Je poursuis l’après-midi de dimanche par la visite des installations dédiées aux sciences de l’univers. J’y retrouve les programmes d’observation sismique et magnétique également présent sur Crozet mais aussi de nouveaux.
Le « clou » du dispositif, c’est le radar Superdarn (photo) qui permet d’analyser les aurores australes. Il est constitué de gigantesques antennes posées sur le plateau caillouteux de Kerguelen. On se croirait au Nevada !
Sans entrer ici dans tous les détails, quelques explications tout de même. Dans l’espace, la Terre est notamment protégée du rayonnement solaire par son champ magnétique qui crée une sorte de bouclier. Toutefois, des particules du vent solaire peuvent passer par deux cônes situés dans les régions polaires.
C’est ce mécanisme qui provoque les aurores australes et boréales, et les orages magnétiques, avec potentiellement de graves conséquences sur les réseaux électriques par exemple.
Le dispositif Superdarn est un réseau international de radars permettant de comprendre le fonctionnement de ces phénomènes en les mesurant.
Les radars sont couplés les uns aux autres pour disposer de mesures plus complètes. Celui de Kerguelen est apparié avec celui de Siowa, la station japonaise en Antarctique.
Pour ce type de réseau international, la transmission des données en temps réel devient essentielle. Or, aujourd’hui, les informations compressées à transmettre pour le seul Superdarn prendrait plus de 10 heures avec les moyens actuels en laissant un peu de bandes passantes pour les communications indispensables à la base. C’est pour moi un enjeu de premier ordre ; le maintien de la compétitivité du site de recherche de Kerguelen est à ce prix. Il nous faut disposer de moyens de communication beaucoup plus puissants.
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