Chers internautes,
La commission des affaires sociales du Sénat a créé en janvier 2010 une mission d’information pour étudier le problème du mal-être au travail et tenter d’y apporter des solutions. Ce blog a pour objectif de recueillir vos témoignages et vos observations. Que vous soyez salarié ou retraité, employé dans le secteur public ou privé, travailleur indépendant ou chef d’entreprise, jeune en formation ou plus expérimenté, vous avez certainement des expériences et des idées à nous faire partager, qui viendront enrichir notre réflexion.
Pendant plusieurs mois, la mission va procéder à des auditions, entendre des représentants des salariés et des employeurs, rencontrer des experts et faire des déplacements sur le terrain. Ce blog nous permettra de vous tenir informés du déroulement de nos travaux. Vos contributions sont essentielles pour compléter notre information et nous aider à mieux prendre en compte les réalités concrètes que vous vivez dans votre vie professionnelle.
Pour beaucoup d’entre vous, le travail reste, fort heureusement, un facteur d’épanouissement et une source de satisfaction. N’hésitez pas à nous en faire part et à nous expliquer pourquoi vous êtes heureux dans votre métier ! En effet, notre but est aussi de répertorier les bonnes pratiques pour en assurer une plus large diffusion.
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Nous attendons avec intérêt de lire vos contributions, que nous espérons nombreuses, afin de donner corps au dialogue entre les citoyens et leurs représentants que le Sénat souhaite promouvoir.
Jean-Pierre Godefroy et Gérard Dériot
Commentaires
Bonjour,
Je trouve l’idée de ce blog très intéressante et je viendrai apporter mon témoignage dans les jours à venir.
BROCART Réponse:
Mercredi 17 novembre 2010 le 14:40
Bonjour,
Je suis moi-même retraité d’EDF/GDF.
J’ai été auditionné par la Mission Mal être au Travail.
Face à de telles pratiques de harcèlement et de discriminations il faut se battre.
Je suis à votre disposition.
Je pense pouvoir vous aider.
LIENS:
http://humanite.fr/print/26_09_2010-le-combat-explosif-du-gazier-marcel-brocart-454237
http://www.laprovence.com/article/region-21020?page=1
Marcel BROCART
Bonjour,
J’ai choisi délibérément de prendre un pseudo car je ne souhaite pas que mon voisinage puisse m’identifier. J’ai trop honte de ma situation.
Je suis agent EDF et il y a un peu plus de 3 ans, une nouvelle chef de Service est arrivée.
Dès sa nomination, elle a remis en cause de façon injuste mon travail; elle m’a également déclassé en me confiant des activités subalternes.
J’ai tenu quelques mois, puis j’ai décidé de me suicider. Ca n’a pas marché.
Elle a continué à me harceler, par mail mais aussi en me hurlant dessus dans les couloirs.
Je suis en arrêt de longue maladie depuis cette époque, je passe le plus clair de mon temps dans mon lit et ne sors que pour voir les médecins.
Je ne représente plus rien, et je hurle de douleur quand je vois qu’EDF, l’Entreprise que j’aimais, a promu cette personne dans un nouveau poste de management alors que ses pratiques de harcèlement à mon égard étaient connues.
Je ne suis pas encore allé aux prud’hommes car mes proches m’en dissuadent, et me disent que même si j’ai de fortes chances de gagner, la durée du procès et ses rebondissements seront des attentats à ma santé qui ne pourra pas s’améliorer.
Et pourtant, régulièrement j’ai envie de me battre.
EDF en label vert, ça me fait voir rouge! Le label devrait être attribué au nombre de managers bourreaux déclassés.
Des labels, peut être.
Mais pas sur la base de papiers signés ou de numéros verts ou tout ce qu’on vous répond est “voyez un psy”, comme si j’avais attendu!
Mais au delà de ma colère, il y a surtout beaucoup de détresse, car je ne pourrai plus jamais être heureux.
J’ai plusieurs fois attenté à mes jours; ça finira bien par marcher.
lj Réponse:
Vendredi 26 février 2010 le 20:36
Le mail de “desespéré” est très représentatif des méthodes des grandes entreprises que l’on peut assimiler aux entreprises du public. Je connais la mème situation que toi, et j’ai aussi “plongé”.
Les idées noires d’en finir te viennent rapidement à l’esprit, mais raccroche toi à ta famille et tes vrais amis, prend du recul et défend toi. Oui les tribunaux c’est long, mais c’est en faisant valoir tes droits que tu pourra te relever. Prend contact avec des associations contre le harcèlement au travail, ils sont de bon conseils et tu pourra parler en étant compris, car mème avec ses proches quant on est pas passer par la la compréhension est dure. Ne laisse pas tomber, la vie est trop belle, courage mon ami.
Vu de l’extérieur de la France, deux séries de questions viennent à l’esprit.
La France est le seul pays du monde à devenir un immense bureau des pleurs sur la fatigue au travail, sur le mal-être au travail, sur le stress au travaill, sur la pénibilité du travail, sur la souffrance au travail, sur le harcèlement au travail, sur le suicide lié au travail, sur le suicide au travail. Personne ne s’interroge d’ailleurs dans ce pays sur le fait que 80% au moins de la littérature savante mondiale sur le sujet est d’origine française et 95% de la littérature journalistique. Assez surprenante également, vu des nombreuses contrées peu au fait des modes de régulation sociale à la française, cette démarche consistant à soumettre de pareilles questions à des négociations sociales (sic), nationales (sic), bipartites (sic) et même désormais, semble-t’il, tripartites (sic).
