Au jeu des sept familles de Kerguelen, dans la famille des introduits, je voudrais … le chat.
Au début des années 1950, deux ou trois chats on été introduits sur la base, ils sont maintenant entre 6 et 7 000. Revenus à l’état sauvage, ils sont appelés « chat haret ».
Ce matin au cours de notre visite du site de pointe Suzanne, à proximité immédiate de la cabane scientifique, nous découvrons un chionis mort. Minou pointe son museau inquiet qu’on s’empare de son forfait. Le chionis est plutôt rare dans les parages et pour cause, peu farouche, il est une proie facile.
Les chats n’ont pas de prédateur sur l’île, leur population s’est donc développée avec pour seules limites le climat et la nourriture disponible. La population est suivie scientifiquement depuis 1994 pour comprendre ses fluctuations brutales mais naturelles liées à ces deux facteurs. Elle se fonde sur le comptage, le piégeage et différents prélèvements organiques. Les proies du chat sont également suivies.
Pour connaître la prédation des chats, une des techniques est de dénombrer les ailes que l’on retrouve sur le sol. En effet, à la différence du skua, le chat va broyer l’os de l’aile et la détacher du corps pour dévorer sa proie (photo, une aile prion).
L’éradication du chat semble très difficile à cause de l’étendue de Kerguelen mais aussi de la méthode envisageable qui consisterait à introduire un virus mortel spécifique au chat avec le danger de le voir attaquer une autre espèce. Il faut aussi noter que le chat ne mange pas que des oiseaux mais aussi des BLO qui eux-mêmes mangent plusieurs invasives… Il vaut mieux effectuer quelques recherches avant de rejouer aux apprentis sorciers.
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