Je suis accueilli par le chef de station (cf. vidéo), qui n’ayant pas été averti de notre changement de programme ne nous attendait pas si tôt. Sur place, je suis à la fois frappé par l’endurance du personnel météo et par la nécessité d’entreprendre une rénovation de la station.
Certains bâtiments, locaux de vie comme de travail, souffrent d’importantes infiltrations. Beaucoup d’huisseries ont fortement souffert. Elles n’étaient pas adaptées au climat. Pas jointives, aluminium corrodé, volets ne fermant plus. Une situation préoccupante alors que nous sommes dans une région soumise aux cyclones.
C’est aussi le matériel météo qui a souffert. Sur notre route nous découvrons une antenne tordue.
Se pose aussi la question de la source d’énergie. Amener du carburant par hélicoptère pour alimenter un générateur n’est guère économique alors que l’on pourrait envisager le recours au solaire par exemple. Un nouvel essai d’éolienne va être réalisé mais sur place les « météos » les plus anciens sont un peu dubitatifs en raison des cyclones.
Le ravitaillement de l’île est une difficulté importante. Il conviendrait de trouver un moyen économique permettant par exemple d’opérer par la mer et la plage.
Se pose, last but not least, l’avenir de la station. Météo France pourrait décider la réduction des effectifs – actuellement de 4 personnes –, voire son automatisation. La question d’une présence sur place se poserait avec acuité, d’autant que la piste d’aviation pourrait être utilisée par des trafiquants. Abandonner Tromelin, c’est aussi contradictoire avec l’accord de cogestion qui vient d’être négocié avec Maurice qui revendique la souveraineté sur l’île.
L’avenir de l’île reste donc à inventer entre météo, recherche scientifique, réserve naturelle, écotourisme ou d’autres usages.
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