Le second motif d’étonnement tient à ce que ces maux français affectent lprécisément, sans que quiconque s’en émeuve, le pays où l’on travaille le moins au monde (développé). Dans la zone OCDE, sur les 10 dernières années, la France est le seul pays à être champion – médaille de bronze, d’argent ou d’or – dans toutes les disciplines du Travailler Moins. Championne de l’arrivée tardive sur le marché du travail. Championne de la sortie précoce du marché du travail. Championne du chômage. Championne des grandes vacances. Championnes des autres congés en tout genre, immanquablement payés par le l’employeur ou le contribuable. Championne de l’absentéisme au travail. Championne, et du reste compétiteur unique, via la RTT, de la semaine des Quatre Jeudis. Au surplus la productivité horaire des Français, qui paraît très flatteuse dans les statistiques – elle se situe juste derrière celle des Etats-Unis – est moins brillante dans les faits: si les jeunes et les seniors, c’est-à-dire les classes d’âge les moins productives, avaient en France des taux d’activité aussi élevés que n’importe où ailleurs dans la zone OCDE, la productivité horaire française dégringolerait notablement.
Quand je lis le billet d’Olivier, je hurle de douleur.
Oh, je n’en veux pas à Olivier. Il a le droit de penser ce qu’il pense, et moi-même, j’aurais pu écrire ce billet, en moins documenté et en plus modéré sans doute, avant qu’ELLE ne me tombe dessus.
ELLE, c’est la dépression nerveuse sévère, dons la cause s’appelle CRUELLA, l’hystérie haineuse de mon ancienne chef de service.
J’ai bien essayé de résister, en me cachant dans mon bureau pour pleurer.
Je me suis dit: “ça va lui passer, résiste encore”.
Et puis un jour, ELLE est arrivée.
Elle a modifié ma vie, cette maladie insidieuse qu’on ne voit pas et dont il faut mourir pour que les autres croient que vous l’avez eue.
ELLE amène avec ELLE, entre autres:
- la honte de ce que je suis devenu, de ne plus être dans le circuit
- la phobie de prendre les transports en commun
- une souffrance permanente, pour le malade et ses proches
- l’appel de la MORT auquel on a du mal à résister
- l’envie de ne voir personne
- la méfiance permanente
etc, etc, etc.
Quand ELLE ne vous a pas approché, vous vous dites : c’est du bluff, il simule.
Mais je vous sohaite qu’ELLE reste loin de vous et de vos proches.
Et des CRUELLA, féminins ou masculins, on en trouve plus qu’on ne peut l’imaginer, sous des apparences diverses, mais généralement ils cachent leur jeu.
Oui Olivier, vos données son probablement justes.
Mais NON Olivier, vous ne devez pas vous cacher derrière votre petit doigt.
Les dizaines de personnes qui se sont suicidées récemment à France Télécom, EDF ou ailleurs, elles étaient comme VOUS avant de rencontrer leur CRUELLA.
Et vous devez les respecter et vous féliciter de l’existence d’un débat sur le sujet qui, je l’espère, débouchera sur des mesures concrètes contre toutes les CRUELLA.
Bonjour
Ce texte que j’ai écrit il ya un peu plus d’un an, a fait l’objet d’une chanson sur l’air traditionnel breton : “le pelot d’Hennebont”
Ca m’est arrivé à EDF, mais malheureusement des Cruella il y en a partout.
C’est un cri de souffrance, écrit sur un coin de table en une heure.
De temps en temps ça me prend, j’écris un texte et ça me soulage un peu.
Sauf comme me dit ma famille, qu’il faudrait que j’écrive des textes plus gais.
Je n’y arrive plus, hélas.
Ce texte, je le dédie à tous les travailleurs opprimés par leur Cruella.
Si la mienne, la vraie, l’originale le lit et se reconnait, qu’elle sache qu’elle a fichu ma vie en l’air et que du fond du coeur je lui en veux.
Même si je ne lui souhaite pas de mal. Ce n’est pas parce que l’on souffre que l’on doit espèrer la souffrance de ses tortionnaires.
Par contre j’aimerais que ses patrons la mettent dans un poste où elle sera inoffensive.
Ce serait la moindre des choses que de ne pas prendre le risque d’une récidive.
Voila le texte, si le modérateur a la gentillesse de le publier.
“Mes chers collègues je crie vengeance
Car mon honneur est bafoué
A cause de toutes les souffrances
Que Cruella m’a infligées
Ca commence en l’an 2006
Quand Cruella est arrivée
Comme nouvelle chef de service
Son souffre douleur de moi elle fait
Pourtant je faisais mon travail
Plutôt bien à ce qu’il parait
Mais pour elle il n’y a rien qui vaille
Que de gueuler et d’humilier
Elle me cherche des poux dans la tête
Pour essayer d’se justifier
Et à force de me prendre la tête
J’ai prévu de me suicider
Mais arrêté dans mon élan
Par le médecin je suis mandé
On m’enferme trois mois durant
Pensant que j’vais récupérer
En retournant pour travailler
Cruella n’me file pas de boulot
Dans un placard elle m’a parqué
Et elle me traite comme un grouillot
Dans les couloirs elle hurle sur moi
Si bien que j’cherche à m’évader
Et j’obtiens quoi comme résultat
L’interdiction de professer
Depuis je suis retombé en enfer
Et j’ai voulu me suicider
J’ignore si j’resterai en rade
Ou si un jour j’en sortirai
Et Cruella que devient-elle
En d’autres lieux elle est nommée
Et tous les honneurs sont pour celle
Qui m’a volé ma dignité
C‘est pour ça que nos camarades
Doivent tout savoir sur cette vipère
Il ne faut pas que cette malade
Un autre agent mène aux enfers”
Un agent EDF désespéré
Bonjour,
Il faut croire que le fait de m’exprimer sur ce blog me remonte le moral, et c’est tant mieux.
