C’est ce qu’affirme Jay Zwally (lead author) du Goddard Space flight Center de la NASA dans un article récent - 8 mars 2006 – du Journal de Glaciologie de la Société internationale de la Glaciologie.
Les chercheurs montrent que le changement climatique a un impact important sur les calottes de glace qui emprissonnent l’essentiel des masses d’eau douce de la planète.
L’étude se fondant sur des observations au cours d’une dizaine d’année aussi bien en Arctique qu’en Antarctique donne une vision globale de ces évolutions et conclut à une perte nette de glace entre 1992 et 2002 sur les deux pôles. Les données proviennent des satellites américains et européens.
Au Groenland, l’étude montre des pertes conséquentes au Sud-Est mais des gains importants au centre du fait d’importantes chutes de neige. Au total, sur la décennie étudiée, le Groenland aurait vu sa masse de glace légèrement augmenter du fait de l’augmentation des précipitations. Cette donnée est évidemment très controversée puisqu’elle contredit plusieurs études antérieures ou sur des périodes plus récentes. Il semble que le coeur du débat soit de savoir si la vitesse d’écoulement des glaciers qui serait de plus en plus rapide a un impact supérieur à l’augmentation des précipitations.
En Antarctique, la situation est très différente. Dans la péninsule antarctique, la perte de glace est considérable en raison de la dislocation de plusieurs plateformes géantes et de l’accélération de l’écoulement des glaciers continentaux qui s’en est suivie. Ces pertes dépasseraient d’ailleurs très largement les gains enregistrés par la légère augmentation des précipitations en Antarctique de l’Est. La banquise se révèle en fait extrêmement sensible au changement climatique.
Ces données confirment d’ailleurs que la péninsule antarctique est aujourd’hui la zone du monde qui se réchauffe le plus rapidement.
Au total, les scientifiques américains estiment qu’entre 1992 et 2002, le Groenland aurait gagné 11 milliards de tonnes d’eau par an tandis que l’Antarctique en aurait perdu 31 milliards de tonnes. Ainsi la perte nette aurait été chaque année de 20 milliards de tonnes.
Commentaires
Pas de commentaires