Un article de la Gazette des communes, des départements et des régions du 21 mai 2012 (n°21/2127, p.35) a attiré mon attention sur le problème de la recrudescence des cas de tuberculose en Région parisienne.
En effet, le Conseil général de Seine Saint-Denis a mis en place des séances de vaccination « hors les murs ». D’abord expérimentées en 2009, puis mises en œuvre et développées dès 2010, ces séances sont organisées en priorité dans les foyers de travailleurs migrants et les lycées professionnels.
Les campagnes de dépistage et de vaccination se sont multipliées l’année dernière et se poursuivent comme en atteste celle qui s’est déroulée le 27 janvier dernier au foyer des travailleurs migrants d’Aulnay-sous-Bois, où vivent 350 personnes, notamment après la découverte à l’été 2011 dans le quartier du Chêne Pointu à Clichy-sous-Bois de 22 cas de tyberculoses, dont 11 enfants de moins de 15 ans . Une trentaine d’infections latentes avaient été également dépistées.
La Seine Saint-Denis connaît le taux le plus élevé de tuberculose en métropole, même si celui-ci reste stable depuis plusieurs années (soit 30,7 cas pour 100.000 habitants alors que la moyenne nationale est de 8). Cette situation s’explique par la sociologie du département et par la densité de sa population ; de plus une part importante de cette population est composée de migrants issus de pays où la tuberculose reste une menace sanitaire majeure.
Le département propose ainsi gratuitement des vaccinations – y compris pour les personnes qui ne bénéficient pas d’une couverture maladie – dans près de 300 lieux mis à disposition, tels que les centres municipaux de santé, de protection maternelle et infantile ainsi que les centres départementaux de dépistage et de prévention santé.
Cette initiative locale repose sur une coopération entre les communes qui s’engagent à mettre à disposition les lieux et les médecins et le département qui fournit les vaccins et prend en charge une partie des actes médicaux et des frais administratifs. Le coût de ces campagnes pour le département est évalué à 2 millions d’euros, dont environ la moitié lui est remboursé par l’assurance maladie.
Cependant, les publics les plus vulnérables n’ont pas toujours recours à ce dispositif. C’est pourquoi le service de la prévention et des actions sanitaires du Conseil général de Seine Saint Denis envisage d’étendre les séances de vaccination dans les centres d’hébergement d’urgence, dans les campements et dans les squats.
La Seine Saint-Denis n’est d’ailleurs pas le seul département de la Région parisienne touchée par la recrudescence de la tuberculose. L’Agence Régionale de Santé (ARS) de la Région parisienne vient ainsi de lancer une opération de dépistage après le constat avéré d’une transmission de la maladie dans un lycée du Val de Marne.
C’est sans doute l’occasion de rappeler la pathologie de cette maladie et les règles d’hygiène de base à respecter.
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