Cette nuit, au lieu de mes cauchemars habituels, j’ai fait un rêve étrange.
Il pourrait sembler effrayant, au début, car c’est l’Ankou qui me rendait visite.
Mais en fait, il me faisait savoir que j’avais encore des choses à accomplir sur cette terre, ne serait-ce que témoigner pour que ma triste expérience permettre aux autres d’avoir une vie meilleure.
L’Ankou, c’est celui qui vient chercher les Morts dans la culture Bretonne.
Combien de fois l’ai-je appelé depuis ces trois tristes années.
Et là, il vient, et me dit, en vers, qu’il ne veut pas de moi, tout du moins pour l’instant, et il me confie une mission.
Permettez-moi de vous rapporter ses propos.
Et si Mr le Président d’EDF pouvait les lire, ça ne serait que mieux, mais je n’ose pas lui envoyer.
J’ai laissé dans le texte des indices qui lui permettront peut-être de m’identifier.
Car après tout, c’est moi qui ai honte alors que je suis la victime ! C’est le monde à l’envers !
Les propos de l’Ankou sont susceptibles d’être chantés, sur un An Dro, danse bretonne interprétée notamment par Carlos Nunez.
J’ai gardé la taille des vers pour ensuite composer moi-même une musique appropriée.
Si mon témoignage sert à améliorer la vie des travailleurs, qu’ils soient employés, ouvriers, cadres …, ma vie aura au moins servi à quelque chose.
Bien à vous
Kaelig
Voici les paroles que m’a dites l’Ankou en rêve.
J’ai rencontré ce matin l’Ankou,
Près de sa charrette et brandissant sa faux,
Et quand il m’a saisi par le cou,
Le contact de sa main m’a fait froid dans le dos.
« Michao ça fait trois ans que tu m’implores,
Que tu me demandes de te prendre avec moi,
Aujourd’hui je viens te redire encore,
Que tes proches et d’autres comptent toujours sur toi. »
« Tu as vécu une triste expérience,
A EDF quand CRUELLA t’a harcelé,
C’est à toi de témoigner, je pense
Que par le Sénat tu seras écouté. »
« Dis leur comment elle a su t’humilier,
Comment ses hurlements elle poussait,
Dans les couloirs, alors que tu pleurais,
Et pour t’échapper tu es descendu fumer. »
« Raconte tes trois ans de souffrance,
Le nombre d’appels que tu m’as passés,
Essaie surtout de reprendre confiance,
En toi et de faire une croix sur ce passé. »
« Sois sûr qu’en lisant ton triste témoignage,
Le Patron d’EDF prendra des mesures
Et tu pourras te dire, « Kaelig, à ton âge,
Ta vie a un sens, maintenant elle sera moins dure ». »
« Désormais deviens le porte parole,
Des harcelés et des opprimés,
Assure-toi que les Patrons jouent leur rôle,
Et sévissent si besoin en CHSCT »
« Alors tu verras, une nouvelle vie,
Se présentera aux travailleurs,
Et ta contribution aura servi,
A leur donner un petit peu de bonheur »
Bonsoir, (j’ai moi aussi pris un pseudo)
Je réponds, à la fois, à Olivier et à “Désespéré”, puisque mon commentaire traite des deux sujets… Concomittants pour ce qui me concerne :
- Entrée dans la fonction publique en 1978 (j’avais 18 ans) et soucieuse de fournir un travail de qualité, je me suis investie dès mon arrivée dans cette collectivité, au sein d’une commune de 100 000 habitants.
J’y ai passé les concours, conciliant pour ce faire travail professionnel et travail personnel.
Trois mois après, un poste particulièrement intéressant m’a été proposé, que j’ai accepté et dans lequel je me suis impliquée complétement.
En 1995, j’ai accepté de suivre une formation très pointue pour assurer la responsabilité d’une Commission officielle dont personne ne voulait assumer la charge (c’est donc moi que l’on est venu chercher entre 1 400 agents). Aucune promotion à la clé.
Je ne vais pas refaire ici l’historique de ma carrière, mais il convient de préciser que mes 45 h à 50 h de travail par semaine ne m’ont guère servie dans la mesure où j’ai longtemps privilégié la qualité du service public plutôt que ma carrière. Je ne revendiquais rien, politiques et administratifs y ont trouvé leur compte, ne se posant pas de question.
Pendant ce temps, j’ai moi aussi vu d’autres agents bien moins occupés (dont un que l’on m’avait demandé de remplacer, d’ailleurs) monter en grade (ancienneté oblige).
Ainsi, en 2000, lorsqu’une autre collectivité bien plus importante est venue me chercher, je n’étais (à 40 ans) qu’adjoint administratif principal de 2ème catégorie alors que j’assurais le travail d’un attaché (comme le stipulait souvent mon chef de service sur ma fiche de notation pour tenter de me promouvoir, au moins, au grade de rédacteur).
Au moment où j’annonce mon départ, un responsable me dit : “Ah non ! Vous n’allez pas partir… Je vous promets que vous serez nommée à la prochaine commission paritaire” !!!!!
Jusqu’alors, au vu des “listes d’attente”, il était toujours répondu à ma direction que je ne serais promue qu’en 2012… Cherchez l’erreur.
Je quitte donc cette première administration et arrive dans la suivante (environ 4000 employés pour une collectivité couvrant une agglomération de 85 communes à peu près).
