clip image00233 Opération TruiteAprès la visite de Port-Jeanne-d’Arc, je pars assister à une « manip » IPEV. L’opération se déroule sur le site de Puy-St-Théodule. Elle consiste à transporter en hélicoptère des truites pêchées dans une rivière pour les introduire dans une autre et inversement.

 

 

clip image00329 Opération TruiteJean-Jacques, le responsable de l’opération, m’explique les objectifs.

 

 

clip image00426 Opération TruiteIl s’agit de comprendre les mécanismes d’hybridation naturelle des populations, mais surtout les mécanismes d’évolution et d’adaptation au milieu.

La truite et, plus généralement, les salmonidés sont des espèces qui ont été introduites à partir des années 1950. A l’époque, il n’y avait aucun poisson dans les rivières de l’île. Les truites ont donc colonisé progressivement un milieu pauvre auquel elles se sont adaptées.

Le programme doit permettre de détecter les microévolutions qui vont se faire jour au fur et à mesure de l’adaptation et qui vont se transmettre de génération en génération, plutôt que de les constater a posteriori.

Ces truites vont coloniser des milieux totalement vierges issus du retrait des glaciers. Elles constituent donc un modèle pour prévoir ce qui va se passer dans l’hémisphère Nord. Elles devraient également nous permettre d’imaginer comment la vie a reconquis les terres après la grande période glacière, notamment par le façonnement du nouveau milieu par les colonisateurs.

De petites truites ont donc été pêchées dans deux rivières. Elles ont été transpondées avec un dispositif proche de celui utilisé pour les manchots. Un prélèvement ADN a été effectué. Elles pourront donc être suivies très finement. L’opération se passe bien. Toutes les truites sont bien vivantes.

Les recherches sont aujourd’hui menées par les mêmes laboratoires de l’INRA qui avait, il y a 50 ans, introduit la truite à Kerguelen et qui ont gardé toutes les données y compris génétiques.