Après avoir subi comme beaucoup de Français des difficultés pour retourner dans mon département en raison de l’éruption volcanique en Islande, pris le temps de retrouver ma famille après un mois d’absence et repris mon « train » de sénateur fait de multiples responsabilités locales et nationales, je reviens au clavier pour relater mes derniers entretiens à La Réunion et indiquer la poursuite de mes travaux.
Lors de l’arrivée du Marion-Dufresne à La Réunion, j’avais pris rendez-vous avec le général de brigade Nebout commandant les Forces armées dans la zone Sud de l’océan Indien (FAZOI). La Marine à travers ses missions de service public (surveillance des pêches et aide à la desserte des îles) et plus généralement toutes les forces armées à travers la fourniture de personnels en Partex (Partenaires extérieures à la Défense) jouent un rôle essentiel dans les TAAF.
La conviction que m’a faite partager le général Nebout, c’est le caractère stratégique de la position de la France dans le Sud de l’océan Indien en raison de ses différents territoires : îles subantarctiques, îles Éparses dans le canal du Mozambique et bien entendu La Réunion et Mayotte. A St-Denis de La Réunion, on le perçoit, il est vrai, beaucoup plus clairement qu’à Paris : proximité de Madagascar, de l’Afrique du Sud… La pression de partenaires plus ou moins éloignés est également directement perceptible : l’Inde bien entendu, naturellement ( ?), chez elle dans l’océan Indien, et évidemment la Chine, présente et active ici comme dans bien d’autres zones du globe.
Les possessions françaises sont d’abord une richesse à protéger et à exploiter comme les ZEE. La zone océan Indien représente 25 % du total, dont l’essentiel sous administration des TAAF. Elles sont ensuite autant d’occasion d’engager des coopérations et donc de développer une relation de travail et de confiance avec tous les riverains de la zone de l’Australie pour la surveillance de pêches sur le plateau de Kerguelen à la Tanzanie pour lutter contre la piraterie venue de Somalie.
Nous évoquons aussi l’évolution des moyens militaires dans la zone. Les missions de souveraineté n’y sont pas que des missions militaires. Elles peuvent aujourd’hui être partagées avec d’autres administrations. Un projet de bâtiment conjoint : logistique, surveillance… est en cours. Le général est confiant. C’est plutôt une bonne nouvelle. J’aurais certainement l’occasion d’y revenir à l’occasion des auditions parisiennes pour le rapport.
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