Placée sur un poste d’assistante de direction, on me confie rapidement la gestion des ressources humaines pour un service de 102 personnes.
J’assume. Et pour cela, j’arrive à 7 h 30 le matin, je quitte mon bureau à 19 h 30 (charge de famille pourtant avec deux enfants adolescents à l’époque).
Je me place à l’écoute du personnel (qui en avait bien besoin).
Mon directeur me couvre d’éloges car plus personne ne le dérangeait dans son bureau.
Toutefois, même si mon travail n’en souffre pas, il me reproche “d’être trop à l’écoute des gens”…
Ma charge de travail augmente de jour en jour mais je fais face.
Personne ne me remplace lorsque je pars en vacances.
4 semaines de retard s’accumulent dans la gestion des congés, récupérations, carrières, formation, habillement, économat, et fiches de paye du personnel technique, etc…
Je comble le retard en quittant mon bureau à 20 h et pour la première fois je sollicite le paiement de mes heures supplémentaires qui me sont refusées par ma direction.
J’interviens donc auprès de Sa hiérarchie, qui me les accorde.
Bien sûr, après que mon directeur se soit vu placé en porte à faux, l’ambiance n’y était plus et je me vois harcelée régulièrement de façon insidieuse.
Au bout de quelques mois, un matin, je craque… (j’étais la 3ème à qui cela arrive, après deux responsables de service dans ce cas).
La médecine du travail m’oblige à arrêter le travail.
J’entame une thérapie.
Je pleure auprès des services compétents pour reprendre mes fonctions sur un autre poste.
Je passe 7 entretiens avec 7 directeurs différents, tous prêts à me prendre et pourtant, rien ne bouge.
Je rappelle la Direction Générale des Ressouces Humaines qui me répond que mon directeur ne veut pas m’ôter de l’organigramme de ses services et entrave ma reprise de fonctions ailleurs que “chez lui”.
Je menace de le poursuivre pour harcèlement moral.
Le lendemain on m’appelle pour me dire : “vous pouvez reprendre le travail demain dans telle direction” (que je ne citerai pas ici bien sûr).
Je retourne travailler, pleine d’espoir…
Je me forme sur le tas à une fonction que je n’ai jamais occupée (technique de surcroît), et me documente sur les nouvelles règlementations sur lesquelles reposent mes tâches.
J’assume une fois encore.
Mon directeur commence par adresser à sa direction générale un courrier élogieux me concernant.
Mes tâches croissent (décidément, l’histoire se répète !).
Toujours volontaire, je ne lésine pas sur le travail et je quitte mon bureau de plus en plus tard.
Je suis placée sur un poste qui ne correspond pas du tout à mon statut officiel, et toujours fidèle à mon souci du service public je ne dis rien.
Mes collègues semblent mal supporter ma présence à toutes les réunions ou presque. La jalousie se fait jour. On cherche à me faire craquer. Je résiste.
Et voilà qu’un jour d’avril 2003 je passe devant la médecine du travail qui détecte un stress trop intense et me demande d’arrêter mes fonctions le jour même (invoquant même de façon informelle le harcèlement moral).
J’éclate en sanglots.
Le médecin me demande ce que j’ai et pourquoi je réagis de la sorte.
Je lui réponds que je ne veux pas quitter mon emploi, qu’il me faut travailler, que c’est indispensable à mon équilibre.
Rien n’y fait.
Placée en congé longue maladie, congé longue durée, je passe et repasse les expertises médicales.
Le médecin inspecteur contrôleur du travail lui-même me dissuade de reprendre le travail, considérant “que je travaille trop”… “Fonctionnaire atypique” me dit-on.
Voici donc 7 ans que je suis inactive et j’ai été placée en retraite pour invalidité depuis fin 2009.
Je gagne 995 euros au bas mot pour 32 années de service comptabilisées (25 ans de services effectifs, un an par enfant et cinq ans d’arrêt de travail qui entrent dans ce calcul).
Oui, moi aussi on m’a fait passer pour malade mentale car j’ai déclaré une dépression nerveuse après cet arrêt subit, que j’ai intenté à mes jours et me suis retrouvée également dans un centre spécialisé l’espace de deux jours.
Depuis lors, je ne suis plus la même. Je n’ai jamais pris d’anti-dépresseurs, j’ai essayé les méthodes naturelles, et l’écriture aussi (elle me sauve).
Mais je ne supporte plus de voir les gens travailler, je les envie, je souhaite ardemment retrouver une activité puisque cela m’est permis, mais comment se réinsérer lorsque l’on a été déconnectée durant 7 ans et qu’une Commission Médicale s’opposait à une remise au travail ?
L’administration a brisé ma vie. J’ai divorcé. Je me suis remariée, mais je suis toujours en mal… de travail !
Alors, Olivier, travailler sans compter, donner de soi-même, aider les autres en D.R.H., gérer le stress des autres et le sien aussi, ne jamais se plaindre… J’ai fait, j’ai donné.
Et pour quel résultat ? Celui que je viens d’exposer.
“Désespéré”, je comprends ce que vous pouvez ressentir. L’injustice est insupportable. L’incompréhension et le regard méprisant des autres aussi.
L’écriture peut aider. Je m’y emploie. Mais qui donc pourra comprendre que cela ne suffit pas à nous sauver.
Combien de fois n’ai-je entendu : “Tu es en arrêt ? Mais tu n’es pas malade”.
Ou encore : “Tu ne sais pas ce que c’est que travailler”.
Les gens voient ce que vous ne faites pas, mais jamais ce que vous faites.
