Début novembre 2009, le Premier ministre a demandé à Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric, à Christian Larose, président de la section du travail du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et à Muriel Pénicaud, directrice générale des ressources humaines de Danone, de lui faire des propositions pour améliorer la santé psychologique des salariés.
Ces trois personnalités ont remis leur rapport, intitulé « Bien-être et efficacité au travail », le 17 février. Elles formulent de multiples propositions : impliquer la direction générale de l’entreprise dans la politique de santé au travail, miser sur les managers de proximité, développer les espaces de discussions sur les pratiques professionnelles, accroître l’autonomie des salariés, renforcer les collectifs de travail…Ces idées, et bien d’autres, sont détaillées dans le rapport consultable en ligne sur le portail du Gouvernement.
Commentaires
Les travaux réalisés sur le harcèlement moral et le guide des bonnes pratiques figurant sur le site du ministère de la Santé sont ciblés sur cette mission, avec le rapport sur les risques psychosociaux également développé sur l’importance de l’environnement psychologique et l’appui d’un management de réelle proximité sur les lieux de travail.
la gestion des ressources humaines est souvent technocratique ou confiée à des personnels peu formés à des compétences qui ne relèvent pas que de la bonne volonté des individus mais aussi de l’acquisition des outils nécessaires à l’évolution des organisations.
Dans l’ex-cité des sciences (renommée EPPDCSI depuis sa fusion avec le palais de la découverte), les instances du personnel n’ont cessé d’alerter la direction après plusieurs tentatives ou suicides et accidents de travail liés aux risques psychosociaux .
Ils ont fait des enquêtes, exercé leur droit d’alerte pour protéger des département ou des directions, fait venir des experts CHSCT.
La nouvelle direction n’a trouvé comme réponse que le dynamitage des instances représentatives du personnel au 1er janvier 2010 date de la création du nouvel établissement. Pensaient ils qu’en supprimant les veilleurs on supprime le danger ?
Oui, comme M. Lachman, nous pensons que les méthodes de management sont largement responsables des situations de stress dans les entreprises.
Oui, avec un tel aveuglement, après les 1000 salariés de la Cité des sciences c’est maintenant les 200 salariés du Palais qui souffrent.
Et pourtant nous sommes un établissement public qui devrait être exemplaire.
Comment l’État compte-t-il balayer sa propre cour ?
Un salarié de l’ex-Cité des sciences
Vous trouverez le rapport de M. Lachman ici :
http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/fichiers_joints/Rapport_-Bien-etre_et_efficacite_au_travail-.pdf