Le retour à Paris me permet aussi de poursuivre la constitution de mon comité de pilotage.
J’ai sollicité M. Bart Van de Vijver. C’est un chercheur confirmé. Il est spécialiste des diatomées et occupe le poste de chef de travaux au jardin botanique national de Belgique.
Il a effectué sa thèse puis un post-doctorat en écologie polaire à l’université d’Anvers et a mené parallèlement cinq campagnes d’été sur l’île de la Possession, une sur l’île d’Amsterdam, une en Antarctique (île Livingston) et une en Arctique (île Disko). Il connaît très bien le terrain et fait partie des chercheurs étrangers qui ont menés des travaux dans les îles subantarctiques françaises et qui peuvent donc apporter un regard extérieur sur le fonctionnement tricolore.
Auteur de deux livres sur les diatomées d’eau douce avec une vision bipolaire, il est aussi signataire de 75 publications dans des revues à comité de lecture.
Mon retour à La Réunion a également été l’occasion d’approfondir mes connaissances et ma réflexion en matière de conservation de la biodiversité grâce à une visite du 
Après avoir subi comme beaucoup de Français des difficultés pour retourner dans mon département en raison de l’éruption volcanique en Islande, pris le temps de retrouver ma famille après un mois d’absence et repris mon « train » de sénateur fait de multiples responsabilités locales et nationales, je reviens au clavier pour relater mes derniers entretiens à La Réunion et indiquer la poursuite de mes travaux.
Dans la grande tradition des voyages de découverte autour du monde, le Marion Dufresne accueille des artistes qui viennent s’inspirer du grand Sud et retracer la vie à bord, les caractères et, bien entendu, les îles, les animaux… 
Éliane est DisAms (Chef du district d’Amsterdam). Centralienne, elle a l’expérience du management dans une usine de production. Elle est aussi marine comme sa terre natale du Cotentin l’y invitait. Elle a déjà mené son voilier sur des mers difficiles en allant en Géorgie du Sud. C’est d’ailleurs là qu’elle a attrapé le virus des terres australes. 
Dimanche début d’après-midi, je suis avec Laurent, le VCAT du laboratoire de Chizé, et Yves Frenot à MAE, la Mare aux éléphants, une plage de gros galets où est suivie une colonie d’otaries d’Amsterdam. 
Elle se distingue notamment de celle de Kerguelen par sa couleur. Les petits, que tous ici appellent « Poups », sont couleur chocolat noir. Les parents affichent un pelage bicolore marron gris sur le dos, roux sur le poitrail. Cette coloration est surtout marquée chez les mâles qui sont également dotés d’une petite crête de poils sur le dessus du crâne. 
Loin du val de Loire, j’ai toujours fierté à retrouver ou à apporter un peu du savoir-faire de l’Anjou. J’ai vu à l’œuvre des Manitou dans chacune des îles. Sur la base Martin-de-Viviès, je retrouve un militaire de l’École supérieure du génie d’Angers. La cale de la base, fortement abimée par une tempête, aurait d’ailleurs besoin d’une expertise car les débris de bardage rendent les abords dangereux.
On trouve à Amsterdam, un arbuste, le phylica arborea. Peu de chose apparemment et pourtant une belle et grande histoire. Une joie aussi, celle d’une espèce qui renaît et celle d’Yves Frenot ou de Cédric Marteau qui, m’accueillant au bois de phylicas, me communiquent leur bonheur intense de voir le biotope de l’île reprendre vie.
Nous sommes arrivés vendredi soir sur Amsterdam et avons enchaîné par une visite technique de la base. Ce matin, samedi, mon programme est de visiter le navire langoustier l’Austral qui est le seul navire à avoir le droit de pêcher langoustes et poissons dans la ZEE (zone économique exclusive) de St-Paul et Amsterdam. La pêche est finie depuis deux jours et très aimablement le capitaine nous a attendus pour nous permettre de visiter son navire armé par la SAPMER. 
Amsterdam est une référence mondiale en matière d’analyse de l’atmosphère, un véritable atout maître pour les scientifiques français. 