 9 mar 2012 à 12:12
Je suis délégué de parents d’élèves sur un collège de l’Hérault. L’assouplissement de la carte scolaire, pour nous, parents d’élèves de la province, ne correspond à aucune réalité.
En effet, comment voulez-vous que nous ayons le choix de l’établissement alors que le transport scolaire ne sera pas assuré ?
En fait, cet assouplissement bénéficiera en priorité aux familles aisées, dont un des parents pourra assurer les déplacements.
D’autre part, le choix du lycée, en fonction des options proposées, n’est pratiquement pas possible, du fait du surpeuplement de certains établissements qui refusent donc les dérogations.(Répondre)
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CHOPIN // 10 mar 2012 à 22:14
L’assouplissement de la carte scolaire ne permet selon moi que de favoriser les familles aisées pour permettre à leurs enfants de ne pas cotoyer les établissements “à problème”, cette mesure en effet ne concerne que peu d’élèves.
Cela renforce un peu plus une école à deux vitesses, une école avec des élèves sélectionnés (privée?!?) et une école pour ceux qui ne peuvent faire autrement et avec toujours moins de moyens.(Répondre)
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Charpentier Pascal // 2 avr 2012 à 17:24
Je suis Proviseur d’un lycée qui propose des formations spécifiques autour des langues et des arts. Depuis qu’il y a eu l’assouplissement de la carte scolaire, jamais je n’ai autant entendu parler de lycée de secteur. Les parents ne comprennent plus rien entre le discours national (qui est plus discret à ce jour) et les politiques locales qui mettent en avant et prioritairement le secteur. Certes pour le lycée que je dirige aujourd’hui et qui est trés attractif une désectorisation me conviendrait. Toutefois si j’élargis l’analyse je pense que la suppression de la carte scolaire accentue les différences et dessert les lycées difficiles peu attractifs. Il faut donc absolument une régulation. La meilleure est telle celle du secteur? Je ne le pense pas. C’est le projet et les spécificités de l’établissement modulés par le nombre de places qui doivent conduire à une régulation concertée sur un bassin. L’illusion de l’égalitarisme au moyen du secteur géographique est selon moi une mauvaise solution. ne soyons pas dupes; les lycées attractifs sont souvent dans des quartiers qui le sont aussi. Or, avant je recrutais mes élèves sur la base de leurs voeux d’études et de leurs résultats et certains ont saisi leur chance d’etre dans un environnement qu’ils n’auraient jamais pu avoir en restant sur leur lycée de secteur. Aujourd’hui, le secteur étant redevenu paradoxalement prioritaire, il est trés difficile pour des élèves d’autres lycées de venir chez moi et j’entends maintenant des familles me dire qu’ils auront une adresse de secteur. Ceux qui me le disent ne sont pas les plus défavorisés et je pense à tous ces élèves de colléges hors secteur qui ne peuvent plus venir sur leurs voeux d’études et leurs résultats. Le systéme génére l’effet contraire de celui qu’il prone…. A noter aussi un flux vers les lycées privés sous contrat qui fait dire que l’Etat finance son propre systéme de contournement de la carte scolaire.
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Expérience personnelle.
Mon fils faisait du latin en 3ème. Le lycée de secteur le proposait. Nous demandons en voeu 1 ce lycée (souvent “évité” par les parents) avec latin en option. Pour remplir la feuille à la demande du professeur principal, on note grec, à tout hasard en voeu 2. A l’affectation, on apprend que le lycée, faute d’élèves latinistes suffisants ferme l’option et mon fils, à son grand regret est affecté en grec. L’Inspection refuse une ré affectation sur l’autre lycée avec latin du centre ville (lycée très demandé!!!)……Il est inscrit dans le privé ! Rq: c’est un très bon élève et qui est perdu pour le public.
