En octobre 2009, le ministre du travail, Xavier Darcos, a demandé aux entreprises de plus de 1 000 salariés d’engager, avant le 1er février 2010, des négociations, un diagnostic ou un plan d’action sur le stress au travail.
Le ministère vient de rendre public un premier bilan : sur les 1 500 entreprises concernées, 900 ont répondu à sa demande d’informations. Parmi celles qui ont répondu, un tiers sont classées en vert parce qu’elles déclarent avoir déjà signé un accord de fond ou de méthode ou avoir lancé un plan d’action concerté ; plus d’une sur deux sont classées en orange parce qu’elles déclarent avoir seulement engagé des négociations ; les 12% d’entreprises n’ayant pris aucune initiative sont classées en rouge, de même que celles qui n’ont fourni aucune réponse.
Le classement des entreprises a été consultable sur le site www.travailler-mieux.gouv.fr. En le rendant public, le Gouvernement voulait inciter les grandes entreprises à avancer sur la question du stress au travail en misant sur la pression que peuvent exercer sur elles les médias et l’opinion publique.
Cette méthode a suscité les critiques du Medef, qui a dénoncé des erreurs dans l’établissement des listes orange et rouges et considéré que cette technique de « name and shame » devrait être réservée à des cas extrêmes.
Seule la liste nominative des entreprises classées en vert est désormais consultable ; les deux autres sont présentées sur le site comme étant en cours d’actualisation.