En poursuivant ma lecture du magazine La Recherche, j’ai été interpellé par les propos de Paul Crutzen, prix Nobel de chimie 1995 pour ses travaux sur la formation et la destruction de la couche d’ozone.
Il propose de larguer d’importantes quantités de soufre ou de sulfure d’hydrogène dans la stratosphère pour refroidir le climat, en cas d’urgence, si les températures se mettaient à augmenter trop rapidement (+0.2 °C par décennie).
Est-ce sérieux ?
Compte tenu de l’auteur de ces propos, je suis obligé de les considérer comme une solution à prendre en compte et pourtant, je vous avoue mon scepticisme.
Cette proposition est plus, me semble-t-il, une idée de recherche qu’une mesure à mettre en oeuvre. L’efficacité n’est pas démontrée, les conséquences sur l’environnement sont complètement inconnues et les coûts ne sont pas réellement estimés.
Deplus, je ne suis pas sûr que ce type de propos soit de nature à placer le débat sur une bonne base, même si, comme Paul Crutzen, on est déçu de la lenteur des changements.