J’aimerais que l’Administration comprenne qu’elle doit se placer à l’écoute de ceux qui travaillent, même s’ils (ou plutôt “surtout s’ils”) se soucient du service public avant tout. Ce que j’ai fait durant 25 ans pour répondre à la déontologie et à l’éthique de notre “statut”.
Aujourd’hui l’Administration a réussi à m’évincer de ses rangs puisque je peux retravailler, mais hors fonction publique.
Cherchez l’erreur une fois encore.
Une ancienne fonctionnaire
(qui regrette aujourd’hui son implication dans le service public mais toujours prête à donner d’elle-même malgré tout).
Bonjour à tous,
J’ai eu connaissance de ce blog par le biais d’un forum de salariés auquel je participe de temps en temps.
Je suis pour ma part employée dans le notariat.
Et depuis plusieurs mois, je fais l’objet d’une “attention” toute particulière d’un de mes employeurs…(je l’appellerai X dans la suite de commentaire)
Lui et moi, on ne s’apprécie pas depuis le départ : il ne supporte pas qu’on ose s’opposer à ce qui’il dit, pour lui l’employée modèle est celle qui fait des heures, qui dit toujours oui et le tout avec le sourire !
Malheureusement pour moi, je ne suis pas comme çà, je ne sais pas faire semblant, ni me taire lorsque j’ai quelque chose à dire…
Et là, au mois de décembre, on me découvre une sciatique et une hernie discale, j’ai donc été arrêté 1 mois. Grâce à une infiltration, j’ai pu reprendre le travail sasn avoir été opérée.
JE suis repartie au bureau malgré tout très contente de retrouver une vie sociale, de retrouver mon poste…
Mais c’est là que les choses se gatent : on me signifie que du fait de mon absence, mon travail a été réparti entre plusieurs de mes collègues, et qu’en attendant de retrouver les taches auxquelles j’étais dévolue, il fallait d’abord que je vide mes étagères des dossiers en attentes depuis plusieurs mois… Il s’agit de dossiers qui sont souvent en souffrance dans les études notariales puisqu’ils ne revetent véritablement pas de caractère d’urgence, et qu’il y a toujours plus urgent à traiter…
Donc je m’éxécute mais je sens bien qu’il y a un “malaise” avec lesdits collègues.
Les jours passant, je m’interroge sur un retour véritablement à la normale de mon poste (autrement dit, redevenir l’assistante de clerc que j’étais au mois de décembre).
Une fois les dossiers liquidés de mon bureau, alors que je pense retrouver enfin mon vrai travail, je me retrouve à scanner des documents par centaine de pages…
Là je comprend que X n’a pas l’intention de me rendre mon travail.
Donc fidèle à moi même, je monte dans son bureau, et lui demande où je vais comme çà : voixi sa réponse “vous êtes trop impatiente, et puis de toute façon vous avez été absente un mois, vous ne pouvez donc pas exiger qu’en claquant des doigts à votre retour, vous retrouviez votre poste…”.
Je lui souligne donc que je n’étais pas simplement “partie” mais en arret maladie, et qu’il y a donc une nuance.
Il balaie ma remarque d’un geste de la main.
Suite à cet entretien, et maintenant que celà fait 5 semaines que j’ai repris le travail, j’en suis toujours au meme point.
Il a décidé de me faire un emploi du temps chaque semaine en me faisant travailler tour à tour pour quasiment toutes les autres personnes de l’étude, m’obligeant à aller chercher le travail chaque début de demie-journée puisque les personnes concernées ne sont pas averties !
Ce que je me refus à faire… Lorsque au bout d’une demie heure je ne vois personne m’apporter de travail, j’appelle mon ou ma collègue ocncernée et l’informe que j’attends qu’il ou elle me donne du travail.
Je trouve celà humiliant d’etre obligée de mendier de quoi occuper ma journée et je suis persuadée que c’est bien le but recherché…
X est un nouvel associé de l’étude depuis environ 1 an et demi et depuis l’ambiance de l’étude a terriblement changé : il a réussi à diviser le personnel, nous qui étions toutes et tous unis dans la difficulté (si une des collègues avait des soucis dans un dossier, il y avait toujours quelqu’un pour l’aidre).
Ah oui j’oubliais un point important : je suis déléguée du personnel, et çà aussi çà les embete !
L’ironie de la chose c’est qu’ils ont dû organiser cette élection pour déposer un dossier complet auprès de la chambre des notaires pour leur future association !
Enfin j’ai pris contact avec l’inspectrice du travail de mon secteur à qui j’ai expliqué tout ceci par courrier,
Je pourrais vous en dire bcp plus mais ce serait bien trop long.
Au final, en ce qui me concerne, depuis un an et demi je vois mon poste remis en question en permanence, on exige de moi que je rende des comptes sur mon emploi du temps quart d’heure par quart d’heure, au rythme où çà va je ferai le ménage à l’étude d’ici trois mois…
C’est très difficile de ne pas s’effondrer face à toute cette pression, cette injustice de traitement.
Lorsque X est arrivé à l’étude, je faisais un travail plus juridique, aujourd’hui je me sens moins utile et moins considérée que la standardiste…
Bref, ce serait tout de même un grand progrès de voir évoluer les choses…
Notamment dans le notariat où, depuis le début de la crise (dont on nous rebat les oreilles vous pouvez me croire, alors qu’à priori rien ne va vraiment mal !) c’est environ 10 % des employés du notariat qui ont été licenciés, pour des raisons soi-disant économiques qui n’ont à ce jour par pu etre justifiées devant les purud’hommes jusqu’à ce jour…
Bon courage à tous ! Et merci de nous permettre de nous exprimer !
