J’ai rencontré le Ministre de la recherche, François Goulard, mardi après-midi.
Cet entretien avait pour but d’informer le ministre sur la démarche de l’Office parlementaire, les thèmes qui sont étudiés mais aussi le calendrier.
Les parlementaires ont ce rôle fondamental de porter à l’attention des ministres et des administrations parisiennes les questions dont ils ont eu connaissance à travers leurs rencontres, visites et auditions.
C’est ce à quoi je me suis employé. J’ai trouvé chez François Goulard une oreille attentive et un réel intérêt pour les problématiques de la recherche en milieu polaire.
A travers le récit de ma mission en Antarctique, j’ai pu lui faire prendre conscience du rôle fondamental de la logistique pour mener des recherches sur le continent qu’il s’agisse de moyens lourds comme les avions gros porteurs, les navires polaires et le raid, ou de moyens plus légers comme les avions Twin-Otter. Non seulement ces moyens sont indispensables pour développer des activités, mais ils sont aussi essentiels dans la négociation des accords internationaux de recherche. Il ne s’agit pas seulement d’évaluer les capacités scientifiques de chacun mais aussi la technologie et les moyens logistiques mis à disposition.
La France doit donc porter une attention particulière au renouvellement de ses moyens et à disponibilité d’une panoplie adaptée.
Les partenariats internationaux, leur suivi comme leur développement, ont été un point important de la conversation. L’Antarctique est le lieu par excellence de la coopération scientifique et il faut donc faire en sorte que la France y joue toute sa place.
La France peut notamment être – elle l’est déjà largement avec les collaborations en cours avec l’Italie et l’Allemagne – un fédérateur de l’Europe. La mutualisation des moyens est un principe de bon sens. C’est vrai pour les “grands” pays déjà actifs dans le polaire. C’est encore plus vrai pour les autres pays et les nouveaux adhérents de l’Union européenne pour qui la mise en place d’un programme polaire autonome est inenvisageable pour des raisons financières.
Il y a donc un réel chantier poltique sur ce sujet avec nos partenaires et la Commission.
J’ai aussi présenté au ministre les différentes thématiques de recherche en Antarctique et dans le domaine polaire en général. J’ai insisté sur l’astronomie et le domaine spatial qui me semblent être méconnus en France alors qu’ils font partie des thématiques montantes de la recherche sur le 6e continent.
L’entretien s’est achevé sur la préparation de l’année polaire internationale 2007-2008. Je lui ai fait part de mon sentiment que la France devait définir plus clairement ce qu’elle attendait de l’API alors qu’un budget significatif a été dégagé. La volonté du ministre est de préciser les choses vis-à-vis de la communauté scientifique à l’automne pour confirmer et expliciter l’annonce qu’il a fait de moyens exceptionnels pour cette occasion.
Je crois que cet entrentien a été utile. Je continuerai bien entendu à me faire, auprès du ministre, l’avocat de la recherche en milieu polaire d’autant que nous avons convenu de poursuivre le travail sur les différentes dossiers évoqués.
Commentaires
Pas de commentaires