En avril, la mission d’information a décidé de s’intéresser au mal-être que peuvent ressentir les agents publics dans l’exercice de leurs missions. Sans viser à l’exhaustivité, elle a choisi de donner un coup de projecteurs sur quatre grands services publics : Pôle emploi, l’éducation nationale, la police et les hôpitaux.
Lors de sa réunion du 7 avril, la mission a organisé une première table ronde avec les organisations syndicales représentatives du personnel de Pôle emploi. Au-delà de la question des conditions matérielles de travail, les représentants syndicaux ont insisté sur la nécessité, pour les agents, d’être reconnus professionnellement, de pouvoir s’exprimer sur leurs pratiques et d’éprouver la satisfaction du travail bien fait…
La deuxième table ronde a rassemblé des représentants des syndicats d’enseignants. La plupart d’entre eux ont déploré une perte de considération pour leur métier, une dégradation des conditions de travail, avec des actes de violence plus fréquents, l’empilement des réformes, le manque de soutien de la hiérarchie en cas de problème avec les élèves ou avec les familles. La confédération syndicale de l’éducation nationale (CSEN) s’est cependant distinguée en mettant surtout en cause le recul de l’autorité et les méfaits du « pédagogisme ». Néanmoins, des solutions existent, le travail en équipe permettant souvent d’apporter un soutien précieux aux enseignants.
Commentaires
Bonjour,
Le mal être au travail a malheureusement gagné tous les secteurs (privés comme publics) et toutes les fonctions et grades. Je suis cadre de santé hospitalier. L’ambiance s’est dégradé du fait du manque de moyens humains et matériels ne permettant pas d’accomplir correctement sa mission de cadre : augmentation des responsabilités, des tâches, accroissement des heures de travail, brimades par la hiérarchie (propos blessants, humiliants, congés brutalement supprimés sans concertation, impossibilité de gérer son temps de travail). De plus, l’avancée dans la carrière se fait par relations internes. Ainsi, on peut voir un cadre de santé obtenir un grade supérieur du fait de ses alliances et celui qui a obtenu un supplément de diplômes, notamment master, stagnera dans sa carrière. Autant de blessures infligées à la personne, d’atteinte à l’estime de soi. . Nous sommes entrés dans l’ère de l’autoritarisme, de la soumission. Il n’y a plus de concertation, de valorisation des compétences (la polyvalence est devenue le maître mot).
Les dépressions et les tentatives de suicide (voire suicide) existent aussi chez les hospitaliers. L’hôpital n’est plus un lieu du “prendre soin”.
Tout le monde parle de souffrances au travail et du stress au travail, mais qu’en est il de la reconnaissance du harcèlement psychologique et moral? Qu’en est il de la reconnaissance du harcèlement dans la fonction publique (hospitalière) Pire, qu’en est il des procédures administratives qui sont trop longues? Quand la loi va t”elle permettre de combler le vide juridique en matière de reconnaissance de harcèlement moral au sein de la fonction publique? Et quand le législateur, va t’il se pencher sur la situation des “agents stagiaires” qui peuvent voir leur titularisation refusée, même après avoir effectué plusieurs années en tant que “Remplaçant” ou “Contractuel”? Le stress et la souffrance ont toujours existé, mais il faudrait d’abord améliorer la loi sur la reconnaissance d’une des causes principales du stress, LE HARCELEMENT MORAL.
Et puisque le stress entraîne à fortiori des maladies psychosomatiques, il faudrait enfin, que la dépression liée au stress, soit enfin reconnue comme MALADIE PROFESSIONNELLE.
On pourrait parler, échanger, discuter, pendant des années sur le Mal être au travail, mais si les causes, ne sont pas reconnues, et si aucune loi, ne condamne les auteurs de ces causes, et si aucune loi, ne permet de rendre justice aux victimes du stress, alors ces victimes, auront toujours du mal à guérir, et à s’en sortir. Car l’un des premiers remède face à une injustice, c’est que la justice soit rendue aux victimes qui souffrent. La souffrance que l’on ressent est grande, quand il n’y a eu aucune justice salutaire. Messieurs et Mesdames les sénateurs, faîtes en sorte que la loi en matière de contentieux sur le harcèlement moral dans la fonction publique, soit enfin améliorée, sur le délai des recours, et surtout sur la complexité des recours, qui découragent ceux et celles qui vivent déjà dans la souffrance.
Bonjour,
Existe-t-il un blog concernant le malaise au travail des postiers?
Si non est-il possible d’en ouvrir un?
Je suis dans un service immobilier à La Poste où les conditions se dégradent de + en +.
Plusieurs collègues sont en arrêt maladie ou l’ont été pour dépression en rapport avec le travail.
Il y a eu une rencontre entre notre hiérarchie et notre médecin du travail sans suite.
Jean-Pierre Godefroy, Gérard Dériot, sénateurs Réponse:
Mercredi 26 mai 2010 le 14:30
Bonjour,
Merci de votre contribution. Comme vous l’avez vu, notre mission d’information s’est déjà penchée sur la situation de quatre grands services publics – Pôle emploi, l’éducation nationale, la police et les hôpitaux – mais n’a pas traité spécifiquement de la question du mal-être des postiers ; nous serions donc particulièrement intéressés par le récit de votre expérience sur ce blog.
Bonjour,
effectivement votre mission ne peut être exhaustive de tous les secteurs de la fonction publique.
Je travaille à la Protection Judiciaire de la Jeunesse.
Sur fond de réduction des corps, nous nous sommes vu travailler maintenant de jour comme ce nuit.
La réforme n’avait a priori réfléchi qu’aux conséquences positives de la montée en corps d’un corps (de C à B)
Depuis cela a tout changé et c’est beaucoup de souffrances.
Dommage car pour beaucoup, malgré un métier difficile, c’était auparavant un métier passionnant