J’ai été licenciée le 29 mai 2009 suite à une mise en invalidité à mon poste de travail par la médecine du travail le 2 décembre 2008
Je ne pouvais plus aller travailler, mon corps ne suivait plus
Depuis 2 ans je vivais un enfer suite à un changement de chef dans un cabinet comptable de l’Aube
Mon travail a été modifié par cette personne qui a donné à d’autres mes dossiers progressivement et en novembre 2008 je n’avais plus de travail à accomplir, je passais mes journées sur internet et quelques clients me disaient vous ne pourrez pas continuer longtemps comme ça
Je ne récupérais que les dossiers dont personne ne voulait
J’ai même avalé mes gouttes pour dormir en globalité et me suit retrouvée en psychiatrie 4 jours et depuis je vais voir une psy et prends toujours 2 antidépresseurs par jour
Ceci peut arriver à tout le monde
Je conseille à tout le monde de ne pas faire une tentative de suicide comme moi, ça ne sert à rien
Aujourd’hui sans emploi, je remonte la pente il le faut et j’essaie de démarrer ma propre activité comme tapissier décorateur
Merci de nous permettre de raconter ce qui nous est arrivé car tout le monde peut être touché par cette situation qui prouve qu’une vie est possible aprés avec du temps et de l’aide
Pourquoi il y a des chartes pour tous le monde mais pas pour les salaries !! une charte de bien traitance du salarié devrait etre appliqué dans toutes les entreprises privé ou public
Valou Réponse:
Mercredi 24 mars 2010 le 21:53
Et bien pour ma part çà me choquerai qu’on soit obligé d’en venir à dresser une charte du salarié pour les protéger ! Cà voudrait dire qu’on en serait arrivé à un tel niveau que seule la loi pourrait nous protéger !!
On parle juste de relations humaines là ! si les employeurs ne sont plus capables un jour d’avoir des rapports humains normaux avec leurs employés, alors là oui il serait plus que temps de s’inquiéter.
Bonne soirée à tous.
Le danger, quand on subit du harcèlement moral et/ou de la violence au travail, c’est de craquer en public (par exemple se mettre à pleurer, s’énerver, avoir des réactions violentes…)
On est constamment sur la défensive, et le mieux est de serrer les dents et de se fermer (mentalement) les oreilles et les yeux à ce qui nous entoure.
Quand c’est possible, l’idéal est de s’échapper pour éviter le conflit, et d’aller se calmer dans un coin isolé.
On part le matin « à reculons » sur son lieu de travail, après des nuits de sommeil généralement agitées, on a des idées de suicide qu’on essaie de mettre en œuvre.
Certaines entreprises, comme EDF, sont louées parce qu’elles disposent d’une cellule de soutien psychologique téléphonique.
A quoi ça sert : peut être à se calmer quand on est sur son lieu de travail, mais tous les employés n’ont pas accès au téléphone.
A pleurer en ligne, mais derrière, il y a quelqu’un sans doute compétent, et il ne peur tien faire.
Si vous êtes au bord du suicide, quand il raccroche son téléphone, l’opérateur ne sait pas comment vous allez vous comporter.
Il ne peut pas appeler le SAMU ou même un secouriste du travail, puisqu’il ignore comment faire.
Pour l’avoir expérimenté, je sais que les seules réponses étaient d’aller voir un psy.
Sauf que quand j’ai appelé, j’étais chez moi, prèt à franchir le pas, et bien qu’étant dans un endroit isolé, un de mes proches m’a trouvé et a réussi à empêcher mon geste.
Un autre point gravissime, c’est que dès que vous êtes malade, la Direction fait mine d’en ignorer les causes.
Or ne pas sortir pendant plusieurs mois, prendre 30 kgs, se laisser aller, ce n’est pas anodin.
On ne choisit pas délibérément ce mode de vie.
Il faut que nous qui avons subi du harcèlement ou de la violence au travail, nous soyons pris en charge par l’Entreprise qui en est la responsable.
Il faut que les auteurs de harcèlement ou de violence au travail fassent systématiquement l’objet d’une sanction : déclassement, baisse de salaire destinée à compenser la perte de salaire du harcelé, interdiction à vie d’exercer une activité de management.
Je sais que mon bourreau a eu une promotion dans un nouveau poste de management.
C’est INSUPPORTABLE et INADMISSIBLE.
Si elle récidive (c’est une femme), EDF ne pourra pas dire qu’il n’était pas au courant car j’ai signalé ses agissements à plusieurs reprises.
Après 3 ans d’arrêt, je suis encore quotidiennement hanté par ce que j’ai subi, j’ai peur de prendre des décisions, même minimes, je suis abruti par mes médicaments mais ça ne m’empêche ni de pleurer, ni d’appeler l’Ankou (la Mort) pour m’aider à franchir le pas.
Et bien que ma famille m’aide, et subisse les contrecoups de ma maladie, qu’elle m’appelle, comme mes thérapeuthes, à oublier le passé, cette “fausse ignorance” de ma Direction m’est insupportable.
Mesdames et Messieurs les Directeurs, prenez-vos responsabilités, ou vous aurez de nouveaux suicides sur la conscience!
Sylv Réponse:
Vendredi 15 octobre 2010 le 15:22
Bonjour,
votre témoignage m’a touchée; je vous envoie depuis là où je suis toute la confiance et le courage dont vous avez besoin. Je pense à vous. Je vous comprends.
