Le rôle de l’armée dans les TAAF était au cœur de mon second rendez-vous de la matinée avec le numéro 2 des FAZSOI, le colonel Pélaprat.
Les missions sont connues : assurer la souveraineté de la France dans la zone TAAF, protéger la biodiversité de la destruction et du pillage, préserver nos intérêts économiques en matière de pêche.
La grosse difficulté vient de la réduction des moyens militaires en hommes et en matériels : fin de vie des Transall, des frégates et patrouilleurs et du BATRAL (bâtiment amphibie de ravitaillement), difficultés budgétaires pour les remplacer et réduction des effectifs.
Face à ces problématiques, la tentation est forte de supprimer purement et simplement la mission de présence notamment dans les Éparses où 45 hommes sont mobilisés ainsi que de nombreux moyens matériels, de même que d’alléger le contrat opérationnel dans le grand Sud. Il semble qu’un rapport du ministère de la Défense ait conclu à l’inutilité de la présence aux Éparses.
D’une part, cela ne correspond pas aux assurances que j’ai reçues personnellement et par écrit du ministre de la Défense, Hervé Morin, mais, d’autre part, c’est méconnaître les enjeux. La présence française dans ces zones ne peut pas être que scientifique, il y a une mission défense de protection et même d’intervention.
D’ailleurs pour éviter le côté Crabe Tambour ou Désert des Tartares de ces missions, je crois qu’il faut aussi réfléchir à leur donner une dimension d’intervention et de projection plus marquée. Placer un détachement sur île doit aller de pair avec une capacité nautique d’intervention et de contrôle au large. On doit sans doute aussi accroître la mutualisation du contrôle des pêches dans le grand Sud, déjà en place avec l’Australie, on devrait s’atteler à le mettre en place avec l’Afrique du Sud car il est pour l’instant efficace sur notre zone.
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