Je reprends « le clavier » à mon retour à bord, alors que nous préparons l’appareillage pour St-Paul et que l’hélicoptère effectue les derniers « slings ». Sur Kerguelen, les journées ont été bien remplies et entre le manque de temps et les difficultés de connexion, j’ai pris un peu de retard que je vais m’efforcer de rattraper.
Je vous avais laissés alors que nous approchions de Port-aux-Français.
L’arrivée dans la capitale des TAAF a été, dans la vie du bord, un moment d’anthologie comme sait si bien les orchestrer le Commandant Courtes. En grand uniforme, presque tous les officiers réunis à la passerelle derrière lui et en présence d’un nombreux public, il donne les ordres nécessaires à la navigation dans le Golfe du Morbihan.
Entre concentration et fierté, il mène les 120 m du Marion au point exact du mouillage, le même que le Marion Dufresne I et que le Gallieni avant lui. Nous découvrons alors ce petit village, ce bout le plus extrême de la mère patrie.
Ce moment est pour moi chargé d’une émotion particulière, dans mes 20 ans, j’avais rêvé partir pour Kerguelen en mission et puis la vie en avait décidé autrement… 40 ans plus tard, j’ai hâte de rencontrer ces hommes et ces femmes, militaires, contractuels, VCAT qui sont l’âme de la base.
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Combien de temps va durée votre excursion dans les îles subantartiques ?