Le 8 février, le journal Le Parisien a présenté les conclusions d’une étude du cabinet Technologia sur la « galère » des salariés dans les transports publics en Ile-de-France. Les voyageurs subissent souvent un stress important avant même de commencer leur journée de travail et sont parfois sanctionnés pour des retards indépendants de leur volonté. La saturation de lignes de métro ou de RER, la vétusté de certains équipements sont mis en cause, mais c’est également la question plus générale de l’aménagement du territoire et des distances domicile-travail qui est posée.
Le stress dans les transports
Lundi, 8 février 2010
Commentaires
Bonjour,
Le transport est LE facteur de mal-être en région parisienne (surtout quand on prend les ligne A du RER et 13 du métro). Ceci est aggravé par le fait que le télétravail est un mode d’organisation tabou ! J’ai fait une demande pour “échapper”( au moins 1 ou 2 journées par semaine) à 2h15 minimum de transport par jour car je peux réaliser une partie de mon travail chez moi (où je suis même mieux équipée que dans l’administration qui m’emploie).
Et cela m’a été refusé au motif que cela se justifie seulement dans des conditions exorbitantes de droit commun, … alors que la circulaire parue sur le sujet n’est pas restrictive. Il y a un gros problème de mentalité, de confiance, … même pour des personnes qui se déplacent dans toute la France ! Loin des yeux, … tu ne travailles pas !
A quand une véritable évaluation sur des objectifs et non sur de la présence ?
Bonjour,
La galère des transports touche un grand nombre de français sur toutes les grandes villes mais également sur le reste du territoire. Trop de transport mine la santé et son coût réduit le pouvoir d’achat des travailleurs, facteur majeur de la crise actuelle. On dépense plus pour se déplacer que pour se nourrir (source Insee) ! Le peuple français a une mentalité peu prédisposée aux nouveautés et changements s’ils ne sont pas médiatisés, soutenus et légitimés. Le télétravail ou l’échange d’emploi favorisant le rapprochement de son domicile sont des concepts innovants et des solutions d’avenir. Cela ne relève que du bon sens, en réduisant les contraintes, on améliore la qualité de vie des actifs et on rentabilise les entreprises.
Ces concepts représentent pour les employeurs, les salariés et l’Etat :
- un progrès économique : moins on se déplace, moins on dépense ; un travailleur utilisant son véhicule de 5 CV réduisant son transport de 50 km par jour économisera annuellement plus de 3 100 euros (barème Impôts). L’employeur réduira également de fait si c’est le cas sa participation aux frais de transport, aura un salarié à expérience et salaire similaire, moins stressé, moins absent, moins malade, plus motivé, plus disponible et plus rentable.
- Un progrès social : un salarié réduisant son transport individuel ou en commun d’une heure par jour obtiendra 218 heures de temps libre. Ce temps libre favorisera sa vie de famille et sa vie sociale. L’employeur contribuera directement ainsi aux directives gouvernementales de lutte contre le stress au travail sans aucune dépense ni contrainte administrative ou fiscale.
- Un progrès écologique. Le gain des kilomètres sur une base de 50 km par jour s’élèvera à 10 900 km par an et réduira l’émission d’ 1 T 200 kg de CO2 en faveur de la planète. Ce chiffre parle de lui-même pour notre environnement, le concept d’échange d’emploi présente un intérêt collectif et répond aux exigences du Grenelle sans aucune dépense supplémentaire engageant l’Etat.
Suite à une étude de marché que j’ai fait réalisée en juillet 2008, 47 % des actifs interrogés souhaitent échanger leur travail. La France compte 28 millions d’actifs ! L’obstacle à l’évolution et la pérennité de ce concept est d’ordre législatif. Rien n’est prévu dans le Code du travail pour le promouvoir.
Un salarié et un employeur hésiteront à s’engager s’ils n’ont pas l’assurance d’un cadre juridique légitimant une démarche d’échange d’emploi. Pour permettre à un actif d’échanger son emploi, il suffirait juste qu’on l’autorise à faire une période d’essai chez un nouvel employeur sans avoir à démissionner de son ancien travail pour préserver ces acquis.
A l’issue de cette période d’essai réglementaire, l’échange d’emploi serait validé par un accord unanime de toutes les parties concernées. La période d’essai ayant été faite, le nouveau contrat de travail serait ferme et définitif. Le salarié améliorera sa qualité de vie tout en ayant maintenu son emploi (démission contre embauche automatique). L’employeur ne subira aucun préjudice puisqu’il aura déjà pu apprécier le nouveau collaborateur dans le poste et sera affranchi de toutes contraintes et lourdeurs administratives qu’imposent la démission puis le recrutement d’un nouveau collaborateur.
En cas de désaccord d’une seule des parties au bout de cette période d’essai, le salarié réintègre tout simplement son entreprise au poste d’origine et tentera une nouvelle recherche d’échange d’emploi s’il le souhaite.
Pourquoi les horaires de commencement du travail s’arrêtent-ils le plus souvent à 10h le matin ?
Et se terminent-ils la plupart du temps vers 18h ?
Des plages horaires, lorsqu’elles peuvent être élargies avec la validation des salariés et le respect de plages fixes pour tous en dehors du déjeuner, permettraient entre 6h et 22h de réguler quelque peu la cohorte du trafic de voyageurs dans les transports, surtout parisiens. Moins de fatigue et plus de disponibilité pour l’employeur….
C EST INTERESSANTS