L’île de Tromelin est le lieu de nidification de deux espèces d’oiseau de mer. Les fous à pieds rouges (à droite) et les fous masqués (à gauche). Ils ne craignent guère l’homme et nous pouvons les approcher de près, même s’il ne faut pas se montrer trop familier… Leur bec est redoutable et il est interdit de déranger les oiseaux.
Les premiers nichent dans les veloutiers sur des nids de branchage. L’une des curiosités de l’espèce est son dimorphisme chromatique. Autrement dit, des individus peuvent être soit à dominance blanche, bec bleu et pattes rouges, soit à de couleur brune, moins chatoyante mais parfaitement naturelle. La différence vient d’une glande qui colore ou non les plumes.
Les fous masqués, facilement reconnaissables à leur masque sur les yeux, nichent à terre de manière beaucoup plus sommaire. Ce masque est régressif. Chez les jeunes, il s’agit d’une véritable cagoule, tandis que les adultes n’ont plus qu’une coloration noire autour des yeux et du bec.
Comme beaucoup d’oiseaux de mer, ils sont longévifs, c’est-à-dire qu’ils vivent longtemps et se reproduisent tardivement. Ils ne pondent qu’une seule fois par an, un ou deux œufs. Une autre curiosité du fou à pieds rouges est justement qu’il en pond deux, alors que jamais plus d’un jeune n’est élevé. Les deux parents se relaient pour couver et nourrir les juvéniles à partir de poissons frais juste régurgités. Sur une île aussi chaude, la couvaison n’a pas pour fonction de maintenir l’œuf au chaud mais les bonnes conditions de température et d’humidité. Un des parents peut ainsi s’installer à côté de l’œuf pour le ventiler. Il pourra, au contraire, le couvrir, pour préserver l’humidité de la rosée de la nuit afin de maintenir une coque suffisamment souple pour être brisée, le moment venu, par le poussin.
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