Le site de pointe Suzanne est aussi le lieu d’une importante colonie d’otaries de Kerguelen. Elle est également présente à Crozet. Chassées pour leur fourrure, les populations avaient été complètement décimées dès le début du 20e siècle. Yves Frenot me rapporte que, lors de son hivernage à Crozet en 1982, elles étaient encore extrêmement rares et aucune ne s’y reproduisait.
Aujourd’hui, dans la prairie herbeuse en bord de côte, très nombreux sont les petits qui sont encore allaités par leurs mères et qui attendent de pouvoir s’aventurer seuls en mer. Nous assistons d’ailleurs à cette scène touchante, lors de notre parcours.
Les otaries ne sont pourtant pas de charmantes boules de poil. Il ne viendrait l’idée à personne de les caresser. Très petites encore, elles n’hésitent pas à marquer une franche hostilité. Il faut se tenir à distance et Cédric Marteau, qui est le premier de notre petite colonne, sifflote régulièrement pour les prévenir de notre arrivée. Nous restons également à distance de sécurité. Car, surprise ou dérangée, l’otarie peut charger à une vitesse surprenante et infliger de très douloureuses morsures qui sont difficiles à désinfecter.
Heureusement pour nous, rien de tout cela ce matin, juste la belle image de ces animaux prenant un bain de soleil.
Commentaires
Pas de commentaires