S.
les remarques désobligeantes, les propos dévalorisants, ma mise à l’écart, mon isolement, que je subis de la part d’un groupe de collègues de travail
Tous ces agissements sont devenus pour moi une réelle source de souffrance tant physique que morale. Je me sens vraiment déconsidéré dans mon travail, discréditée dans ma fonction et je me sens complètement déstabilisé. Ce qui m’a poussé dans une sorte de silence où je me suis réfugié par peur et par crainte.
LA PEUR LA CRAINTE
et l’avenir devient terriblement sombre
je n’espere plus grand chose
juste un respect
courage a tous
En octobre 2005, j’ai fait l’objet d’une mutation arbitraire alors que j’étais en arrêt maladie depuis mi-août, classé en accident de travail. Pour précision, j’étais responsable d’une agence bancaire et j’ai eu à subir deux hold-up.
Il a fallu que je surmonte, non seulement le traumatisme des hold-up, mais aussi le désarroi de me voir muté de mon poste, sans aucune vue sur ce que serait mon avenir, étant donné que mon employeur m’avait signifié par écrit que mon futur emploi (qualité, localisation géographique) me serait communiqué à ma reprise de travail.
En mai 2007, et sans avoir pu reprendre mon travail en raison de mon état de santé, toujours lié aux suites de ces hold-up, j’ai été licencié pour inaptitude à exercer des métiers du domaine de la bancassurance, inaptitude reconnue avec un taux d’incapacité permanente de 20 %.
Il est certain que l’attitude de l’employeur n’a fait qu’aggraver mon état de santé et si je n’avais pas bénéficié du soutien du corps médical et de celui de mes proches, les conséquences auraient pu être bien plus graves encore.
Il me semble qu’une mutation,si elle est envisagée par l’employeur, ne devrait en aucun cas être décidée par l’employeur et signifiée pendant un arrêt de travail, surtout si celui-ci est consécutif à un accident du travail. L’employeur devrait avoir pour obligation d’attendre la consolidation et le retour de son salarié pour décider, avec lui, de son avenir professionnel.
Le Code du Travail devrait être revu de manière à interdire les mutations en l’absence du salarié (arrêt de travail) et, ainsi, de tenir compte de son état de santé.
Bonjour,
Je pense qu’il est nécessaire et urgent de faire une loi qui interdit aux fonds d’investissements ou fonds de pensions de devenir actionnaires d’entreprises privées. L’intérêt de ces fonds, qui est de revendre d’ici 3 à 5 ans les actions achetées en général très chères en faisant une importante plus-value, entraîne des décisions de gestion de l’entreprise, du personnel qui sont catastrophiques. Une entreprise ne doit pas être rachetée comme cela sans fin, toujours plus chère donc” de fonds d’investissements en fonds d’investissements” car la dette qu’elle doit rembourser devient tellement forte que les dirigeants sont obligés de visser tous les secteurs d’activités de l’entreprise. Le client n’est plus au centre des préoccupations, mais juste la profitabilité, la rentabilité…Les employés qui subissent ces changements ne sont pas dupes et s’en trouvent démobilisés, démotivés. Ils souffrent pour leur entreprises qu’il voient se dégrader car si l’on supprime des stocks, des hommes etc… les choses fonctionnent moins bien. Surcharge de travail, stress, fatigue… Nos législateurs doivent protéger les entreprises de ce capitalisme sauvage, basé encore une fois sur une rentabilité financière qui est décalée du fonctionnement de la vraie économie créatrice de richesse. Qu’on laisse les entreprises travailler à créer des biens, des services dans la sérénité : la concurrence externe est déjà bien suffisante sans qu’on ajoute une pression interne infernale et intolérable qui frappe les emplois, incite à des dégraissements inutiles et favorise une spirale économique négative. Car si les employeurs mettent des gens au chômage, ils favorisent la précarité et alimentent d’autant la crise. Membre du CE et du CCE
Tout le monde parle de souffrances au travail et du stress au travail, mais qu’en est il de la reconnaissance du harcèlement psychologique et moral? Qu’en est il de la reconnaissance du harcèlement dans la fonction publique (hospitalière) Pire, qu’en est il des procédures administratives qui sont trop longues? Quand la loi va t”elle permettre de combler le vide juridique en matière de reconnaissance de harcèlement moral au sein de la fonction publique? Et quand le législateur, va t’il se pencher sur la situation des “agents stagiaires” qui peuvent voir leur titularisation refusée, même après avoir effectué plusieurs années en tant que “Remplaçant” ou “Contractuel”? Le stress et la souffrance ont toujours existé, mais il faudrait d’abord améliorer la loi sur la reconnaissance d’une des causes principales du stress, LE HARCELEMENT MORAL.
Et puisque le stress entraîne à fortiori des maladies psychosomatiques, il faudrait enfin, que la dépression liée au stress, soit enfin reconnue comme MALADIE PROFESSIONNELLE.
On pourrait parler, échanger, discuter, pendant des années sur le Mal être au travail, mais si les causes, ne sont pas reconnues, et si aucune loi, ne condamne les auteurs de ces causes, et si aucune loi, ne permet de rendre justice aux victimes du stress, alors ces victimes, auront toujours du mal à guérir, et à s’en sortir. Car l’un des premiers remède face à une injustice, c’est que la justice soit rendue aux victimes qui souffrent. La souffrance que l’on ressent est grande, quand il n’y a eu aucune justice salutaire. Messieurs et Mesdames les sénateurs, faîtes en sorte que la loi en matière de contentieux sur le harcèlement moral dans la fonction publique, soit enfin améliorée, sur le délai des recours, et surtout sur la complexité des recours, qui découragent ceux et celles qui vivent déjà dans la souffrance.
