Réunie le mardi 6 juillet, la mission d’information a adopté son rapport qui est désormais disponible sur le site du Sénat :
- le rapport ;
- les auditions ;
- la synthèse.
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Mardi, 6 juillet 2010
La mission d’information a reçu, le 30 juin dernier, des représentants du syndicat des médecins de prévention de La Poste, puis le président de l’entreprise, Jean-Paul Bailly, accompagné de son DRH et enfin les représentants des organisations syndicales représentatives.
Le syndicat des médecins de prévention a adressé un courrier à la direction pour l’alerter sur ce qu’il considère être une dégradation inquiétante des conditions de travail dans l’entreprise sur des cas d’atteinte à l’indépendance des médecins du travail.
La mission a souhaité mieux comprendre ces griefs et connaître le point de vue et la réaction de la direction et des syndicats. Vous pouvez en savoir plus en consultant le compte-rendu de ces auditions.
Mardi, 6 juillet 2010
Pour clore ses auditions, la mission a reçu Pascale Soulard, ergonome à Aéroports de Paris, qui représentait l’association des ergonomes de collectivités, d’administrations publiques et d’entreprises (Adecape). Elle a expliqué en quoi l’ergonomie, qui permet une approche globale des situations de travail, peut contribuer à la réduction du mal-être d’origine professionnelle.
Mercredi, 16 juin 2010
L’Agence européenne pour la sécurité au travail (EU-OSHA) vient de rendre publique une étude consacrée principalement aux risques psychosociaux. Cette étude a été réalisée grâce aux informations recueillies lors de 36 000 entretiens conduits dans les vingt-sept pays membres de l’Union européenne et dans quelques Etats voisins. Il en ressort que les Etats du Nord de l’Europe sont en avance en ce qui concerne la prise en compte de ces risques.
Lundi, 14 juin 2010
La mission d’information a reçu le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique, Eric Woerth. Le ministre a d’abord présenté les actions engagées par le Gouvernement : deuxième plan « Santé au travail », plan d’urgence contre les risques psychosociaux et accord sur la santé et la sécurité au travail dans la fonction publique, notamment. Puis il a répondu aux questions des sénateurs, qui l’ont notamment interrogé sur le statut de la médecine du travail. Vous pouvez consulter en ligne le compte rendu de cette audition.
Lundi, 14 juin 2010
Les auditions auxquelles a procédé la mission ont mis en évidence le fait que le mal-être au travail résulte souvent d’un défaut de formation des managers ou d’une inadaptation des méthodes d’encadrement. Pour tenter d’y voir plus clair, la mission a entendu les représentants de plusieurs écoles prestigieuses, qui forment les cadres du secteur privé comme du public. Si ces établissements veillent à sensibiliser leurs élèves à leurs responsabilités en matière sociale, il est frappant de constater à quel point, dans les écoles de commerce, le souci de donner aux étudiants une formation qui les prépare à une carrière internationale conduit à privilégier l’enseignement de méthodes de management anglo-saxonnes, qui ne sont sans doute pas toujours adaptées à la réalité française.
Mercredi, 2 juin 2010
La mission a auditionné le professeur Loïck Roche, directeur de la pédagogie de l’école de management de Grenoble, qui défend le concept de « slow management ». Selon lui, les entreprises qui proposent à leurs salariés des séances de relaxation pour lutter contre le stress traitent les effets et non les causes du problème. Il est indispensable de revoir les méthodes de management, afin que les dirigeants réapprennent à passer du temps avec leurs salariés pour construire avec eux le futur de l’entreprise. Il appartient au pouvoir politique de donner une impulsion pour inciter les chefs d’entreprise à s’engager sur cette voie.
Mercredi, 2 juin 2010
Lors de sa réunion du 27 mai, la mission a auditionné les représentants de deux syndicats de médecins du travail – Bernard Salengro pour le syndicat général des médecins du travail et Jean-Louis Zylberberg pour le syndicat national des professionnels de la santé au travail – ainsi que Marielle Dumortier, auteur de l’ouvrage « Journal d’un médecin du travail ».
Les intervenants ont souligné que les salariés expriment de plus en plus souvent leur souffrance dans les cabinets des médecins du travail puis ont confronté leurs points de vue sur les conditions de constitution d’équipes pluridisciplinaires et sur les moyens de mieux assurer l’indépendance des médecins du travail vis-à-vis des employeurs.
Jeudi, 27 mai 2010
En distinguant les entreprises selon le caractère « participatif » ou « autoritaire » de leur gestion, Patrick Guiol, chargé de recherches au CNRS, a montré, lors de son audition par la mission, que le climat social a un effet significatif sur l’état de santé des salariés. Ainsi, le nombre de maladies professionnelles et d’accidents du travail comme la consommation médicale des salariés sont globalement moins élevés dans les entreprises au management participatif. Outre son impact sur la santé, la diffusion de ce modèle de gestion pourrait produire d’importantes économies pour la collectivité, notamment du fait de la diminution des arrêts de travail.
Jeudi, 27 mai 2010
Entendus par la mission le 19 mai, Henri Lachman et Muriel Pénicaud, coauteurs, avec Christian Larose, du rapport « Bien-être et efficacité au travail », ont plaidé pour une approche positive de la santé psychologique au travail. Si les mutations de l’environnement des entreprises sont un facteur de stress pour les salariés, la diffusion d’une culture du management fondée sur l’autonomie et le dialogue avec les personnels peut recréer du bien-être au travail. Pour atteindre cet objectif, il serait souhaitable que les cursus des écoles de management intègrent davantage de formations en sciences sociales et humaines et que chacun se mobilise - direction des ressources humaines, syndicats, managers - pour accompagner les salariés en difficulté, notamment lors de restructurations.