Comme chaque année, la rentrée universitaire est précédée d’une polémique sur l’évaluation de son coût pour les étudiants. Les chiffres avancés par les syndicats étudiants divergent de ceux du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.
C’est pourquoi il nous semble nécessaire que notre pays se dote d’un nouvel indicateur, fiable, permettant d’évaluer le coût de la rentrée étudiante et qui serait pris en compte pour la revalorisation des bourses. Qu’en pensez-vous ?
Notre Mission d’information a proposé diverses mesures pour aider les étudiants à faire face au coût de la rentrée.
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D’après l’étude publiée annuellement par la Fédération générale des associations étudiantes (FAGE), ce coût aurait augmenté, en moyenne, de 3 % en 2009, par rapport à 2008. Cette étude souligne de fortes disparités géographiques, avec une augmentation qui s’élèverait à 4,1 % pour un étudiant parisien, contre 1,95 % pour un étudiant de province, la hausse reposant principalement sur l’évolution des prix des logements. D’après le syndicat étudiant UNEF, le coût de la rentrée universitaire aurait augmenté cette année de 3,2 %, portant à 41,5 % l’augmentation des dépenses annuelles obligatoires des étudiants depuis 2001.
Ces chiffres sont toutefois contestés par Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche : elle estime que le coût de la vie étudiante est stable, voire en baisse, en raison de la baisse des prix à la consommation et de la stabilité des loyers. Pour confirmer ou infirmer ce constat, et sortir des polémiques, il paraît aujourd’hui nécessaire de se doter d’un indicateur fiable de coût de la rentrée étudiante, qui serait pris en compte pour la revalorisation des bourses. Les indicateurs de l’Observatoire de la vie étudiante ne sont, dans ce domaine, publiés qu’a posteriori, dans le cadre d’enquêtes dont la périodicité est, au demeurant, triennale.
Quoi qu’il en soit, pour réponse aux dépenses grevant indéniablement le budget des étudiants à la rentrée, notre Mission d’information a préconisé d’attribuer les bourses pendant dix mois, plutôt que neuf, afin d’apporter une aide dès le mois de septembre. D’autres de nos propositions visent également à améliorer les conditions de vie des étudiants, notamment dans les secteurs dits « en tension » et s’agissant du prêt étudiant garanti par l’Etat : il pourrait être amélioré et son accès élargi. Notre Mission n’a toutefois pas achevé sa réflexion sur la question de l’autonomie étudiante.
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