J’ai présenté ce soir à mes collègues (en photo Claude Birraux, député et président, et Jean-Claude Etienne, sénateur et 1er Vice-président) de l’Office mon étude de faisabilité. Bien que préliminaire, c’est toujours un moment important.
La méthodologie de l’Office impose de réaliser un premier travail d’analyse, de présenter un projet qui est soumis à l’avis des pairs avant de poursuivre.
La première chose que j’ai soulignée, c’est qu’un tel rapport comparatif d’évaluation de l’action de la France dans les îles subantarctiques n’avait, à ma connaissance, jamais été entrepris.
Pour mieux apprécier en positif ou en négatif l’action de notre pays, quoi de mieux que de se comparer avec les pays qui ont aussi des îles dans le pourtour de l’Antarctique : l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, la Norvège et le Royaume-Uni. J’ai donc proposé de suivre cette voie. Je ferai une mission en Norvège et au Royaume-Uni et je chercherai à rencontrer les scientifiques ou responsables des autres pays qui seront dans les prochains mois de passage en Europe.
J’ai également indiqué que je souhaitais pouvoir suivre une rotation du Marion Dufresne pour visiter les bases scientifiques et mieux comprendre les travaux et les moyens mis à la disposition des chercheurs, sans rien occulter des difficultés logistiques.
La biodiversité est, dans ces territoires, le principal thème de recherche. Ce sera l’axe fort de mes investigations. De plus, les îles étant maintenant classées en réserve naturelle, se pose la question de leur gestion et du traitement des espèces invasives qui s’y sont installées. Il y a aussi la problématique de la gestion des pêches (légine, langouste…).
Je vais aussi examiner toutes les collaborations internationales existantes ou possibles car, dans la lignée de mon travail sur l’observatoire de l’Arctique, j’ai l’intuition que la consolidation d’une communauté de recherche ou de coopération circum-antarctique serait une bonne chose.
Commentaires
Bonjour,
En rapport avec votre commentaire “La première chose que j’ai soulignée, c’est qu’un tel rapport comparatif d’évaluation de l’action de la France dans les îles subantarctiques n’avait, à ma connaissance, jamais été entrepris.”
Je ne suis pas sure qu’il s’agisse d’une étude similaire à la votre, mais j”ai dans mon bureau un rapport n° 279 du Sénat, intitulé “Rapport d’Information, fait au nom de la commission des Finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation à la suite d’une mission effectuée dans les Terres Australes, en application des dispositions du second alinéa de l’article 22 du Règlement du Sénat”. Il figure en Annexe au procès-verbal de la séance du 28 Avril 1993, et a été rédigé par M. Henri GOETSCHY.
Cordialement,
Hélène LEAU
Responsable Département Océanographie de l’IPEV
M. Christian Gaudin, sénateur Réponse:
Mardi 30 mars 2010 le 13:44
Madame, Merci beaucoup d’attirer mon attention sur le travail de mon
prédécesseur. Yves Frenot et l’administrateur de l’Office qui travaille avec
moi m’en avaient parlé juste avant mon départ. Yves Frenot m’a indiqué qu’il
avait travaillé dans une approche assez différente de la mienne. Je n’ai pas
encore eu le temps de lire le rapport mais je le demanderai à la bibliothèque
du Sénat à mon retour. A Crozet, j’ai d’ailleurs trouvé une plaque marquant
l’inauguration du bâtiment scientifique “Biomar” par le sénateur Goetschy
lors de son passage en 1993 en tant que rapporteur spécial de la commission
des finances pour les crédits du ministère de l’Outre-mer.
Bien à vous,
Christian Gaudin.