Un trop grand respect de la carte scolaire nous a nuit et aucune ouverture après .(Répondre)
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Brasseur // 10 mai 2012 à 10:28
Bonjour, pour user d’une métaphore, je dirais que quand votre boucher est désagréable et bien vous changez de boucherie ! Bien sur l’éducation n’est pas et ne dois pas être un produit de consommation mais à “viande égale” autant choisir le magasin le plus sympathique. Pour moi, le choix de l’établissement doit être libre en fonction des choix proposés et de l’élève ( a t’il besoin de plus de présence, plus de sécurité ). et même des gens pauvres ou sans cartes de visites peuvent ainsi mettre leurs bambins dans des établissements plus “adaptés” ( moins dangereux, osons le dire). Dans l’état actuel de l’EN revenir sur cette réforme ou à une position dogmatique serait une hérésie tant que les établissements n’offriront que les programmes comme socle commun ! je reprendrai une autre métaphore ( qui va beaucoup plaire aux profs ) Si je veux manger un Hamburger, je sais que quelque soit le lieu en France, j’aurai le même produit, avec la même sécurité alimentaire et physique, dans un même cadre permettant de manger agréablement (+ ou -, ok ). Après on peux préférer l’auberge…. Voili voilou !
(Répondre)
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Julien // 5 juil 2012 à 9:58
Bonjour,
juste pour décrire mon expérience lors de l’inscription de ma fille au collège.
Nous habitons à moins de 300 metres d’un des plus gros collège de notre ville.
La carte scolaire est dessinnée de manière à ce que ma fille aurait du aller au collège à 2km de chez nous avec plusieurs axes automobiles à traverser. j’ai eu les plus grande difficulté à obtenir une dérogation pour ma fille, elle avait d’ailleurs fait sa rentrée de 6eme au collège le plus eloigné de chez nous. J’ai du ecrire à une demi douzaine de députés dont un seul a bien voulu adresser un courrrier qui a fait bouger les choses(merci à lui). Je comprend les principes républicains qui amenent à vouloir rigidifier la carte, néanmoins je suis plus que content de ne pas avoir à deplacer ma voiture le matin, deux fois le midi et les soir pour chercher ma fille.(Répondre)
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CG – et la primaire ? // 28 août 2012 à 10:01
Nous avons dû remettre notre fille de 8 ans dans une école primaire privée après une tentative d’un an dans l’école publique voisine de notre logement.
Pourquoi ? Impossible de savoir ce que notre fille faisait : son niveau nous était inconnu. Vol d’un anorak neuf. A cette époque, nous avions qques soucis avec notre garde d’enfant : notre fille s’est retrouvée seule en plein mois de décembre sur le trottoir à 18h sans que l’école ne s’en préoccupe et ne nous appelle etc.
Depuis 1 an, en école privée, c’est le bonheur total et notre fille revit (elle s’était refermée sur elle-même) et nous avec.
Alors ttes les écoles publiques ne sont heureusement pas toutes aussi mal gérées mais cela dépend beaucoup du directeur.
Pour le collège, notre fils est dans le public mais je le déplore. En 6ième, l’année s’est terminée début juin 2012 ce qui m’a surpris… je n’ai pas eu le temps de noter où le programme s’était arrêté. Il a dû rester seul à la maison et, je dois dire que je n’étais très à l’aise avec cette situation. Malheureusement, je n’ai pas des vacances à rallonge : j’ai la chance de travailler.
Alors la carte scolaire existante ou virtuelle… je préférerai que le nombre de mois de cours soit réel et effectif et que bac et brevet aient lieu ailleurs que dans les écoles normalement en activité (réquisition des salles des fêtes ou autres ?). Mais je rêve sans doute ou alors ce sera pour mes arrières petits-enfants…
Bon courage
Catherine Réponse:
Dimanche 3 juin 2012 le 1:02
Je suis tout à fait d’accord avec votre commentaire. Ladite carte scolaire ne fait que sectoriser davantage et dans le mauvais sens. Des établissements dits “à problèmes” n’accueillant qu’une certaine catégorie d’enfants et quelques éréductibles !!! Avec l’absence de mixité cela ne mène à rien de bon, voir partir les enfants dont les parents ont les moyens et qui refusent de jouer le jeu … A quand la République Vraie. Gardons espoir