Entendus par la mission le 19 mai, Henri Lachman et Muriel Pénicaud, coauteurs, avec Christian Larose, du rapport « Bien-être et efficacité au travail », ont plaidé pour une approche positive de la santé psychologique au travail. Si les mutations de l’environnement des entreprises sont un facteur de stress pour les salariés, la diffusion d’une culture du management fondée sur l’autonomie et le dialogue avec les personnels peut recréer du bien-être au travail. Pour atteindre cet objectif, il serait souhaitable que les cursus des écoles de management intègrent davantage de formations en sciences sociales et humaines et que chacun se mobilise - direction des ressources humaines, syndicats, managers - pour accompagner les salariés en difficulté, notamment lors de restructurations.
Les auteurs du rapport « Bien-être et efficacité au travail » militent pour une vraie culture du management
Jeudi, 27 mai 2010
La presse magazine s’intéresse au mal-être au travail
Mercredi, 24 mars 2010
Dans son numéro du jeudi 11 mars, le Nouvel Observateur a consacré un article au travail de la psychiatre Brigitte Font Le Bret, qui exerce près de Grenoble, et qui reçoit essentiellement des victimes de pathologies liées au travail. En Allemagne, cette préoccupation est également présente puisque le magazine Focus, dans son édition du 8 mars, a posé en couverture la question suivante : « le travail nous rend-il malades ? ». Enfin, le 25 février, le magazine Sciences et avenir consacrait sa une au problème du stress et publiait un article intitulé « Quand travail rime avec souffrance ».
Le témoignage du Cercle entreprises et santé
Mercredi, 24 février 2010
Lors de sa réunion du 17 février, la mission a entendu les représentants du Cercle entreprises et santé, qui a été créé, en 2007, à l’initiative de l’Association interprofessionnelle de France pour la prévention des risques et la promotion de la sécurité et de la santé au travail (AINF). Les employeurs, publics et privés, qui composent ce Cercle sont convaincus que le travail peut contribuer à la bonne santé des salariés, à condition que les dirigeants s’engagent, au plus haut niveau, en faveur du bien-être de leurs collaborateurs et que les managers de proximité veillent à la qualité des relations humaines sur le lieu de travail.
Comment améliorer la santé psychologique des salariés ?
Mercredi, 17 février 2010
Début novembre 2009, le Premier ministre a demandé à Henri Lachmann, président du conseil de surveillance de Schneider Electric, à Christian Larose, président de la section du travail du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et à Muriel Pénicaud, directrice générale des ressources humaines de Danone, de lui faire des propositions pour améliorer la santé psychologique des salariés.
Ces trois personnalités ont remis leur rapport, intitulé « Bien-être et efficacité au travail », le 17 février. Elles formulent de multiples propositions : impliquer la direction générale de l’entreprise dans la politique de santé au travail, miser sur les managers de proximité, développer les espaces de discussions sur les pratiques professionnelles, accroître l’autonomie des salariés, renforcer les collectifs de travail…Ces idées, et bien d’autres, sont détaillées dans le rapport consultable en ligne sur le portail du Gouvernement.
L’analyse de deux consultants
Mercredi, 27 janvier 2010
Lors de sa réunion du 27 janvier, la mission a reçu Patrick Légeron, directeur général du cabinet Stimulus, et Eric Albert, président de l’Institut français d’action sur le stress (Ifas). Stimulus et l’Ifas conseillent les entreprises qui veulent améliorer le bien-être au travail de leurs salariés. Ils recommandent, pour cela, d’identifier très en amont les facteurs de stress ou de souffrance professionnelle puis d’agir, notamment, sur la formation des managers…
Première table ronde avec les organisations syndicales
Mercredi, 13 janvier 2010
Pour ses premières auditions, la mission a souhaité rencontrer les représentants des principales organisations syndicales de salariés. Ils ont insisté sur l’ampleur du problème du mal-être au travail, qui n’est pas un phénomène récent : depuis une dizaine d’années, la CFE-CGC, par exemple, a mis en place un Observatoire du stress, qui effectue des enquêtes régulières auprès des salariés. Les syndicalistes ont estimé que l’arsenal législatif est, dans l’ensemble, suffisant et que la priorité est donc de mieux l’appliquer, ce qui suppose une vraie volonté politique. Ils ont formulé plusieurs propositions pour aller plus loin : la CFE-CGC suggère notamment de reconnaître le stress comme une maladie professionnelle, afin que les entreprises aient intérêt, financièrement, à mener des actions de prévention ; la CFDT demande que le droit d’expression des salariés soit remis au goût du jour, afin que leur souffrance puisse être entendue ; la CFTC insiste sur la nécessité de mieux former les managers à la dimension humaine de leur activité et de les priver de leur bonus si un suicide lié au travail se produit dans leur équipe. De manière générale, comme l’a rappelé la CGT, il importe de rechercher le bien-être des salariés, ce qui suppose qu’ils soient fiers de leur travail et reconnus dans l’entreprise. Faites nous part de vos réactions au point de vue défendu par les syndicats…