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Quel avenir pour nos quartiers fragiles ?

Jeudi, 2 février 2012

Travail d'élèves du collège Romain Rolland à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

Travail d'élèves du collège Romain Rolland à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

Je participe ce jeudi 2 février au colloque « Banlieues, quelles propositions pour demain ? » organisé par l’Institut Montaigne et l’association « Ville et Banlieue », au Sénat.

L’opportunité de réunir élus et experts autour de thèmes importants tels que :

- « Quels leviers pour faire bouger nos territoires ? »

- « Comment faire réussir nos enfants ? »

- « Au-delà de nos différences, comment vivre ensemble ? »

Question sur laquelle je débattrai aux côtés de Manuel Valls, Député-Maire d’Evry, Tareq Oubrou, Imam de Bordeaux, Xavier Lemoine, Maire de Montfermeil, Dominique Voynet, Maire de Montreuil, et Philippe Dallier, Sénateur de Seine-Saint-Denis.

Cet événement s’inscrit dans la continuité de l’enquête de Gilles Keppel : « Banlieues de la République ».

L’association « Ville et banlieues » et l’Institut Montaigne oeuvrent pour la réflexion sur l’avenir des quartiers sensibles. Forts de leurs travaux et de leurs enquêtes sur le terrain, ils sont un levier de propositions dans la perspective de l’élection présidentielle.

Ce colloque est l’occasion de revenir sur les propositions de l’étude prospective menée sur les « Années collèges en territoires urbains sensibles » et sur les actions entreprises à Strasbourg en faveur d’une diversité sociale et culturelle apaisée et enrichissante.

Je me réjouis que le destin des quartiers fragiles et de leurs habitants soit placé au centre de la réflexion sur l’avenir de notre société. Il faut changer le regard trop souvent stigmatisant qui est porté sur eux. Au contraire, nous devons nous concentrer sur le futur de cette population jeune et dynamique.

Posté par Mme Fabienne Keller, Sénateur dans Actualités  à 13:02 | Commentaires (1) | Rétroliens (0)

“Banlieues, peut-on encore espérer ?”

Lundi, 22 novembre 2010

L esquive

Je viens de regarder une émission remarquable : “Banlieues, peut-on encore espérer ?” sur La Chaîne Parlementaire, à la suite de la diffusion du film « L’esquive ».

Le journaliste Christophe Ruaults et ses invités reviennent sur les réflexions, voire les interrogations, soulevées par le film, avec Stéphane Gatignon, maire Europe-Écologie de Sevran, Didier Lapeyronnie, sociologue, Sihem Habchi, présidente de “Ni Putes Ni Soumises“. Une émission passionnante qui pose les questions clairement, avec beaucoup de franchise.

Mais ne nous leurrons pas : les financements plus justes entre les villes, le désenclavement par des transports, l’accès à un logement décent : c’est indispensable. Il faut permettre aux gens de vivre dignement, normalement, bien sûr. Comme le dit le Maire de Sevran, cela ne suffit pas, car il reste un fossé social, une ségrégation réelle.

Et pourtant, nous dit Mme Sihem Habchi, c’est là qu’il y a le plus envie de France, le plus envie d’être Français.

Ces quartiers s’enfoncent dans les difficultés, dit le sociologue Didier Lapeyronnie. Des constats pertinents, et l’opposition à la mixité, elle, est réelle. La question de “l’intégration du cosmopolitisme“, citée par le Maire de Sevran, est un débat qu’il faut engager. Notre modèle d’intégration, sans reconnaissance des communautés, les empêche -paradoxalement- d’être représentées indique M. Lapeyronnie.

Mon avis ?

Il y a bien sûr toutes les difficultés citées par les intervenants de l’émission. Elles sont nombreuses et de grande ampleur.

Il faut poursuivre, amplifier les processus d’égalité démarrés en France par les plans de rénovation urbaine. Mais il y a aussi des forces à l’oeuvre qui font que “la pauvreté va à la pauvreté“, et que seule une volonté politique très forte, concertée, dans la durée, permettra de dessiner un autre avenir, de transmettre des valeurs Républicaine à la jeunesse qui grandit dans les quartiers fragiles.

Il y a aussi la question de l’emploi, qui est lancinante. Cet accès si difficile à l’emploi rend l’échelle des valeurs, notamment par l’éducation et le mérite, fragile, remise en cause par un modèle de reconnaissance et d’accès à l’argent facile offerts par les réseaux et les trafics.

Et il nous faut mieux écouter et faire participer les “sans culottes“, superbement représentés par Sihem Hebchi, qui croient en la République. C’est un principe démocratique.

Les “banlieues” sont un enjeu central, car une grande partie de notre jeunesse grandit dans les quartiers fragiles de nos villes. Et une société développée définit sa dignité par la place qu’elle donne à ceux qui sont les plus fragiles. Et l’accès aux valeurs républicaines d’égalité et de fraternité.

Posté par Mme Fabienne Keller, Sénateur dans Actualités  à 12:53 | Commentaires fermés | Rétroliens (0)
  • Mme Fabienne Keller

    La délégation sénatoriale à la prospective m’a confié une étude sur la « prospective des années collège dans les territoires urbains sensibles ». Cette approche nécessite d’aborder tous les aspects, sans cloisonnements, de façon transversale et pluridisciplinaire, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du collège. Je souhaite que tous les aspects de la vie des jeunes collégiens puissent être évoqués.

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