Après les visites enrichissantes de ce matin, l’après-midi est consacrée à une réunion de travail avec les chercheurs, ingénieurs de recherche et VCAT qui conduisent les programmes de biologie sur Kerguelen. 3h30 d’échange et d’écoute.
Chacun me présente son programme, son parcours, le cadre de sa recherche.
Pas facile de faire un résumé de tout cela. Les programmes portent sur trois questions scientifiques principales :
- la dynamique des populations des espèces et leur variation en raison de forçages externes, par exemple climatiques ;
- l’étude des animaux à la limite de leur ère géographique de répartition : Comment s’adaptent-ils à des conditions climatiques qui les placent en limite de survie ?
- des études physiologiques fondamentales.
Plusieurs programmes bénéficient d’un financement ANR (Agence Nationale de la Recherche) sur appel d’offres, mais pour l’instant aucun ne s’inscrit dans un programme européen.
Pour les chercheurs, enseignants ou non, venir à Kerguelen est un vrai challenge, dans la mesure où cela les éloigne de leurs étudiants, de leur laboratoire et rend difficile tout contact avec l’extérieur (recherches bibliographiques sur Internet, animation de réseaux…). Je retrouve le problème des limites des connexions évoqué hier. Il estbien évident que trois postes Internet pour toute la base et encore en bas débit, c’est absolument insuffisant si on souhaite qu’un plus grand nombre de thésards, postdocs et chercheurs en poste se rendent sur place. Il en est de même à bord du Marion Dufresne.
Le développement des collaborations internationales est aussi un point important. La France veut-elle se donner pour objectif de faire de Kerguelen une base scientifique plus largement ouverte aux équipes étrangères comme les Galapagos ou le Svalbard ? Trop tôt pour y répondre mais la question est posée.
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