Pour clore ses auditions, la mission a reçu Pascale Soulard, ergonome à Aéroports de Paris, qui représentait l’association des ergonomes de collectivités, d’administrations publiques et d’entreprises (Adecape). Elle a expliqué en quoi l’ergonomie, qui permet une approche globale des situations de travail, peut contribuer à la réduction du mal-être d’origine professionnelle.
L’apport des ergonomes à la lutte contre le mal-être au travail
Mardi, 6 juillet 2010
Une étude européenne sur les nouveaux risques pour la santé psychologique des travailleurs
Mercredi, 16 juin 2010
L’Agence européenne pour la sécurité au travail (EU-OSHA) vient de rendre publique une étude consacrée principalement aux risques psychosociaux. Cette étude a été réalisée grâce aux informations recueillies lors de 36 000 entretiens conduits dans les vingt-sept pays membres de l’Union européenne et dans quelques Etats voisins. Il en ressort que les Etats du Nord de l’Europe sont en avance en ce qui concerne la prise en compte de ces risques.
La mission s’intéresse au point de vue des médecins du travail
Mercredi, 2 juin 2010
Lors de sa réunion du 27 mai, la mission a auditionné les représentants de deux syndicats de médecins du travail – Bernard Salengro pour le syndicat général des médecins du travail et Jean-Louis Zylberberg pour le syndicat national des professionnels de la santé au travail – ainsi que Marielle Dumortier, auteur de l’ouvrage « Journal d’un médecin du travail ».
Les intervenants ont souligné que les salariés expriment de plus en plus souvent leur souffrance dans les cabinets des médecins du travail puis ont confronté leurs points de vue sur les conditions de constitution d’équipes pluridisciplinaires et sur les moyens de mieux assurer l’indépendance des médecins du travail vis-à-vis des employeurs.
Une approche scientifique du lien entre climat social et santé des salariés
Jeudi, 27 mai 2010
En distinguant les entreprises selon le caractère « participatif » ou « autoritaire » de leur gestion, Patrick Guiol, chargé de recherches au CNRS, a montré, lors de son audition par la mission, que le climat social a un effet significatif sur l’état de santé des salariés. Ainsi, le nombre de maladies professionnelles et d’accidents du travail comme la consommation médicale des salariés sont globalement moins élevés dans les entreprises au management participatif. Outre son impact sur la santé, la diffusion de ce modèle de gestion pourrait produire d’importantes économies pour la collectivité, notamment du fait de la diminution des arrêts de travail.
L’enquête que l’inspectrice du travail Sylvie Catala a menée sur France Telecom est à l’origine de l’information judiciaire récemment ouverte contre cette entreprise. Lors de son audition, Sylvie Catala a notamment souligné l’impact négatif sur la santé des salariés des méthodes de management mises en œuvre dans cette société à partir de 2005. La gestion des ressources humaines, fondée sur le principe de la mobilité et de l’adaptation permanente, a créé, au sein du personnel, un sentiment de perte d’identité et un mal‑être dont les dirigeants devaient nécessairement avoir conscience. Au-delà du cas emblématique de cette entreprise, elle a suggéré que le code du travail, à l’avenir, fasse plus explicitement référence aux risques psychosociaux, afin de prévenir les conséquences défavorables d’une mauvaise organisation du travail peut avoir sur la santé des salariés.
Table ronde sur le mal-être des professions agricoles
Mardi, 18 mai 2010
Le 5 mai, la mission d’information a organisé une table ronde consacrée aux professions agricoles. Les intervenants ont souligné que le taux de suicide des exploitants est supérieur à la moyenne et que leurs conditions de travail sont difficiles, en raison notamment d’un temps de travail élevé. Le contexte de crise actuel pèse sur les rémunérations, qui sont souvent déjà très modestes. Le regroupement en coopérative permet toutefois de rompre l’isolement et de bénéficier d’un appui. Par ailleurs, la mutualité sociale agricole développe, depuis plusieurs années, une politique de prévention des risques professionnels.
Visite du Technocentre de Renault à Guyancourt le jeudi 25 mars 2010
Mercredi, 7 avril 2010
Une délégation de la mission s’est rendue au Technocentre de Renault, dans lequel travaillent près de 9 000 salariés chargés de concevoir les futurs véhicules de la marque au losange. Plusieurs salariés se sont suicidés sur ce site, ce qui a d’abord conduit les médias, puis les élus, à s’y intéresser…
Pour une action publique forte en matière de risques psychosociaux
Jeudi, 4 mars 2010
Lors de sa réunion du 24 février, la mission a entendu Michel Gollac, chercheur au centre de recherche en économie et en statistique (Crest), président du collège d’expertise sur le suivi statistique des risques psychosociaux du travail. S’inquiétant de l’écart croissant entre les aspirations des salariés et les évolutions du travail (pression, sentiment d’injustice, etc.), il a notamment plaidé pour une nouvelle organisation des entreprises dans un sens favorable à la santé des salariés et insisté sur la nécessité, en l’absence d’auto-régulation par le marché, d’une intervention publique afin de réduire les risques psychosociaux liés au travail.
Le rôle des organismes de sécurité sociale
Jeudi, 4 mars 2010
Lors de la même réunion, la mission a auditionné Stéphane Pimbert, directeur général de l’institut national de recherche et de sécurité (INRS), organisme qui dépend de la sécurité sociale, et Stéphane Sellier, directeur des risques professionnels à la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
L’INRS et la Cnam, par l’intermédiaire de son réseau de caisses régionales, jouent un rôle actif dans la prévention des risques professionnels. La sécurité sociale indemnise également les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. Les procédures actuelles sont cependant mal adaptées à la reconnaissance des maladies psychologiques qu’une situation prolongée de mal-être au travail peut induire.