J’ai eu jeudi une journée d’auditions de 9h00 à 19h30.Auditions16.11.2006.pdf
Ce type de journée permet de rencontrer de nombreuses personnes et de pouvoir échanger.
Mon objectif était de mieux comprendre certains travaux scientifiques : géologie de l’Antarctique, biologie des animaux polaires, développement de l’astronomie en Antarctique, apport des satellites, éthologie comportementale et d’approfondir ma connaissance de l’organisation administrative.
Je retiens de ces entretiens plusieurs idées que je propose au débat.
- L’organisation de la présence française n’est sans doute pas optimale, il faut l’affiner.
- Le développement du tourisme sur le continent est sans doute une opportunité mais il est peut-être surtout un risque pour sa protection. Les questions désormais en discussion devant les parties au traité sont très aiguës : limitation du nombre des bateaux, limitation du nombre des passagers à 500, interdiction d’infrastructures permanentes pour le tourisme (hôtel).
L’absence de décision est dangereuse. Notre génération a le choix entre un tourisme de masse en Antarctique et un tourisme régulé préservant l’un des derniers endroits vierges. Comment la France doit-elle se positionner ?
- Les laboratoires qui interviennent dans le domaine polaire, reçoivent de l’IPEV les financements leur permettant de mener leurs travaux sur le terrain mais pas de les poursuivre à leur retour en métropole. Ne faut-il pas trouver les moyens d’une planification coordonnées entre les différents financeurs afin qu’un seul dossier de projet et de financement soit déposé et éventuellement approuvé avec une enveloppe globale? Cela peut-il se faire avec l’ANR, avec le CNRS ? Faut-il envisager une co-labellisation ?
- A la suite de cette question, apparaît celle des allocations de recherche. Les volontaires de l’aide technique sont généralement du niveau Master et sont sur le point de s’engager dans un travail de recherche. Les laboratoires manquent de moyens pour recruter des doctorants ou post-doctorants pour poursuivre le travail de terrain. Ne faut-il pas aller vers des allocations attribuées par l’Institut polaire ?
- La coordination de la recherche en biologie pourrait être relancée dans le cadre de la zone atelier spécifique. De l’avis de tous, elle a donné d’excellents résultats mais elle manque aujourd’hui de moyens financiers. Ne faut-il pas y revenir ?
- L’astronomie est vraisemblablement un des domaines de développement futur de la station Concordia. Ne faut-il pas porter une attention plus grande à la coordination des projets futurs avec les indispensables moyens logistiques : communication, énergie, ravitaillement…
C’est d’autant plus vrai que tout se fera en collaboration internationale. Si Concordia se révèle être l’un des meilleurs sites du monde, il lui faudra une capacité d’accueil et un pilotage beaucoup plus développés.
- Enfin, je suis frappé de la percée chinoise dans le polaire, comme dans tous les autres domaines. L’arrivée de la Chine la porte immédiatement au plus haut niveau. Je ne suis pas sûr que la France et ses voisins européens en prennent toute la mesure et soient prêts à élaborer une vision stratégique à ce sujet.
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