Lors de sa réunion du 27 mai, la mission a auditionné les représentants de deux syndicats de médecins du travail – Bernard Salengro pour le syndicat général des médecins du travail et Jean-Louis Zylberberg pour le syndicat national des professionnels de la santé au travail – ainsi que Marielle Dumortier, auteur de l’ouvrage « Journal d’un médecin du travail ».
Les intervenants ont souligné que les salariés expriment de plus en plus souvent leur souffrance dans les cabinets des médecins du travail puis ont confronté leurs points de vue sur les conditions de constitution d’équipes pluridisciplinaires et sur les moyens de mieux assurer l’indépendance des médecins du travail vis-à-vis des employeurs.
La mission s’intéresse au point de vue des médecins du travail
Mercredi, 2 juin 2010
Une approche scientifique du lien entre climat social et santé des salariés
Jeudi, 27 mai 2010
En distinguant les entreprises selon le caractère « participatif » ou « autoritaire » de leur gestion, Patrick Guiol, chargé de recherches au CNRS, a montré, lors de son audition par la mission, que le climat social a un effet significatif sur l’état de santé des salariés. Ainsi, le nombre de maladies professionnelles et d’accidents du travail comme la consommation médicale des salariés sont globalement moins élevés dans les entreprises au management participatif. Outre son impact sur la santé, la diffusion de ce modèle de gestion pourrait produire d’importantes économies pour la collectivité, notamment du fait de la diminution des arrêts de travail.
Le rôle des organismes de sécurité sociale
Jeudi, 4 mars 2010
Lors de la même réunion, la mission a auditionné Stéphane Pimbert, directeur général de l’institut national de recherche et de sécurité (INRS), organisme qui dépend de la sécurité sociale, et Stéphane Sellier, directeur des risques professionnels à la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam).
L’INRS et la Cnam, par l’intermédiaire de son réseau de caisses régionales, jouent un rôle actif dans la prévention des risques professionnels. La sécurité sociale indemnise également les victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles. Les procédures actuelles sont cependant mal adaptées à la reconnaissance des maladies psychologiques qu’une situation prolongée de mal-être au travail peut induire.