Dans un entretien avec Stéphane Foucard pour le journal Le Monde daté des 1er et 2 octobre et intitulé “La tentation de refroidir la planète“, le climatologue Edouard Bard répond notamment au prix Nobel Paul Crutzen, dont j’avais évoqué les propositions dans un précédent billet.
Edouard Bard estime “sérieuses” les différentes propositions émises. Il reconnaît que ces thèmes de recherche sont longtemps restés tabou dans la communauté scientifique car celle-ci craignait d’envoyer un message de facilité aux décideurs publics. “Ces dispositifs de géo-ingénierie ne doivent être qu’un tout dernier recours, en cas d’aggravation brutale et imprévue de la situation climatique“.
Si aujourd’hui, Edouard Bard évoque ouvertement ces solutions, c’est en raison d’un constat extrêmement pessimiste, à la fois sur l’évolution du climat et sur la capacité des hommes politiques à prendre des décisions. “Les industriels et les politiques ont les cartes en main. Si le Nord ne change pas d’attitude au sujet du climat, je crains effectivement qu’il y ait de grandes chances, d’ici quelques décennies, qu’on en vienne à de telles extrémités“.