De nombreux dispositifs d’aides directes et indirectes existent mais ils sont difficilement lisibles. Ceci est surtout vrai pour les publics auxquels ils s’adressent et qui en demeurent parfois éloignés par simple méconnaissance.
C’est pourquoi tant la mission sénatoriale que la commission présidée par M Martin Hirsch, ont avancé des idées de réforme qui nécessiteraient sans doute de refondre l’ensemble des dispositifs existants afin de garantir à tous le droit d’accéder à une formation en vue d’un emploi.
Leurs démarches respectives sont fondées sur la distinction entre :
- un système de dotation sous conditions de ressources, mobilisables à des fins spécifiques mais de façon libre et responsabilisante pour le jeune,
- et/ou un dispositif plus classique de mesures ciblées en fonction des difficultés rencontrées.
Faut-il aider les jeunes à se constituer un capital en vue de financer leurs études, ou bien plutôt leur assurer des revenus réguliers ? Le débat reste ouvert. La mission sénatoriale se réunira à ce sujet la deuxième quinzaine de septembre.
D’ici là, votre avis nous intéresse.
Commentaires
En commentaire de mon post intitulé “Un mauvais signe envoyé par l’Assemblée Nationale, le refus des stages hors cursus” est mentionné le communiqué commun dela Présidente et du Rapporteur de la commision sénatoriale
En souhaitant vivement que le Sénat mette fin à cette exploitation des jeunes que sont les “stages” hors cursus
Je plaide plutôt pour une fusion des dispositifs afin de gagner en lisibilité. Les objectifs étant d’assurer un accompagnement des jeunes dans leurs démarches d’insertion sociale et professionnelle et de garantir leur solvabilité, élément essentiel d’une émancipation réussie et d”une véritable autonomie.
L’allocation ou la dotation issue de la fusion des dispositifs pourrait être adaptable en fonction de l’age et de la situation de l’individu jouant soit le rôle de financeur des études soit celui d’un minima social. Le montant serait variable en fonction des ressources à l’instar de l’APA (principe de reste charge progressif). Le cumul des 2 volets serait possible. Il s’agirait donc d’une prestation à 2 étages.
La notion de solvabilisation est incontournable afin de lutter contre la paupérisation chronique des 16-25 ans exclut du champ du RMI hier et du RSA aujourd’hui. N’oublions pas la solidarité familiale est aléatoire, inégalitaire et se traduit parfois par le recours à l’endettement des parents pour que jeunes puissent poursuivre leurs études et avoir des moyents de subsistance.
Bonjour,
Je souhaiterais simplement apporté mon témoignage qui concerne de nombreux jeunes. J’ai terminé mes études il n’y a pas longtemps. J’ai dû travailler pour me financer mes études car je ne reçevais pas d’aide du CROUS étant indépendante fiscalement et travaillant. Or pour mon année de master 2, le choix auprès du jury m’a été donné de travailler et de ne pas pouvoir intégré le master, ou de ne pas travailler et d’être retenue. J’ai donc dû faire un prêt étudiant. Aujourd’hui je ne regrette pas mon choix, mais commencer sa vie professionnelle avec un prêt (à rembourser à hauteur de 200 euros par mois, pendant plusieurs années) n’est pas évident, car ni CDI, ni rémunération importante.
Je pense donc qu’une aide, sous forme d’allocation permettant de payer le loyer, la nourriture, les fournitures, les charges… à cet instant précis aurait pû m’aider très efficacement. Et nous sommes nombreux dans ce cas: travailler, ne pas avoir le soutien de nos parents, ne pas avoir d’aide et devoir emprunter au final pour terminer ses études.
Bonne journée
Bel exemple d’un point à éclaircir
Une allocation comme celle qui est envisagée est-elle destinée à tous les jeunes y compris ceux à qui la collectivité a déjà payé des études de niveau Bac+4 ?
Ou est elle centrée sur les jeunes qui n’ont pas bénéficié d’études ?
C’est vrai que la question mérite d’être posée car certains métiers, tels que celui que j’exerce aujourd’hui nécessite des études longues, ce qui implique nécessairement un coût certain, et si certaines familles bénéficient d’aides du CROUS, d’autres non, et des jeunes comme moi n’ont pas forcément le soutien de leurs parents. Finalement est ce que le niveau d’étude conditionne l’aide ou est ce que la situation du jeune étudiant (peu importe les études) conditionne l’aide?
Cher Monsieur,
Dans l’esprit de la mission, l’objectif de l’allocation est d’encourager la poursuite d’études et, par ce biais, l’insertion professionnelle. Elle ne serait donc pas a priori destinée à des jeunes ayant terminé un cursus d’études longues, dont l’insertion est plus aisée.
QUELLE HONTE
Pour les jeunes diplômés bac+5 ou 6, la situation est dramatique,il ne faut pas oublier les plus de 25 ans qui , en raison de la crise n’ont pas d’emploi.
Peut-on fonder un foyer , se loger ,lorsqu’on a le Rsa,?
L’amertume est d’autant plus forte qu’il s’agit de jeunes très compétents. Quel gâchis!!
Les textes sur les stagiaires doivent être changés:l’employeur doit être exonéré des charges s’il paye le stagiaire non pas moins des 2/3 du Smic, mais au salaire normal de la fonction et s’il propose un emploi à la clé.
Le texte sur les stagiaires empêche l’emploi des jeunes diplômés et est contraire à l’égalité.
Pour un même travail, un stagiaire qui reste 6 mois à 800 ‘
est forcément rentable pour l’entreprise .Pourquoi embaucherait-elle en CDI?
C’est les textes qu’il faut changer!!! et tout de suite !!
La meilleure solution serait surement d’aider les jeunes à entreprendre très jeune via leurs lycées ou leurs facultés. Il est dommage de constater que beaucoup de jeunes préfèrent travailler à McDonald’s ou à rester sans rien faire plutôt que de mettre en commun leurs compétences naissantes.
Plus que de grandes réussites, cela amènera surement beaucoup de jeunes à développer un sens des responsabilités très tôt et à les rendre plus efficaces lors de leur entrée dans le monde du travail.