Pour ses premières auditions, la mission a souhaité rencontrer les représentants des principales organisations syndicales de salariés. Ils ont insisté sur l’ampleur du problème du mal-être au travail, qui n’est pas un phénomène récent : depuis une dizaine d’années, la CFE-CGC, par exemple, a mis en place un Observatoire du stress, qui effectue des enquêtes régulières auprès des salariés. Les syndicalistes ont estimé que l’arsenal législatif est, dans l’ensemble, suffisant et que la priorité est donc de mieux l’appliquer, ce qui suppose une vraie volonté politique. Ils ont formulé plusieurs propositions pour aller plus loin : la CFE-CGC suggère notamment de reconnaître le stress comme une maladie professionnelle, afin que les entreprises aient intérêt, financièrement, à mener des actions de prévention ; la CFDT demande que le droit d’expression des salariés soit remis au goût du jour, afin que leur souffrance puisse être entendue ; la CFTC insiste sur la nécessité de mieux former les managers à la dimension humaine de leur activité et de les priver de leur bonus si un suicide lié au travail se produit dans leur équipe. De manière générale, comme l’a rappelé la CGT, il importe de rechercher le bien-être des salariés, ce qui suppose qu’ils soient fiers de leur travail et reconnus dans l’entreprise. Faites nous part de vos réactions au point de vue défendu par les syndicats…

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