L’île, sa faune et sa flore sont classées en réserve naturelle. Mais la conservation n’est pas exclusive de la gestion, tout au contraire. Pour le directeur de la réserve, Cédric Marteau, il s’agit aujourd’hui de reconnaître la piste d’aviation. Les pilotes de Transall estiment que la végétation gagne et exigent un élagage pour poursuivre la desserte de l’île. Le problème vient du fait, qu’il s’agit de veloutiers, des arbustes locaux aux feuilles veloutées (photo ci-dessous) où niche une espèce protégée, le fou à pieds rouges. Il va donc passer l’après-midi à marquer les arbustes qu’il faudra abattre ou élaguer.
La préservation des lieux, c’est aussi retirer les déchets, qu’il s’agisse des occupations françaises de l’île ou des laisses de mer. Dans ce bout du monde, il y a bien des déchets de pêche dont l’homme moderne ne peut être fier : tongs, brosses à dents, flotteurs, balises… un inventaire qu’aurait renié Prévert.
Alors que nous contemplons consternés un tas, l’un d’entre nous aperçoit un rongeur : rat ou souris, telle est la question ? Pour en avoir le cœur net, nous descendons et manipulons quelques détritus. Heureusement, il s’agit d’une souris et nous repartons soulagés. En effet, l’île a récemment fait l’objet d’une opération de dératisation. Opération complexe et coûteuse. Le rat avait un impact très important sur les oiseaux et sur la flore. Depuis la dératisation, l’île reverdit et les colonies augmentent. Un rat aurait vraiment été une catastrophe !
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