Amsterdam est une référence mondiale en matière d’analyse de l’atmosphère, un véritable atout maître pour les scientifiques français.
C’est la deuxième plus ancienne station de mesures des concentrations de CO2 après Hawaï où elles ont démarré lors de la 3e année polaire internationale en 1957-1958. Sur Amsterdam, la France fêtera trente années de mesures ininterrompues en 2011.
Ce sont aussi trente ans de hausses continues et accélérées. Aujourd’hui, on tourne autour des 385 ppm de CO2 (parties par million), un record.
Le site présente des qualités exceptionnelles : éloignement de plus de 3 000 km de tout continent et de toute activité humaine. Dans cette zone de l’hémisphère Sud, les masses d’air sont particulièrement pures et brassées car les dépressions peuvent aisément faire le tour de la terre sans être arrêtées. Amsterdam est donc le lieu idéal pour effectuer des mesures de référence. La station de Pointe B est labellisée « observatoire » par l’Institut national des sciences de l’univers (INSU) et la seule de ce type dans tout l’océan Indien.
Les instruments sont tellement précis qu’ils détectent sans difficulté la présence d’un observateur en haut du mât, si les vents dominants tournent, la légère pollution de la base ou encore le passage du Marion Dufresne ou de l’Austral…
D’autres analyses gazeuses sont effectuées : monoxyde de carbone ou radon par exemple. Ce sont des traceurs de masse d’air. Typiquement, leur forte concentration momentanée indique un air venant d’Afrique.
Pour la modélisation du climat, la station assure aussi la mesure des aérosols marins ou terrestres qui ont une influence importante en limitant le rayonnement solaire. La station est évidemment surtout précieuse pour le domaine marin, peu connu, car la région est très productrice d’embruns et de particules biogéniques.
Enfin, elle est également utilisée par la NASA pour faire des mesures de transparence de l’air par laser.
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