J’ai été victime de harcèlement, au début on ne s’en rend pas compte, car on se dit que ça va cesser, que ça va pas durer éternellement, mais quand on en prend conscience, il est souvent déjà trop tard. On vit dans la dépression, dans la peur, l’angoisse du lendemain, on arrivant à son domicile, on pleure, devant ses enfants. Qui font tout pour nous encourager. Alors, on relève la tête, car on a honte d’être une maman qui pleure devant ses enfants.On refuse d’aller voir un psy, car on a peur d’être perçu comme étant une personne instable psychologiquement, on se dit qu’on se battra toute seule en restant sur la défensive, c’est pense t’on le seul moyen de se défendre face aux attaques. Mais au bout de 2, 3 4 ans, un beau jour on craque, on comment l’erreur à ne pas commettre, on abandonne son poste. On est licencié, et durant des années, on se bat pour faire reconnaitre le harcèlement qu’on a subi, et les conditions et le contexte d’abandon de poste. Je voudrais dire à tous ceux qui liront mon commentaire, que dès l’instant où les difficultés commencent et se répètent, si le Directeur des ressources humaines, n’intervient pas en votre faveur, si la Médecine du travail ne vous aide pas, n’attendez pas, ne vous dîtes pas ça va s’arranger, je m’en sortirais tout seul, je me laisserais pas faire…. Car c’est se mentir à soi même. Il faut écrire à sa direction, et se faire aider grâce à l’assistance d’un avocat. IL NE FAUT PAS ATTENDRE, CAR LE TEMPS SERA CONTRE NOUS.
Bonjour,
J’ai repris mon pseudo de Février 2010 – mois durant lequel je suis déjà intervenue ici – pour continuer le fil de la discussion.
Les propos de REHAHLA sont à mes yeux très pertinents, dans la mesure où je me reconnais assez bien dans son “schéma” représentatif du harcèlement moral dans l’administration.
Ceci étant, j’ajouterai que si un directeur est réellement manipulateur, même avec l’intervention de la D.R.H. nous ne sommes à l’abri de rien.
Personnellement, alors que je gérais 100 personnes, c’est la D.R.H. qui m’a conseillé de demander une mutation car mon directeur m’empêchait d’appliquer des dispositions gouvernementales obligatoires en gestion de personnel.
La médecine du travail m’a mise d’office en arrêt de travail, invoquant le stress, et il m’a fallu menacer la D.R.H. de poursuivre mon directeur pour harcèlement moral car celui-ci refusait de m’ôter des effectifs de ses services.
Ainsi, je ne pouvais pas obtenir ma mutation, malgré 7 entretiens positifs que j’avais eus au sein de notre immense collectivité !
Je l’ai obtenue au lendemain de ma menace.
Mais la médecine du travail s’en est remêlée et m’a mise ensuite en arrêt pour longue maladie.
J’ai déclaré une grave dépression nerveuse… Considérée, non pas comme maladie professionnelle, mais maladie mentale !!
Depuis Novembre 2009 je suis en retraite pour invalidité (!)… J’ai 50 ans.
On a invoqué l’épilepsie dont je suis atteinte depuis l’âge de 8 ans pour me mettre en invalidité – associée à la dépression nerveuse. Je n’ai aucune rente – seulement une petite pension.
Effectivement, il ne faut pas attendre, mais c’est la lutte du pot de fer contre le pot de terre.
Depuis, j’ai ouvert un blog de poésies… Ma seconde thérapie après l’hypnose qui m’a sauvée de cette rude bataille contre l’administration.
J’y ai évoqué le “burn out”, entre-autres choses, mais je ne suis pas encore totalement guérie de cet arrêt de travail brutalement imposé contre lequel je n’ai rien pu faire.
Je rêve de mon travail toutes les nuits.
Voilà, je suis passée à autre chose, mais la marque est indélébile.
Mon travail était une passion, j’ai perdu l’estime de mes enfants, de certains amis qui m’ont dit que j’étais une fainéante (je travaillais 50 heures par semaine)…
L’administration aura toujours raison. Mais j’encourage ceux qui peuvent intervenir à tenter de lui faire admettre qu’il faut reconnaître à sa juste valeur le travail de chacun.
GARDEZ SURTOUT PRESENT A L’ESPRIT QU’UNE PERSONNE HABITUEE AU HARCELEMENT MORAL NE SE REND MEME PLUS COMPTE QU’ELLE EST HARCELEE.
CELA S’ASSIMILE AU LAVAGE DE CERVEAU SI JE NE ME TROMPE…
Cela je l’ai appris en thérapie.
Si vous voulez en savoir davantage sur les ravages de cet arrêt de travail, rendez-vous sur
http://poeticathy.over-blog.com
Bon courage à toutes et tous.
Je suis indignée par les conditions de travail que l’on nous imposent dans l’hôtellerie et plus particulièrement pour les femmes de ménage et femmes de chambres.Travailler à un rythme éffréné , faire des heures et des heures de travail , travailler les week ends sans être payer plus chers , être à la disposition de la hiérarchie qui vous méprise , tout accepter sans rien dire. Les patrons profitent complètement de nous toutes, pauvres femmes souvent seules, en faisant pression. Le soir vous n’en pouvez plus lorsque vous rentrez chez vous , vous n’avez même plus le courage de vous occuper de vous, vous avez mal à tout votre corps, le dos les articulations, une fatigue extrême, et votre repos hebdomadaire est parfois en demi journée alors vous travaillez 7 jours ou 10 jours de suite… , et vous n’avez même d’argent pour manger à votre faim . Aucune prime , aucun avantage, moi je peux vous dire l’esclavage existe encore dans ces professions.