En avril, la mission d’information a décidé de s’intéresser au mal-être que peuvent ressentir les agents publics dans l’exercice de leurs missions. Sans viser à l’exhaustivité, elle a choisi de donner un coup de projecteurs sur quatre grands services publics : Pôle emploi, l’éducation nationale, la police et les hôpitaux.

Lors de sa réunion du 7 avril, la mission a organisé une première table ronde avec les organisations syndicales représentatives du personnel de Pôle emploi. Au-delà de la question des conditions matérielles de travail, les représentants syndicaux ont insisté sur la nécessité, pour les agents, d’être reconnus professionnellement, de pouvoir s’exprimer sur leurs pratiques et d’éprouver la satisfaction du travail bien fait

La deuxième table ronde a rassemblé des représentants des syndicats d’enseignants. La plupart d’entre eux ont déploré une perte de considération pour leur métier, une dégradation des conditions de travail, avec des actes de violence plus fréquents, l’empilement des réformes, le manque de soutien de la hiérarchie en cas de problème avec les élèves ou avec les familles. La confédération syndicale de l’éducation nationale (CSEN) s’est cependant distinguée en mettant surtout en cause le recul de l’autorité et les méfaits du « pédagogisme ». Néanmoins, des solutions existent, le travail en équipe permettant souvent d’apporter un soutien précieux aux enseignants.