Mercredi, la mission s’est préoccupée des discriminations à l’encontre des jeunes. Les sénateurs ont débattu avec Mmes Carole Da Silva, membre du Collège du Haut Conseil de l’intégration, Sihem Habchi, membre du Collège de la Halde et Présidente de « Ni putes ni soumises », Caroline Bovéro, responsable de l’association APASO (Association Prévention Accueil Soutien Orientation) qui coordonne le point d’accès au droit des jeunes, MM. Guillaume Ayné, directeur général de SOS Racisme et Pascal Bernard, vice-président de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH).
Ces intervenants ont relayé les expériences dont ils sont témoins, que les discriminations soient liées à l’âge, à l’origine géographique, au sexe ou à l’origine.
Tous sont persuadés de la nécessité de convaincre les employeurs du fait que la « performance économique durable » est aussi liée à la « performance sociale ».
Nous croyons aussi que pour un employeur (entreprise, collectivité territoriale, association), la diversité est une valeur ajoutée. Il faut donc encourager le parrainage et le tutorat pour jouer « gagnant gagnant » : pour les jeunes qui accèdent à leur premier emploi et pour les entreprises dont un certain nombre peinent à recruter.
Avez-vous ce type d’expérience ? Selon vous, comment inciter les employeurs à y recourir davantage ?
Débat sur les discriminations à l’encontre des jeunes
Jeudi, 9 avril 2009
Commentaires
La question des discriminations à l’encontre des jeunes est une question bien sûr récurrente à laquelle sont consacrés bon nombre de colloques, réunions, rencontres…
Au final, ces rencontres et échanges me semblent révélateurs de notre impuissance à lutter contre ce fléau. Ils constituent, à mon avis, un écran de fumée floutée d’une bonne conscience. La même logique est sous jacente derrière le problème de l’insertion des jeunes. J’ai déjà fait quelques commentaires sur ce blog.
Je souhaitais faire part d’une expérience que, au regard des résultats, je souhaitais faire partager. Cette expérience est en effet trés concrète et à l’avantage de communiquer, de valoriser et de montrer la réalité professionnelle de ces jeunes présentés sous l’angle de leurs initiatives et de leurs compétences… on n’en oublie même leur différence !
En effet, depuis février 2008, la Mission Locale Sud 93 développe et met en êuvre un outil original de valorisation des jeunes inscrits dans leur démarche active d’emploi.
Cet outil consiste à mobiliser les jeunes autour de l’élaboration de CV sous la forme de vidéos personnalisées, à travers lesquelles sont mises en valeur leurs compétences et qualités professionnelles dans des situations de travail concrètes. Ces CV-vidéos sont ensuite mis en ligne sur le site internet de la structure ou présentés par les futurs candidats lors de leur entretien d’embauche. Le site accueillant les vidéos est également communiqué aux entreprises locales, via des opérations « set de table » auprès des restaurateurs locaux : mlsud93.fr
Cette méthode d’accompagnement a un triple objectif :
‘Présenter un public jeune sous un angle participatif, volontaire et responsable en situation d’immersion en entreprise, loin de l’image né du sentiment de « péril jeune »,
‘Sortir des méthodes traditionnelles d’accompagnement trop normatives en dépassant la barrière de l’écrit, des diplômes et valoriser ainsi l’expérience vécue et acquise des jeunes en entreprise,
‘Mobiliser les jeunes dans le cadre d’un événement positif dont ils sont acteurs.
Les résultats obtenus sur le plan de l’emploi (90 % de placement emploi) et de l’image positive du département véhiculé (articles et reportages dans Le Parisien, sur France 3, France Inter, Europe 1) sont à la hauteur des objectifs. Bien plus que de cacher et d’anonymer une identité, il me semble important de montrer ces différences et de les valoriser.
Mais encore une fois, les outils (les cv vidéos) ont un coût que le coût des réunions rend certes peu compétitif…
Merci de me faire des commentaires sur cette expérience visible sur notre site : http:/www.mlsud93.fr (rubrique “cv vidéo” et “on parle de nous”)