15h45, nous arrivons au bâtiment de MétéoFrance pour effectuer le lâcher de ballon journalier de 16h00 qui permet un radiosondage de la colonne d’air au-dessus de cette région du monde où il n’y a pratiquement pas de station.
C’est pour moi la troisième fois après Dumont-d’Urville, en Antarctique, et Ny-Alesund au Svalbard, dans l’Arctique, mais le trac est toujours là.
Il faut d’abord procéder au gonflage du ballon à l’hélium, manque de chance la bouteille est vide et je dois jouer de la clef à molette pour mettre en place une seconde bonbonne. Le gonflage s’effectue sur un lit de camp à l’intérieur d’un hangar. Progressivement, le ballon prend une large partie de l’espace. Le gonflage s’arrête lorsque le ballon est capable de soulever une petite masse de plomb correspondant à celle de la sonde. Ensuite accrochage du ballon, accrochage de la sonde, et le moment vient de sortir précautionneusement le ballon dans une main, la sonde dans l’autre.
Un peu d’élan de la main droite, le ballon s’élève bien droit, un laps de temps plus tard, même mouvement de la main gauche pour la sonde. Je suis des yeux la montée rapide dans le ciel, jusqu’à ce qu’il soit trop petit pour le distinguer dans les nuages.
Lancer un ballon dans le ciel, c’est une joie d’enfant. La science offre de telles émotions. Merci aux météos de Kerguelen !
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