Enfin et surtout, Shimon Waronker a misé sur les langues : anglophone, et de confession juive orthodoxe, le Proviseur s’est retrouvé plongé dans la culture francophone suite à l’afflux dans son établissement d’élèves originaires d’Afrique de l’Ouest.
«Leur culture était différente de la nôtre et ils ont été exclus par les autres élèves », raconte-t-il(1). « J’ai essayé de les aider et de les inclure, mais j’ai échoué jusqu’au jour où j’ai changé d’approche. Je me suis demandé ce qu’ils pouvaient nous apporter. Et j’ai réalisé que c’était le français et leur culture justement. Depuis que nous avons lancé ce programme d’immersion, la dynamique a radicalement changé dans l’école. Ils sont devenus des superstars, et tout le monde veut apprendre le français ».
Shimon Waronker a mis en œuvre un programme fondé, d’une part, sur le rétablissement de l’autorité et, d’autre part, sur la mise en valeur des atouts des jeunes plutôt que la stigmatisation de leurs difficultés, dans le contexte pour lui d’une grande autonomie d’action.
Une telle expérience serait-elle possible et souhaitable en France ?
(1) Jean-Cosme Delaloye, « Palmes françaises pour quatre proviseurs new-yorkais qui ont plongé dans l’immersion». France-Amérique, 21 octobre 2009.
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