J’étais hier à Bruxelles pour plusieurs rendez-vous avec des responsables de la Commission européenne, plus particulièrement à la Direction générale de la recherche et au cabinet du commissaire à la recherche, M. Janez Potocnik.
Je souhaitais obtenir des informations sur les programmes de recherche polaire financés par les crédits européens, mieux comprendre comment de nouveaux projets pourraient être financés dans le cadre du 7e programme cadre de recherche et développement (PCRD) et approfondir la question de la coordination, au niveau européen, de la recherche en milieu polaire.
La Commission a financé des programmes polaires dans le cadre des 5e et 6e PCRD. Un bilan des projets financés dans le 5e PCRD doit aboutir dans le prochain semestre. Ceux du 6e PCRD ont débuté depuis trop peu de temps, environ deux ans, pour pouvoir faire encore un véritable bilan.
Dans le cadre du 6e PCRD, trois programmes majeurs attirent l’attention : le programme Damoclès piloté par la France ‘ Université Marie Curie ‘, le programme Millennium et le programme EPICA de carottage glaciaire dans laquelle la France a aussi un rôle très important.
La Commission a jusqu’à présent essentiellement financé des programmes dans l’Arctique et plus particulièrement sur la circulation thermo haline de l’océan Atlantique.
Ces programmes ont été financés dans le cadre du thème « environnement ‘ changement climatique ». Dans le cadre du 7e PCRD, des crédits « infrastructures » seront débloqués. Seront-ils suffisants pour permettre d’en utiliser une partie pour des infrastructures polaires ? Cela n’est pas certain. Le texte de la Commission est en ce moment en débat au Parlement européen.
Je souhaite aussi que le 7e PCRD conduise à une plus grande attention aux programmes menés en Antarctique.
La Commission s’intéresse évidemment de plus en plus à la tenue en 2007-2009 de l’année polaire internationale qui sera une formidable occasion de coopération scientifique et de progression de la recherche. Elle finance d’ailleurs un programme particulier de coordination de la recherche européenne, IPY-Care.
Au-delà même de l’année polaire internationale, je suis personnellement convaincu que les recherches en milieu polaire doivent être mieux coordonnées. L’accès à l’Antarctique, le ravitaillement des bases et leur fonctionnement représentent une part significative des financements dédiés aux programmes. Il en est de même, dans une moindre mesure, en Arctique. Il paraît donc logique de vouloir mutualiser les moyens.
Reste à savoir comment ?
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