Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes

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Les nouvelles menaces des maladies infectieuses émergentes

La tuberculose: une pandémie toujours d’actualité.

28 mars, 2012 · Pas de commentaire · Revue de presse

Guardian Logo 300x84 La tuberculose: une pandémie toujours dactualité. C’est en 1882 que le scientifique allemand Dr Robert Koch étonna le monde en annonçant qu’il avait découvert la cause de la tuberculose : la bactérie Mycobacterium tuberculosis, plus couramment connue sous le nom de bacille de Koch.  A cette époque, l’Europe et les Amériques étaient ravagées par l’épidémie de tuberculose qui décima en moyenne une personne sur sept.

Pourtant, la tuberculose reste encore aujourd’hui une menace sanitaire majeure, provoquant chaque année des millions de décès, en particulier, dans les pays du Sud mais pas exclusivement. Cette maladie infectieuse pouvant se combiner avec des cas de VIH ce qui augmente considérablement le taux de morbidité, en effet, pas moins de 350 000 personnes atteintes du VIH sont décédées des suites d’une infection de tuberculose en 2010.

Comme le souligne un article du quotidien «The Guardian»[1] (25/03/12), les autorités sanitaires britanniques (Health Protection Agency) renforcent leur vigilance après que des études ont montré une hausse des nouveaux cas d’infection de tuberculose en 2011. Ces études révèlent également que la tuberculose menace surtout les groupes les plus vulnérables, tels que les immigrants, et que des stratégies ciblées doivent être mises en œuvre.

Néanmoins, des responsables de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) alertent les décideurs publics des difficultés croissantes de financement de la lutte contre la tuberculose. Les donateurs préférant financer la recherche sur le VIH ou la santé des enfants, comme si la tuberculose était passée au second plan des enjeux sanitaires mondiaux.

De plus, dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint, certains Etats contributeurs de l’OMS ont fait le choix de réduire leurs versements. La Grande-Bretagne a pris la décision de réduire d’un milliard de livres sterling sa participation financière au fonds global de lutte contre les trois grandes épidémies (la malaria, le VIH et la tuberculose) d’ici cinq ans. Cette inflexion a suscité une vive inquiétude des associations de lutte contre la tuberculose qui ont mis en avant le rôle déterminant du fonds de l’OMS dans le financement des actions de lutte contre l’épidémie (environ 80%).

Aaron Oxley, responsable de l’association Results UK a déclaré « grâce aux efforts continus du Fonds, les cas de tuberculose ont décliné, mais avec l’actuel manque de moyens, les progrès effectués ces dernières années pourraient être annulés. Cette situation est assez décevante et préoccupante, d’autant plus que  nous savons pouvoir mettre fin à ce fléau de notre vivant ».

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