Créé en 2009, ce conseil a pour missions d’aider les pouvoirs publics à définir la politique nationale de protection et de promotion de la santé et de la sécurité au travail. Il rassemble tous les acteurs concernés : administrations, organismes d’expertise et de prévention, partenaires sociaux, associations de victimes et personnalités qualifiées. La mission a auditionné son secrétaire général, Daniel Lejeune, qui a dressé un tableau très complet des données statistiques relatives au mal-être au travail puis a souligné la contribution du Coct à l’élaboration du plan « santé au travail » 2010-2014 dont le ministre du travail, Xavier Darcos, a récemment présenté les grandes orientations
Un lieu de concertation précieux : le Conseil d’orientation sur les conditions de travail (Coct)
Mercredi, 3 février 2010
Les réflexions du professeur Christophe Dejours sur l’impact du travail sur la santé mentale
Mercredi, 3 février 2010
Christophe Dejours est titulaire de la chaire psychanalyse-santé-travail au Conservatoire national des arts et métiers. Il étudie la relation entre travail et santé mentale, qui dépend beaucoup, selon lui, de l’organisation du travail, c’est-à-dire de la division technique des tâches et des rapports hiérarchiques dans l’entreprise. Il estime que les problèmes de santé mentale induits par le travail se sont aggravés ces dernières années en raison du développement de l’évaluation individualisée des salariés, de la recherche de la « qualité totale » et de la sous-traitance en cascade. N’hésitez pas à consulter le compte-rendu de son audition et à nous indiquer si votre expérience professionnelle corrobore les analyses du professeur Dejours.
L’analyse de deux consultants
Mercredi, 27 janvier 2010
Lors de sa réunion du 27 janvier, la mission a reçu Patrick Légeron, directeur général du cabinet Stimulus, et Eric Albert, président de l’Institut français d’action sur le stress (Ifas). Stimulus et l’Ifas conseillent les entreprises qui veulent améliorer le bien-être au travail de leurs salariés. Ils recommandent, pour cela, d’identifier très en amont les facteurs de stress ou de souffrance professionnelle puis d’agir, notamment, sur la formation des managers…
Deux thérapeutes de terrain tirent la sonnette d’alarme
Jeudi, 21 janvier 2010
La mission a auditionné la psychologue Marie Pezé, en charge de la consultation « souffrance au travail » au centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, et la psychiatre Constance Hazen, du centre hospitalier Sainte-Anne. Elles soignent au quotidien des salariés en souffrance et partagent toutes deux le même diagnostic : le mal-être au travail est en progression…
Le rôle central des DRH
Mercredi, 20 janvier 2010
L’action des DRH est décisive pour prévenir ou traiter le mal-être au travail, ce qui a incité la mission à recevoir Michel Yahiel, président de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH). Il a souligné que le mal-être provient souvent d’un manque de reconnaissance des salariés et préconisé que les employeurs mettent en œuvre une démarche de « santé globale », intégrant les dimensions physiques et psychiques de la santé des salariés. Le compte-rendu de son audition est consultable en ligne.
Première table ronde avec les organisations syndicales
Mercredi, 13 janvier 2010
Pour ses premières auditions, la mission a souhaité rencontrer les représentants des principales organisations syndicales de salariés. Ils ont insisté sur l’ampleur du problème du mal-être au travail, qui n’est pas un phénomène récent : depuis une dizaine d’années, la CFE-CGC, par exemple, a mis en place un Observatoire du stress, qui effectue des enquêtes régulières auprès des salariés. Les syndicalistes ont estimé que l’arsenal législatif est, dans l’ensemble, suffisant et que la priorité est donc de mieux l’appliquer, ce qui suppose une vraie volonté politique. Ils ont formulé plusieurs propositions pour aller plus loin : la CFE-CGC suggère notamment de reconnaître le stress comme une maladie professionnelle, afin que les entreprises aient intérêt, financièrement, à mener des actions de prévention ; la CFDT demande que le droit d’expression des salariés soit remis au goût du jour, afin que leur souffrance puisse être entendue ; la CFTC insiste sur la nécessité de mieux former les managers à la dimension humaine de leur activité et de les priver de leur bonus si un suicide lié au travail se produit dans leur équipe. De manière générale, comme l’a rappelé la CGT, il importe de rechercher le bien-être des salariés, ce qui suppose qu’ils soient fiers de leur travail et reconnus dans l’entreprise. Faites nous part de vos réactions au point de vue défendu par les syndicats…